Pourquoi les médias ont-ils caché
le fait que Malala Yousafzai
est en faveur du libre choix en matière d’instruction, comme
tant de personnes dans les pays en développement ?
Souvenez-vous.
Elle fut victime d’une tentative
d’assassinat parce qu’elle militait pour le droit des filles
à l’éducation. elle reçut une balle tirée
à bout portant dans la tête alors qu'elle s'installait dans un
bus avec ses amies pour rentrer de l'école. Cette pakistanaise du nom de Malala Yousafzai est devenue,
à 15 ans, une icône. En 2008, les talibans ont incendié
plus de 150 écoles dans sa région de la vallée de Swat, et interdit en 2009, par décret religieux,
aux jeunes filles d’aller à l’école.
Elle est aussi la plus jeune personne jamais
nominée pour remporter le prix Nobel de la paix et a obtenu de
nombreux prix, dont le Prix Sakharov, récompensant sa campagne pour
« le droit à l'éducation ».
Mais un élément essentiel de son
combat est systématiquement omis lorsque sa vie et sa mission sont
décrites par les relais d’opinion. On n’en voit aucune
trace dans Le Monde, Le Figaro, Libération, Le Soir, Wikepedia en français ou en anglais.
Pire, son message est souvent
récupéré par des intérêts organisés,
et en premier lieu, les corporations d’enseignants d’État.
Ainsi, le lobby international des enseignants
d’État met en scène le combat de Malala en en faisant un outil de
leur campagne pour une « éducation publique de qualité
», c’est-à-dire une instruction organisée…
par l’État, bien entendu.
Mais Malala et sa
famille ne se sont jamais fait les avocats de l’instruction
d’État. Bien au contraire, dans son autobiographie, Malala pourfend l’instruction publique, lieu de
« l'apprentissage par cœur », où « les
élèves ne contestent pas les enseignants », où
ceux-ci s’absentent et sont violents envers les élèves.
Le (vrai)
combat de Malala
Alors, quel est le combat de Malala
? L’enseignement libre et privé. L’école
qu’elle fréquentait lorsqu’elle a été
abattue par les Talibans était en fait une école privée
à bas prix créée par son père. En exil,
l’école qu’elle fréquente actuellement à
Birmingham est aussi une école privée (Edgbaston,
un lycée pour jeunes filles).
Son père, Ziauddin
Yousafzai, est un entrepreneur de
l'éducation. Impossible de le savoir si vous ne lisez que la presse
grand public, qui ne parle de lui que rarement et en ne soulignant que le
fait qu’il a été nommé conseiller spécial
de l'ONU pour l'éducation.
C’est en 1994 qu’il crée une
école privée à Mingora, y
investissant toutes ses économies (1 500 euros environ). En 1997, les
frais de scolarité de cette école privée étaient
d’environ 1,50 euros par mois, rendant l’établissement
accessible aux familles les plus pauvres.
Il est rapidement devenu vice-président de
l'Association des écoles privées de Swat
et a résisté aux représentants du gouvernement qui lui
demandaient des pots de vin. Comme on le lit dans le livre de sa fille, il a
encouragé les autres propriétaires d'écoles à
lutter contre cette corruption : « Gérer une école n'est
pas un crime. Pourquoi devriez-vous payer des pots de vin ? Vous ne dirigez
pas une maison close, vous éduquez des enfants ».
Bientôt président de
l’association, celle-ci a rapidement comptée 400 propriétaires
d’écoles.
Malgré l’oppression des Talibans et
des autorités pakistanaises, des milliers de pakistanais se battent
pour faire fonctionner des écoles privées abordables dans cette
région éloignée du monde parce que les familles pauvres
ne veulent précisément pas de la médiocrité et
des abus des écoles publiques locales.
Ce qui se passe dans la vallée de Swat d’où est originaire Malala
se passe partout dans le monde en développement, en Inde, en Afrique, même
en Chine.
Pour découvrir ces écoles
privées que choisissent les plus pauvres des plus pauvres, je vous
invite à lire The Beautiful Tree, de James Tooley.
Tout le monde a le droit de choisir
l’école où ses enfants seront instruits. Vous avez ce
droit.
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