Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Comme vous le savez si vous suivez avec attention les « zactualités zéconomiques », tout va mieux que bien ! Nous avons toujours de la croissance même si elle est négative !
Nous avons toujours de l’inflation… même si elle est négative !
Votre salaire augmente ainsi que votre pouvoir d’achat… même si vous constatez le contraire.
La guerre c’est la paix comme l’affirme Big Brother dans 1984 et dans l’inversion des mots.
Et pour conclure cette longue et non exhaustive liste, la reprise américaine est flamboyante… Enfin, elle flamboie de moins en moins si tant est qu’elle ait flamboyé véritablement à un moment donné, mais désormais, même les « zoptimistes béats » commencent à avoir du mal à masquer les fuites dans cette présentation idyllique d’une réalité économique qui l’est nettement moins !
Aujourd’hui, c’est une étude de Bankrate.com, qui est l’un des principaux fournisseurs de flux et de données économiques aux États-Unis d’Amérique, qui met les pieds dans le plat et nous explique que plus tout va mieux, moins c’est bon…
Plus tout va mieux moins c’est véritablement bon…
On apprend donc que beaucoup d’Américains n’ont pas suffisamment d’économies pour couvrir leurs dettes de carte de crédit.
C’est donc encore une « nouvelle étude qui suggère que l’amélioration officielle de l’économie nationale n’a pas amélioré de façon spectaculaire la situation de nombreux Américains ».
L’étude publiée lundi par Bankrate.com suggère que 37 % des Américains ont une dette de carte de crédit supérieure ou égale à leur épargne d’urgence, ce qui signifie une facture médicale un peu conséquente, un accident de voiture ou une autre dépense imprévue pourrait les pousser vers un désastre financier personnel.
Bon, dans cette étude, on se rend compte également (enfin les Zaméricains, pas les Français contrariens) qu’une carte de crédit avec des taux élevés, eh bien cela coûte cher… En gros, ce n’est pas en s’endettant que l’on devient riche, mais bien en ne s’endettant pas !
Alors là on va me rétorquer que ce n’est pas vrai, que le crédit c’est important, que cela permet d’investir… Oui c’est parfaitement exact… MAIS on n’investit pas dans un écran plat ou dans un aïe-Pad, on dépense son pognon ! En revanche, on investit dans un actif qui soit va produire un revenu (un appartement qui sera loué par exemple) ou qui est un outil de travail et donc génère aussi un revenu (genre j’achète une boutique ou un restaurant ou une machine-outil).
Avoir recours au crédit coûte cher. Comme cela coûte cher, cela vient diminuer votre disponible financier des intérêts à payer. Plus chaque année vous achèterez vos chinoiseries inutiles, moins l’année suivante vous aurez de moyens, ce qui vous poussera à prendre des crédits encore plus importants jusqu’à votre propre faillite ! Et c’est ce phénomène que les Américains commencent à comprendre en remarquant que tous les ans c’est toujours les même qui sont « mal » et que très peu réussissent en réalité à rétablir leur situation financière.
Que faut-il retenir de tout cela ?
1/ Il n’y a pas toujours pas aux USA de reprise économique forte, autonome, saine et digne de ce nom, on constate même plutôt un tassement dans les indicateurs avancés.
2/ On ne s’endette pas pour con-sommer ! On achète cash ou on n’achète pas. Exception pour les soins de santé… Je préfère être en vie et en faillite personnelle plutôt que mort mais bon, chacun sa vision des choses sur ce type de sujet.
3/ Préparez-vous à devenir le plus résilient possible ! Faites des économies, achetez des boîtes de conserve, mettez des sous de côté, préparez-vous à perdre votre emploi, en une expression qui n’est pas de moi mais que je trouve très pertinente, « préparez-vous au pire et espérez le meilleur » !
Car oui il faut espérer le meilleur, mais le meilleur ne va pas non plus vous tomber tout cuit dans le bec ! Il faut aussi travailler, prendre des risques, savoir mettre de côté aujourd’hui, c’est-à-dire se refuser du « plaisir » immédiat pour s’assurer une sécurité future ! Cela demande des efforts ! Ma femme aimerait bien rouler en Mercedes et s’acheter tous les jours une nouvelle toilette (moi aussi d’ailleurs surtout pour le dernier coupé de Mercedes)… Mais que voulez-vous… on ne va pas prendre un crédit de 125 000 euros pour une bagnole alors qu’il y a les enfants à élever pendant quelques années et que l’on ne sait pas ce que l’avenir professionnel peut nous réserver ! Alors nous roulons en Dacia (Lodgy) mais version prestige… Nous avons même les vitres qui descendent toutes seules (enfin en appuyant sur un bouton) et côté puissance le DCI 110 CV est pas mal du tout (bien que totalement absent sous 1 700 tours, ce qui est très chiant pour sortir du garage en pente) mais c’est une excellente voiture et pô chère ! Résultat, on économise et nous avons la chance de nous passer de la case crédit et emprunt !
Tout ça non pas pour vous raconter ma vie, quoi que… mais plutôt pour vous dire que je déteste l’emprunt et la con-sommation parce que tout cela est une aliénation, une dépendance, une perte de liberté, or je veux être un homme libre et un homme est libre lorsqu’il n’est dépendant de rien !
Philosophiquement parlant, être libre c’est donc être indépendant. Être indépendant c’est être autonome, responsable, et ne rien attendre ni des autres, ni de l’État !
Il n’y a pas d’indépendance totale, tout comme il n’y a pas « d’autonomie » totale, car un jour il faut bien acheter un médicament ou ce genre de chose et donc nous avons besoin de services supports, mais plus nous sommes autonomes plus nous aurons de chance de vivre au mieux les temps difficiles que nous traversons !
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)