Une étude de l’essai de Gary North, ‘What is Money ?’

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From the Archives : Originally published November 13th, 2012
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Category : Fundamental Ideas

 

 

 

 

Cet essai fut publié pour la première fois sur le site LewRockwell.com le 29 septembre 2009 – qui est aussi la date d’anniversaire de Ludwig von Mises. Le Dr. North est l’un des principaux historiens économiques et économistes Autrichiens actuels, et ses écrits ont su attirer de nombreux disciples. Il est impossible de surestimer la valeur de ses écrits. Ils en expliquent tant au sujet de ce que beaucoup ne comprennent pas de la monnaie et du système bancaire.

Notre civilisation dépend d’une monnaie saine et d’un système bancaire honnête et, comme l’explique North, à l’heure actuelle, nous n’avons ni l’un ni l’autre.

Quelques extraits de son essai devraient suffire à vous faire comprendre ce que je veux dire par là:

‘Le cœur du système monétaire actuel est le système de réserve fractionnaire. Ce système est basé sur la fraude. Au cœur même de notre économie est ancré un système de fraude d’une emprise gigantesque. Mais quelle est sa nature ? La contrefaçon. Les banques sont des institutions qui ont été autorisées par le gouvernement à émettre des obligations bidon et, parce que ces obligations fonctionnent comme de la monnaie, elles ne sont rien de plus qu’une forme de contrefaçon de monnaie. Voici ce que sont le cœur, l’esprit et l’âme du système bancaire moderne’.

‘La contrefaçon est universellement condamnée par les gouvernements civils. Ou que nous soyons, un gouvernement a passé une loi imposant de fortes sanctions à l’encontre de toute personne ayant contrefait l’unité monétaire nationale. Pourquoi les gouvernements font-ils cela ? Parce qu’ils sont des contrefacteurs et qu’ils n’acceptent pas que quelqu’un vienne piétiner leurs platebandes. Les lois contre la contrefaçon ne sont aujourd’hui rien de plus qu’une forme de guerre des gangs’.

‘Réformer le système bancaire revient à le perpétuer. Le perpétuer, c’est accepter les prémices fondamentales de l’économie moderne : la monnaie est différente. La monnaie n’est pas gouvernée par les lois d’offre et de demande qui gouvernent le reste de l’économie. La monnaie a besoin d’être administrée par des experts. Les contrats privés ne sont pas suffisants’.

‘Un jour, peut-être, les banques centrales cesseront-elles de subsidier leur Trésor respectif. Et lorsque ce jour sera venu, les gouvernements tomberont rapidement dans la banqueroute, les taux d’intérêts de leurs dettes augmenteront, les marchés s’effondreront, les prix des biens à la consommation chuteront et une panique bancaire telle que nous n’en avons encore jamais vu fera son apparition. Tenez-vous prêts’.

‘Les puissances d’aujourd’hui n’en seront plus une fois que la monnaie sera morte. Elles ont fondé leur pouvoir politique et leur richesse sur leur contrôle de la monnaie digitale. La monnaie, c’est la ligne au bout de laquelle est attaché le pouvoir de l’Etat. Détruire une devise, c’est couper cette ligne. Mieux vaut une Grande Dépression qu’une hyperinflation aux yeux d’un banquier central’.

‘Si une monnaie meurt, elle emporte bien des choses avec elle, comme par exemple la pension de Bernanke. Et il le sait très bien’.

Je suppose que l’on puisse critiquer l’auteur pour aborder de manière si informelle un sujet qui ne devrait peut-être pas être expliqué dans la langue de tous les jours et que toute tentative de le traduire lui retirerait tout son sens. Mais l’une des qualités de l’école Autrichienne est la clarté de ses écrits, un trait qui semble ennuyer fortement les Keynésiens qui ne comprennent la monnaie que dans un contexte d’agrégats, d’équations et de planification centrale. Mais lorsqu’il en vient à faire appel à la pensée critique, alors la clarté est indispensable. North, dans ses essais, offre à ses lecteurs un degré incroyable de lucidité’.

D’autres essais populaires s’attachent à la question de la monnaie. Qu’est ce que l’argent,  de Bastiat, et l'attaque à la monnaie papier de Thomas Paine présentent noir sur blanc ce que beaucoup ont oublié.

N’ayant aucune valeur intrinsèque, elle dépend du support et des caprices des partis, et comme il est dans l’intérêt de certains de la déprécier et dans les intérêts d’autres de la dévaluer, il existe une intervention continuelle qui détruit la morale du pays.

Je recommande également la lecture des essais de Ron Paul, What is Money?

Les élites sophistiquées qui dirigent le système monétaire admettent fièrement qu’elles ne savent pas ce qu'est la monnaie, bien qu’elles reconnaissent toutefois qu’être incapables de définir la monnaie la rend assez difficile à gérer. Dans un sens, je sympathise avec elles. La monnaie – la vraie – a été retirée de l’économie en 1971. Il est effectivement difficile de gérer quelque chose qui n’existe plus et dont l’existence rendrait toute forme de gestion inutile. Comme l’a écrit Milton Friedman,

Si une monnaie domestique consiste en une ressource, un étalon or ou un étalon de perles, les principes de politique monétaire sont très simples. Ils sont inexistants. Une monnaie réelle sait prendre soin d’elle-même (p.356).

 

North, en citant Mises, nous explique en peu de mots ce qu’est la monnaie, avant de développer le sujet plus profondément. Une approche loin d’être sophistiquée, mais infiniment utile.

 

 

 

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