Le platine pourrait-il, plutôt que l’or, devenir la prochaine devise de réserve internationale ? C’est ce que pense le Conseil mondial pour l’investissement sur le platine, qui a dit travailler à cette fin avec le Fonds monétaire international et de multiples gouvernements. Voilà qui aurait de quoi faire flamber le prix du métal blanc.
Si certains pays décidaient d’adopter le platine en tant que devise de réserve, au même titre que l’or, il n’en est pas moins que les deux métaux aient, en tant que matières premières, des rôles entièrement différents. Et le problème du platine, c’est qu’il est plus utile que l’or, qui est principalement un métal d’investissement utilisé dans la bijouterie. Le platine est notamment utilisé dans la fabrication de catalyseurs par les sociétés de construction automobile.
L’or est plus fluide que le platine, ce qui est une caractéristique essentielle pour les banques centrales. En effet, la vente de grosses quantités de platine sur le marché pourrait avoir de lourdes conséquences sur le cours du métal, une dynamique que ne recherchent pas les institutions adeptes de stabilité.
Mais bien que l’objectif du Conseil mondial pour l’investissement sur le platine soit loin d’être atteint, il nous permet d’en apprendre plus sur le fonctionnement du marché du platine. Le cours du métal blanc fluctue par exemple en parallèle à la demande industrielle, comme nous avons pu le voir à la suite du scandale des émissions Volkswagen.
