« Tu nous accompagnes à un concert de piano la semaine prochaine ? » m’avaient demandé des amis. « Oui » ai-je répondu sans avoir la moindre idée de ce que nous allions écouter. Je me suis donc rendue à l’espace Saint-Martin pour y découvrir un artiste dont j’ignorais tout.
Il est jeune, s’appelle Sylvain Gourlay et vient de sortir son premier album « Momentaneus ». Il a indéniablement du talent !
J’ai finalement été bien inspirée d’aller à ce concert puisque dès les premières notes, j’ai fermé les yeux et je me suis laissée emporter par ce flot de notes oniriques. Les morceaux sont courts, d’une durée moyenne de deux à trois minutes. Démarche volontaire du compositeur qui souhaite évoquer des « moments éphémères ». Ils rappellent Philip Glass ou Keith Jarret. Il se serait aussi inspiré de la musique impressionniste (Debussy, Ravel, Satie) que je connais moins bien.
Ma culture cinématographique est plus étendue que ma culture musicale classique. Alors j’ai tout de suite cerné « le potentiel » visuel de ces partitions. Si l’on a vu le film de Stephen Daldry « The Hours » et sa bande son enivrante, on peut déjà se faire une idée des émotions que les morceaux de Sylvain Gourlay procurent. On ne sera pas étonnés que l’un de ses films préférés soit justement… « The Hours ».
Ce compositeur/pianiste a commencé son parcours par une formation « classique » et technique au Conservatoire de Blois. Ses goûts l’ont amené à s’intéresser à des genres plus contemporains tels que la pop, le jazz, le rock et l’électro. Son album est à la fois moderne et abordable tout en étant intemporel. Il invite au rêve et a cette capacité de nous emmener ailleurs. Après tout, c’est tout ce que l’on attend de l’art. Je le recommande vivement. En voici un extrait :
Pour voir Sylvain Gourlay en live, il sera le 30 Juin 2012 au Bataclan dans le cadre du Festival de Didjeridoo avec Raphael Didjaman
L’album est disponible sur amazon et Téléchargement iTunes
Son site : http://www.sylvaingourlay.com/