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L’horizon européen est bien bas

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Published : August 27th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

On a rarement vu autant d’application à ne rien dire, à entendre les déclarations d’Angela Merkel et de François Hollande à Berlin hier soir. Tout comme si leurs désaccords persistaient et que leurs marges de négociations n’étaient pas larges. La porte de la zone euro continue de se refermer devant la Grèce.


Tandis que les avis les plus divers sont émis au sein du cabinet allemand ou du Bundestag à propos de ce qui peut être ou non concédé au gouvernement grec – rien, sinon peu de choses à propos du taux ou de la durée de l’aide financière déjà accordée – on a appris dans le Financial Times Deutschland qu’un groupe de haut fonctionnaires allemands se réunissait régulièrement depuis quelques temps afin d’étudier les mesures propres à contenir et minorer les effets d’une sortie grecque de la zone euro. Dans le cas le plus favorable pour le gouvernement grec, l’opposition du SPD lui accorde un délai de grâce d’un an sur les deux demandés. C’est reculer pour mieux sauter !


En dépit de l’offensive de charme déployée tous azimuts par Antonis Samaras, qui réclame « de l’air pour reprendre notre souffle » le sort immédiat réservé à la Grèce reste sur le fil du rasoir. En attendant que la Troïka rende son rapport – un geste qu’elle retarde tant qu’aucune décision n’a été prise en Allemagne – le gouvernement grec vit d’expédients et se finance à la petite semaine à court terme en émettant des bons du trésor, dont il n’est pas difficile de deviner qu’ils sont achetés par les banques grecques, elle-mêmes financées part la Banque de Grèce avec la bénédiction de la BCE… A ce petit jeu, l’échéance à laquelle le gouvernement serait à fond de cale est, d’après le ministre des finances grec, repoussée à la mi-octobre. Pour la suite, les paris sont ouverts : si un sursis est encore accordé aux Grecs, de quel durée sera-t-il cette fois-ci ?


Côté Espagnol, les négociations à propos de son plan de sauvetage à venir se poursuivent sans davantage de conclusion : elles portent en priorité sur les conditionnalités qui y seront attachées et trainent en longueur. Un autre drôle de jeu se poursuit, le gouvernement espagnol faisant dépendre sa décision des éclaircissements que la BCE devait apporter lors de sa prochaine réunion du 6 septembre, alors que c’est formellement au FESF, c’est à dire aux gouvernements, de définir ce cadre. Après Standard & Poor’s, c’est au tour de Fitch d’annoncer qu’une demande d’aide espagnole ne déclenchera pas une dégradation de sa note, nouvelle contribution, après celle des analystes de Goldman Sachs, à l’apaisement des esprit à Madrid.


Trois événements-clé vont ensuite intervenir en septembre : la décision de la Cour Constitutionnelle allemande à propos du MES, les élections néerlandaises qui peuvent aboutir à une victoire socialiste, ainsi que la réunion de rentrée de l’Ecofin, le groupe des ministres des finances de la zone euro.


La nouveauté intervient sans attendre sur d’autres marges de l’Europe : au Portugal et en Irlande. Les revenus fiscaux du gouvernement portugais continuent de s’éroder, et le coût du service de la dette d’augmenter, rendant encore plus incertaine la réalisation de son objectif de réduction du déficit. C’est ce que la Troïka, qui se prépare à venir effectuer fin août sa quatrième inspection, va devoir constater. Le Portugal est sur la pente descendue par tous les pays astreints à une forte cure d’austérité, dont les recettes fiscales chutent et contrarient les effets des coupes budgétaires.


De son côté, le gouvernement irlandais vient d’engager une tournée européenne afin de renégocier son plan de sauvetage, pris à contre-pied par les rebondissements de la crise et ses conséquences sur le marché obligataire. L’objectif poursuivi vise à obtenir à titre rétroactif des conditions similaires à celles que le gouvernement espagnol devrait obtenir pour ses banques, afin qu’elles soient renflouées sans que l’aide transite par l’État et accroisse son déficit d’autant. Sans surprise, le gouvernement allemand ne l’entend pas de cette oreille.


Quant à l’Italie, son sort reste suspendu à l’intervention de la BCE et des consultations intenses se poursuivent. À son tour, Mario Monti va successivement rencontrer Angela Merkel et François Hollande, le ballet se poursuit. Peu d’informations filtrent sur le dispositif que se préparerait à annoncer la BCE. Les mérites et inconvénients réciproques de plusieurs variantes du plan encore à l’étude sont soupesés : quel mécanisme serait mis en œuvre pour plafonner les taux obligataires de courte maturité ? Il est aussi question – rappelant la pantalonnade de la liste internationale des mégabanques systémiques que l’on voulait tenir secrète – de garder confidentiel ce mécanisme pour se prémunir de ses effets pervers… Une vue de l’esprit qui en dit long sur les contradictions auxquelles sont soumis les experts courbés sous le poids de leurs dossiers.


Ce qui semble toutefois acquis est emblématique : la BCE abandonnerait tout droit prioritaire de remboursement des créances résultant de ses achats obligataires par rapport aux investisseurs privés, désormais soumise aux même risque de non-remboursement que ceux-ci. Les marchés, qui en veulent toujours plus, faisant remarquer sans tarder que rien n’empêcherait la BCE de revenir sur cet alignement au même rang… Toutes les conditions semblent réunies pour qu’une nouvelle usine à gaz soit construite.


La zone euro entre dans sa seconde récession en trois ans. En son sein, l’Allemagne a enregistré une progression de seulement 0,3% de son PIB au deuxième trimestre 2012. La demande extérieure à la zone est trop faible pour compenser la faiblesse de la demande intérieure résultant de l’austérité budgétaire. Ce n’est pas près de changer. Le Royaume-Uni n’est pas mieux loti, subissant les effets conjugués de cette récession en zone euro avec ceux des restrictions budgétaires du gouvernement Cameron, qui sont réaffirmées.


La faute à pas de chance ou à la fatalité, la théorie des cycles économiques va encore frapper !


 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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plus cet politiques en générales de malheurs persisterons dans l incompréhension la plus totale afin de préserver leurs illusions perdues et plus la profondeur de cet échec sera profond et irrécupérable !!! c est gens la n ont plus aucun droit sur nos libertés travaillistes , cela suffit quand allons nous monté sur bruxelles pour démolir ce carnage qui nous appauvrit tous
assez de ces pantins qui n ont jamais servit a rien si ce n est que de nous sucer!!!
venant d un homme du peuple qui voit très clair c est pourquoi larguer vos monnaies quoi que vous feriez de mieux au profit des métaux précieux or mais mieux encore l argent métal demain au ratio de 59 au cotation ridiculement base qu est celui de l argent physique a savoir 31 $ le onz soit 1000 euro le kg voir sur ebays pour achats ou ailleurs nommé sur la dénomination silver , Bientôt 100 ans de règne qui ont oppressé le métal argent afin de protéger un $ NU complètement ruiné aujourd hui AUSSI CHAQUE GRAMME D ARGENT QUE VOUS LEUR Hôtez en vous le procurant, c est chaque goutte de sang que vous prenez a ce pouvoir corrompus
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FESF, l’UE et LE MES » : le coup final de l´esclavage des peuples, par l’endettement

http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-fesf-l-ue-et-la-banque-mes-le-97421

La fin de l’euro est donc programmé par Goldman Sachs , charger de la liquidation de l ue mais avant il faut finir de ruiner les etats et leur peuple
en 2009 Durant la crise des Subprimes elle est la seule banque a ne pas y avoir perdu et profiter de la ruine de lehman brothers devinez ?
les creanciers etaient Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Rothschild & Cie, Lazard, Barclays
on se pose la question les politiques sont t ils inconscient ou complice ?
mario draghi non elu démocratiquement a ete vice president de goldman sachs de 2002 a 2005 pas besoin de dessins pour comprendre !!!
http://www.penseelibre.fr/la-banque-goldman-sachs-gagne-depuis-1929-et-place-ses-allies-a-la-tete-des-etats
citations de thomas jefferson en 1804 president des usa qui avais deja vu le mal
(( Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis ))

jfk a essaye En effet, le 4 juin 1963 , le Président Kennedy signait l'Executive Order n° 11110 (4) par lequel le gouvernement retrouvait un pouvoir inscrit dans la Constitution, celui de créer sa monnaie sans passer par la Réserve Federale. Cette nouvelle monnaie, gagée sur les réserves d'or et d'argent du Trésor, rappelait les greenbacks et le coup de force du Président Lincoln .
Les conséquences de l'Executive Order n° 11110 étaient énormes. En effet, d'un trait de plume John Fitzgerald Kennedy était en passe de mettre hors jeu tout le pouvoir que les banques privées de la FED s'étaient arrogé depuis 1816 et qu'elles détenaient officiellement depuis 1913. Car si, dans un premier temps, les deux monnaies auraient circulé parallèlement, la monnaie d'Etat, gagée sur les réserves d'argent , aurait fini par terrasser la monnaie créée ex-nihilo par les banquiers. Cette nouvelle monnaie aurait considérablement diminué l'endettement de l'Etat, puisqu'elle éliminait automatiquement le paiement des intérêts .

son pere Joseph Kennedy son pere lui disais (( Si tu le fais, ils te tueront ))
on connais tous la triste fin de jfk !!!
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plus cet politiques en générales de malheurs persisterons dans l incompréhension la plus totale afin de préserver leurs illusions perdues et plus la profondeur de cet échec sera profond et irrécupérable !!! c est gens la n ont plus aucun droit sur nos li  Read more
reclouxs - 8/27/2012 at 10:58 AM GMT
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