Vous voulez un plan de
sauvetage ? Vous avez besoin d’un plan de sauvetage ? A vrai dire, ce
que voudrait votre pays et ce dont il aurait besoin ne fait plus aucune
différence.
Par un vote de 526 contre 86,
Bruxelles vient de passer une loi qui stipule qu’à partir d’aujourd’hui, un
pays qui se verra offrir un plan de sauvetage sera forcé de l’accepter.
Extrait d’un article publié
par The Economista intitulé Bruselas tendra mas poderes para controlar los presupuestos nacionales.
La Parlement Européen approuvait mardi dernier le droit
pour la Commission Européenne de gérer les budgets nationaux des pays de la
zone Euro et de les modifier avant même l’approbation du Parlement. Selon
cette nouvelle loi sur laquelle se sont mis d’accord les vingt, Bruxelles a
désormais le droit de forcer un Etat de payer rançon.
Selon cette loi, qui est passée à 526 votes contre 86 et
66 absentions, les Etats membres de la zone Euro devront présenter à la
Commission leur projet budgétaire pour l’année à venir avant le 15 octobre de
chaque année.
L’Union Européenne pourra réclamer des modifications à
cette loi si elle juge qu’elle ne correspond pas aux objectifs de
consolidation de chacune des nations de la zone Euro. En revanche, les
demandes d’une nation ne seront pas contraignantes.
Ce nouveau standard permet également à Bruxelles de placer
sous surveillance accrue des pays qui menacent la stabilité de la zone Euro,
voire de les forcer à accepter un plan de sauvetage dans l’objectif de
minimiser leurs coûts.
Des cycles
de surveillance
Olli
Rehn, vice-Président de la Commission chargée des Affaires
Economiques, déclarait mardi que l’adoption de cette loi ‘complètera le cycle
de surveillance budgétaire des Etats membres de la zone Euro’.
Selon Rehn, si une telle règle
avait été mise en place dès la naissance de l’euro, ‘nous n’aurions jamais
fait l’expérience d’une crise d’une telle magnitude’.
Une offre que vous ne pouvez refuser
Rehn
est un menteur, ou un imbécile. Peut-être même les deux.
L’Union Européenne n’a rien fait de plus que d’applaudir
l’Espagne lorsque naissait en son sein une bulle sur l’immobilier, tout comme
l’ont fait Greenspan et Bernanke aux Etats-Unis.
L’Union Européenne a déjà offert deux plans de sauvetage à
l’Espagne. Et deux fois de suite, l’Espagne a refusé son offre. La prochaine
pourrait bien être celle que l’Espagne ne pourra pas refuser.