 Bonsoir Ralph.
Merci pour l’ensemble des précisions concernant votre pays. Personnellement je trouve ces divergences très dommageables pour l’intégrité de la Belgique. Mais comme je le disais dans mon précédent message, je ne suis qu’un étranger que les Belges ont accepté chez eux et je n’ai donc pas à m’immiscer dans vos affaires internes et dans vos choix. Bien que cela ne m’empêche pas d’avoir l’impression que pour certains aspects, la Belgique subit la même situation que la France et il en va de même dans un grand nombre de pays européens. En ce qui concerne la fin des années 30 et plus précisément entre 36 et 40, de nombreuses personnes, des juifs mais pas seulement, s’expatrièrent vers les Etats-Unis. J’avais abordé le sujet avec une amie juive aux Etats-Unis en Juillet dernier et elle m’a cité les mots de sont père. A l’époque m’a-t-elle dit, les pessimistes ont quitté l’Europe et ont survécu (hors mis ceux qui se sont engagé dans l’armée américaine et qui sont revenu en Europe pour combattre et mourir pour certains). Les optimistes sont restés et ils sont presque tous morts. Je trouve le concept selon lequel être pessimiste vous permet de survivre particulièrement pertinent.
En ce qui concerne les Etats-Unis aujourd’hui, j’ai une perception différente de la votre, mais elle est due au fait que j’y passe du temps. Je pense que le problème n’est pas la police, le problème est à mon avis politique et il est entretenu. Lors de mon dernier déplacement sur place en juin et juillet derniers, j’ai ressenti pour la première fois un vrai malaise, comme de l’électricité dans l’air. Le problème des Etats-Unis est qu’une partie des politiques et des institutionnels maintiennent et entretiennent le ressentiment entre les noirs et les blancs. Une grande partie du « système » est focalisé et obsédé par la « couleur de peau ». Oui l’esclavage a eu lieu, cela n’est même pas discutable, oui les « afro-américains » ont de l’esclavage, de la ségrégation, de la violence des blancs. C’est irréfutable. Mais le problème est qu’ils sont incapables de replacer les choses dans leur contexte, par exemple aujourd’hui, il sont tellement obsédés par ce sujet, que vous ne pouvez plus faire une conférence sans vous poser la question « est-ce que la façon dont je présente le sujet, est-ce que les exemples abordés, est-ce que les faits énumérés, ne risquent pas d’être interprétés ou transformés sous l’angle de la couleur de peau ? Je pense qu’ils courent eux aussi vers la guerre civile. Alors que les Etats-Unis étaient mon premier choix, il y a une dizaine d’année. Aujourd’hui et bien qu’il n’y ait plus d’esclavage, de ségrégation, bien qu’il y ait des docteurs, des ingénieurs, des chirurgiens, des acteurs, des chanteurs , des sportifs, des pilotes et même un président noir depuis deux mandants… Les Afro-américains expriment une haine de plus en plus viscérale vis à vis des blancs. Je vous l’accorde il y a aussi des blancs racistes. Mais les tensions sont de plus en plus fortes. Mon deuxième choix se portait donc sur l’Australie et pour tout vous dire c’était ma solution préférée. Il faut cependant comprendre que les trois aspects positifs de ce pays sont en fait ses trois causes de risque majeur. Surface disponible énorme, ratio population/surface disponible très faible et quantité de ressources élevée. L’Australie est donc et sera de plus en plus une cible potentielle pour toute autre nation agressive nécessitant de surface et de ressources importantes… Comme je n’ai pas envie que mon fils se retrouve confronté à cette situation dans le futur et preuve que les grands esprits se rejoignent, j’abonde dans votre sens et je ne parle pas des îles Kerguelen ☺))). La meilleure solution est la Nouvelle Zélande et oui je suis en train de préparer mon départ. Ce pays regroupe tous les avantages qui m’intéressent. Il suffit de se pencher sur une « map » monde pour se rendre compte qu’il est idéalement placé.
Bonne nuit à vous.
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