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La vérité sur la crise irlandaise : passé et perspectives

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Published : December 09th, 2011
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La crise irlandaise, qui sévissait déjà depuis quelques années, a atteint son paroxysme en novembre 2010, date à laquelle le pays accepta de recourir au Fonds européen de stabilisation financière mis conjointement en place par l’Union européenne et le FMI.


Comment ce pays, si souvent loué par les libéraux pour ses réformes audacieuses, a-t-il pu sombrer dans une crise économique sans précédent, marquée par une profonde récession ?


Philipp Bagus, jeune économiste de l’Université madrilène Rey Juan Carlos, s’était fendu, l’an passé, d’un intéressant article à ce sujet. En résumé, le faible taux d’imposition sur les sociétés pratiqué par ce pays (12,5%) attira de nombreuses banques et les bas taux de la BCE permirent à ces dernières de se refinancer plus facilement qu’auparavant et donc de prendre beaucoup plus de risques. Cela déboucha naturellement sur une importante expansion de crédit, puis sur une bulle immobilière semblable (dans ses causes et effets mais non dans ses chiffres) à celle qui a frappé les États-Unis. Les banques irlandaises subirent de plein fouet cette crise mais le gouvernement vint à leur rescousse, injectant 50 milliards d’euros dans le système bancaire.


On retrouve ainsi une constante inhérente aux réactions étatiques à la crise : la socialisation des pertes privées, au bénéfice des puissantes banques et au détriment des contribuables – y compris les plus petits. On comprend mieux pourquoi la population irlandaise grondait contre ce plan inique, d’autant qu’il implique une hausse de la TVA de 21% - soit un taux déjà très élevé – à 23%.


L’Union européenne et le FMI ont également octroyé des prêts d’un montant de 85 milliards d’euros à l’Irlande : un tel geste n’est toutefois pas dénué d’arrière-pensées puisque, derrière, la question de la centralisation européenne revient sur le tapis, les autorités de Bruxelles espérant sans doute une harmonisation fiscale au sein de l’Union européenne. Or, on sait que la situation fiscale irlandaise agace profondément les eurocrates, qui n’ont jamais laissé tomber l’idée d’un impôt sur les sociétés convergent au sein des 27 membres de l’UE, bien que les autorités irlandaises continuent de résister aux pressions en la matière.


Philipp Bagus craint que la crise irlandaise permette la concrétisation de ce dessein de grande union politique européenne. On peut tout de même en douter, tant ces multiples plans déplaisent à des populations toujours plus lasses de devoir, non seulement, contribuer aux erreurs de leurs propres dirigeants mais, en plus, au nom de la solidarité, de subventionner les dérives budgétaires des autres États de l’Union.


Peut-on tout de même être résolument optimiste pour l’avenir de l’Irlande ? Certes, le pays vient de reprendre le chemin de la croissance et l’OCDE fait preuve d’optimisme. Mais les banques demeurent sous perfusion et une faillite de celles-ci risquerait d’entraîner de nouveau une intervention gouvernementale pour aider lesdites banques, replongeant le pays dans une situation toujours plus critique sur le plan des finances publiques. De plus, la gestion des prêts immobiliers y demeure délicate, l’économiste irlando-russe Constantin Gurdgiev ayant noté une augmentation significative des emprunts immobiliers à risque ou en situation de défaut au second trimestre 2011. Nous resterons donc relativement prudents avant de parier sur un nouveau « miracle irlandais ».



 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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Le "modèle culturel français" tant venté n'est en fait que la capacité des entreprises de biens dits "culturels" à obtenir des gouvernements successifs des privilèges exhorbitants.

La loi Lang sur la fixation du prix du livre en est un exemple, on pourrait en dire autant du cinema, des subventions payées aux théatres, aux acteurs plus ou moins intermittents, aux cirques, aux associations plus ou moins culturelles, aux musées, aux artistes peintres et sculpteurs, à la création subventionnée et autres "maisons de la culture", etc. la liste est sans fin. L'objectif est d'interdire la concurrence, c'est à dire d'interdire l'apparition de nouveaux entrants, de nouveaux acteurs, de nouveaux systèmes de distribution au profit de la protection de la rente des intervenants actuels, ceux qui maîtrisent les rouages de la connection politique.

Bien entendu, les subsides et prébendes vont aux mieux politiquement connectés, c'est à dire à ceux qui sont le moins soumis à la concurrence et à la pression du marché, en français à ceux qui essayent de satisfaire le public.

La conséquence, depuis la création de ce désastreux "ministère de la culture" par Malraux a été la desceente aux enfers de la culture française, et sa disparition de la scène internationale.

Notre président a exprimé son dédain pour la Princesse de Clèves. Cette remarque eut été impossible il y a 50 ans. Elle était logique, l'aboutissement de l'abrutissement, la conséquence de la stérilisation de la culture par la politique.

Jack Lang avait obtenu que le ministère de la culture recoive 1% du budget. Supprimez 100% de ce budget et vous verrez la culture française renaitre en 15 ans.
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Le "modèle culturel français" tant venté n'est en fait que la capacité des entreprises de biens dits "culturels" à obtenir des gouvernements successifs des privilèges exhorbitants. La loi Lang sur la fixation du prix du livre en est un exemple, on pour  Read more
Josey Wales - 11/18/2011 at 12:02 PM GMT
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