« Pour qu’un fabricant
d’électronique se tourne directement vers nous, cela me fait
penser que quelque chose est en train de changer sur le marché, » a déclaré Keith Neumeyer, CEO de First Majestic,
titre minier phare au Canada ainsi que dans le monde cette année. « Je pense que nous verrons un
prix de l’argent à 3 chiffres, »
a-t-il ajouté, prédisant que le métal pourrait atteindre les 140 $ l’once dès
2019.
Longtemps
convoité pour la fabrication de bijoux, de pièces de monnaie et d’argenterie,
la demande d’argent ne cesse de grandir dans l’industrie. L’année dernière,
environ la moitié de la consommation mondiale d’argent a été absorbée par ce
secteur, notamment dans la fabrication de téléphones portables, d’écrans
plats, de panneaux solaires, d’alliages, etc.
« L’argent n’est pas un métal
précieux, c’est un métal stratégique, »
a déclaré Neumeyer à l’occasion d’une interview donnée à Toronto, où se
trouve le siège de sa société. « Excepté l’or, l’argent est le
meilleur conducteur électrique. L’or est trop cher pour les circuits
imprimés, les panneaux solaires, les voitures électriques. Au fil de
l’électrification de la planète, nous avons besoin de plus en plus
d’argent. Il n’y a pas de substitut. »
La demande industrielle se prépare à grimper, poussée par la
hausse du pouvoir d’achat et la pénétration grandissante de la technologie
dans des pays en voie de développement et fortement peuplés, ainsi que
grâce aux utilisations nouvelles trouvées à l’argent en raison de ses
propriétés antibactériennes et réflectives, et ce dans toute une série
d’applications, de la peinture pour hôpitaux aux fenêtres en passant par les
sparadraps.
« Dans les 10 à 20 années à venir, de plus en plus de
gens vont utiliser ces appareils alors que l’argent est une matière première
disponible en quantité très limitée, » a déclaré Neumeyer. (…)
L’utilisation d’argent, incluant la demande d’investissement,
les pièces et le métal qui sert à payer une transaction, a dépassé l’offre
annuelle de métal chaque année depuis 2000, d’après les statistiques de GFMS,
unité de recherche de Thomson Reuters Corp. (…) »
« La reprise du prix de
l’argent ne fait que commencer. Ce que nous avons vu jusqu’à présent n’est
que le début du prochain marché haussier. »
Lisez l’article original (en
Anglais) sur le site de Bloomberg ici