L’inflation, c’est le vol

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Published : November 25th, 2016
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Parce que les eaux usées politiques menacent de se transformer en tsunami, écrire un article sur l’inflation me donne l’impression de faire un rêve éveillé. Et pourtant, une meilleure compréhension de la monnaie pourrait nous apprendre comment nous protéger de malfaisances politiques comme économiques.

 

Lorsque nous entendons parler de l’inflation, c’est généralement dans le contexte du contrôle des prix. Elle est un levier que les décideurs politiques des banques centrales utilisent pour empêcher le développement de la célèbre CHOSE de Bernanke : une déflation, c’est-à-dire une baisse générale des prix. La Fed et ses acolytes pensent qu’un objectif d’inflation de plus ou moins 2% est idéal pour assurer la santé de l’économie. Mais, horreur, elle est inférieure à 2% depuis un certain temps. Un récent article publié par The Economist est allé jusqu’à exhorter la Fed de commencer à imprimer (The only thing we have to fear is fear of inflation, la seule chose que nous ayons à craindre est une peur de l’inflation).

 

Il est complètement irresponsable pour la Fed d’avoir autorisé à l’inflation de demeurer si faible pendant si longtemps. Nous devrions nous réjouir de la récente accélération des prix, et devrions espérer la voir se prolonger.

 

Souvenez-vous que, dans le monde Keynésien, l’épargne est une mauvaise chose, le capital devrait être gratuit, et nous finirons de toute façon tous par mourir (voyez ce que Ray Kurzweil nous dit de ce dernier point, ou encore Henry Hazlitt). Dans le monde réel en revanche, où les gens travaillent pour vivre, la situation est bien différence.

 

Premièrement, comme les Keynésiens détestent tant l’admettre, les objectifs d’inflation impliquent une devise qui, au travers de la contrainte du gouvernement, a été prise d’entre les mains de ses utilisateurs pour être placée sous la tutelle d’un cartel bancaire, puis convertie en monnaie digitale susceptible d’être instantanément manipulée. Nous n’avons jamais rien pu lire qui suggère que la monnaie soit quoi que ce soit de plus que des nombres créés par un comité de décideurs politiques. Nous ne lisons presque jamais que leurs interventions ne se distinguent pas de la contrefaçon. Nous ne lisons jamais que la monnaie a été développée en vue de surpasser les restrictions des échanges directs, lors desquels une matière première a émergé comme étant la plus recherchée dans le cadre des affaires, qui n’a jamais été un ensemble de chiffres ou encore du papier. Nous n’entendons quasiment jamais que lorsque de la monnaie papier devient monnaie, c’est toujours parce que le gouvernement passe outre les choix des participants aux marchés.

 

Deuxièmement, loin d’être téméraire, la Fed a été assez prudente avec la monnaie en maintenant une certaine stabilité de la base monétaire ajustée ces deux dernières années, après l’avoir portée jusqu’à des niveaux records suite à la panique de 2008. Combinée aux versements d’intérêt sur les excès de réserve, qui en décourageant les banques de prêter permettent de stabiliser le multiplicateur de réserve fractionnaire, sa politique employée ces deux dernières années a été bénéfique à ceux qui souhaitaient voir leur monnaie leur permettre d’acheter plus. Il est difficile de trouver quelqu’un qui prenne plaisir à payer plus pour les mêmes produits. Dans le monde keynésien dans lequel nous sommes forcés de vivre, nous sommes les victimes d’analyses macroéconomiques qui se font passer pour des vérités générales.

 

Aujourd’hui, le véritable problème de l’inflation n’est même pas la monnaie sous-jacente, qui devrait être un ensemble de pièces d’or dont les réserves devraient être déterminées exclusivement par les forces du marché. Le problème de l’inflation est qu’elle est discutée comme si l’argent en notre possession n’était pas légalement le nôtre.

 

Plus important que la survie de l’Etat

 

A moins que vous vous trouviez au sommet de la chaîne alimentaire politique, rien de ce que vous possédez, par même votre vie, n’est hors de la portée de l’Etat et de ses intermédiaires. Et si ce n’était pas le cas, comment Roosevelt aurait-il pu confisquer l’or de ses citoyens en 1933 ? Comment Lincoln, Wilson, Roosevelt et Johnson auraient-ils pu ordonner à leurs hommes de se battre pour les guerres dont leurs gouvernements étaient responsables, sous peine d’amende ou d’emprisonnement ?

 

Vous pourriez être surpris d’apprendre que l’idée de l’omnipotence de l’Etat était rejetée par beaucoup d’hommes à l’origine de la fondation des Etats-Unis.

 

Le 24 février 1761, l’avocat de Boston, James Otis Jr, s’est lancé dans un procès au cours duquel il a littéralement démoli les arguments de l’avocat de la Couronne, Jeremiah Gridley, qui avait défendu le caractère légal des mandats de main-forte. Comme l’a expliqué Otis, un officiel armé de l’un de ces mandats est en mesure d’entrer dans n’importe quelle maison et dans n’importe quel magasin de son plein gré, et de demander à ceux présents de l’assister dans ses recherches.

 

N’importe quel homme assoiffé de revanche, ou simplement curieux d’entrer dans le domicile de son voisin, peut obtenir un mandat de main-forte. D’autres pourraient en réclamer un pour des raisons d’auto-défense. Un acte arbitraire en provoquera toujours un autre, jusqu’à ce que la société baigne dans le tumulte et le sang.

 

Le jeune John Adams était présent dans la salle pendant l’oraison d’Otis. Selon Adams, Otis aurait expliqué que chaque homme (dont les Noirs) possède des droits « inhérents, inaliénables et irrévocables par une loi, un pacte, un contrat ou une stipulation conçus par l’Homme.

 

L’auteur A. J. Langguth revient explicitement sur ce point :

 

[Otis a expliqué] qu’aucune autre créature ne peut légitimement remettre en question le droit d’un Homme à la vie, à la liberté et à la propriété. Ce principe, cette loi inaltérable, surpasse même la survie de l’Etat. [p. 23]

 

Le public américain a clairement été convaincu d’abandonner ses droits au bénéfice de ceux qui prospèrent au travers de l’instrumentalité de l’Etat, auquel, lui a-t-on assuré, il appartiendrait toujours. The Economist et les autres voix de l’établissement nous disent que nous ne sommes pas vraiment les propriétaires de l’argent qui se trouve dans nos poches, pas si l’Etat décide de s’en accaparer une partie. La monnaie a de la valeur parce qu’elle est utilisée comme moyen d’échange contre des biens. Si un comité peut réduire la valeur de votre monnaie sans votre consentement, il ne vaut pas mieux qu’un vulgaire voleur.

 

L’idée que l’objectif premier de la Fed soit d’assurer le bon fonctionnement des économies de marché est une mascarade du simple point de vue de son histoire, ainsi qu’en matière théorique. Là où se rendent les banques centrales, la débauche monétaire s’installe toujours, ainsi que les ravages du trouble sociétal.

 

 

 

 

 

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L'inflation est du vol!!
Pour qui: le rentier, qui depuis cette période de déflation, n'a jamais gagné autant d'argent!!
Alors, que les sans grades, sans dents, qui se lèvent tôt, qui ne seront jamais rentier!
Payent pour les autres ( via la TVA sociale, les taxes etc).
Cette société est aux bout du rouleau.
L'inflation est du vol!!
Pour qui: le rentier, qui depuis cette période de déflation, n'a jamais gagné autant d'argent!!
Alors, que les sans grades, sans dents, qui se lèvent tôt, qui ne seront jamais rentier!
Payent pour les autres ( via la TVA sociale, les taxes etc).
Cette société est aux bout.
C'est difficile à admettre qu'un Etat, une banque centrale, décide de modifier le prix de ce que vous souhaitez échanger en modifiant le moyen de paiement qu'est la monnaie. Il est des plans gouvernementaux qui se mettent en place actuellement pour supprimer la monnaie fiduciaire (billets et pièces) en monnaie électronique (qui ne quittera plus la banque pour venir dans votre poche si vous le souhaitiez) ce qui s'appelle une atteinte au droit de propriété (art XVII de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme). Il deviendra aisé pour un gouvernement de bloquer les retraits (Loi Sapin 2 sept 2016) des banques, des compagnies d'assurance, etc et aussi de prévoir un prélèvement fiscal sur des droits de garde des banques et autres. L'inflation est un impôt indolore nous a t'on expliqué, le prélèvement indirect est aussi un impôt indolore. La suite ne devrait pas être belle
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L'inflation est du vol!! Pour qui: le rentier, qui depuis cette période de déflation, n'a jamais gagné autant d'argent!! Alors, que les sans grades, sans dents, qui se lèvent tôt, qui ne seront jamais rentier! Payent pour les autres ( via la TVA sociale,  Read more
CHARLY37 - 11/26/2016 at 9:03 AM GMT
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