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2012 : Quand le levier se retourne

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traderview
Published : February 08th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

2012, la saga continue. Cette saga, c’est la mort de la finance à la Ponzi et fin d’un modèle économique illusoire qui a besoin de l’appréciation des actifs générée en empilant levier financier sur levier financier pour essayer de trouver de la croissance.


A l’heure actuelle, il est impossible de déterminer si l’effondrement de notre système financier et monétaire se produira cette année ou bien dans dix ans. Les questions auxquelles je tenterai de répondre dans cette analyse économique de 2012 ne concernent uniquement que les fluctuations de moyen-terme étant observables au sein de notre économie, de notre système financier et de nos sociétés.


S’il est une chose dont nous pouvons être certains, c’est que la destruction des devises, des systèmes financiers et des économies de notre monde développé est inévitable, et tout aussi prévisible que le destin d’une étoile étant entrée en orbite autour d’un trou noir. Le trou noir dont sera bientôt victime le monde développé ne sera autre que la disparition des revenus des économies centralisées, des Etats-providence, du capitalisme de copinage, de la régulation, de la taxation, et de la création incessante de monnaie… un cocktail toxique de destruction de richesse.


24hGold - 2012 : Quand le levi...



Explosion de l’incertitude et entrave à la croissance


La dépression a été inscrite dans la loi  aux Etats-Unis par les des socialistes progressistes qui ont pu profiter d’une importante majorité législative de 2008 à 2010, notamment par le biais, premièrement d’une expansion permanente du gouvernement (20-25%), mieux connue sous le nom de loi Obama Care sur le stimulus (qui ne représente ni plus ni moins une expansion de l’étatisation de l’économie, de la politisation, et des privilèges accordés aux contributeurs de campagne les plus généreux), ainsi que de l’industrie des services de santé et de Dodd Frank (augmentation des politiques de régulation et de l’allocation de crédit). Ces lois enserrent tels des pythons les économies de notre monde. Et secondement  par le ralentissement du rythme cardiaque de l’économie, en l’étouffant chaque année de 80.000 nouvelles pages de projets de régulation (généralement vendues au plus offrant du groupe lobbyiste K Street, les plus important contributeurs financiers aux campagnes des hommes politiques des Etats-Unis) écrites en hâte par des bureaucrates non-élus n’ayant aucune connaissance du fonctionnement des industries et des entreprises qu’ils tentent de réguler.


Ces régulations ne représentent rien d’autre que la rapide nationalisation du secteur privé par le gouvernement, et la transmission du contrôle de l’activité économique au capitalisme de copinage. Le capitalisme de copinage acquiert ces monopoles par le biais de la régulation, et peut ainsi, de la même manière que tout autre monopoliste, offrir au public des produits de moindre qualité à des prix toujours plus élevés. Le Congrès et autres branches décisionnelles remboursent les contributeurs qui ont financé leurs campagnes par des privilèges et des lois taillées pour eux.



24hGold - 2012 : Quand le levi...



Ces nombreuses régulations représentent la mise à mort de l’innovation, de la productivité et du capitalisme libéral (plus de biens et services pour moins cher) par la loi. Avez-vous déjà vu une loi être abrogée ? Sûrement, mais seulement en de rares occasions. La classe dirigeante s’empresse de prendre le contrôle de ces industries, peu importe si les conséquences qui en découlent s’avère être bonnes ou mauvaises. Malheureusement, ce n’est là que le commencement : moins de 20% de ces lois et régulations ont à l’heure actuelle été mises en application, et plus ce pourcentage augmentera, plus les Etats Unis plongeront dans la récession.


Le climat d’incertitude économique et l’entrave à la croissance réduisent à néant les projets des entrepreneurs. Ce qui finira par être décrit comme étant la plus importante dépression de l’Histoire est actuellement en marche, et continuera encore de s’étendre.


‘Il n’existe aucun moyen d’échapper à l’effondrement vers lequel nous mène inexorablement l’expansion de crédit. La seule question est de savoir si cet effondrement apparaîtra bientôt, à la suite de l’abandon volontaire de l’expansion de crédit, ou un peu plus tard, emportant notre système de devise épuisé jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien’ – Ludwig von Mises.


L’approche Keynésienne est expliquée de manière simpliste par l’ancien secrétaire du Trésor, Larry Summers :


L’ironie de la crise financière, c’est que, bien qu’étant causée par trop de confiance, de prêts et d’emprunts, elle ne peut être résolue que par plus de dépenses, de prêts et d’emprunts’ – Lawrence Summers.


Bien entendu, les gouvernements, élites et banquiers centraux actuels ont tous choisi la voie de l’emprunt, tout comme l’ont fait leurs prédécesseurs avant eux. Sur le long terme, aucun d’entre eux n’est parvenu à s’en sortir. Ce recours excessif à l’emprunt finira par détruire l’économie Keynésienne et par exposer la fraude qu’est réellement la monnaie fiduciaire. Son origine date de plusieurs siècles, perpétrée de génération en génération par le même groupe de banquiers, d’élites, et leurs descendants. A eux seuls, ils contrôlent, de quelque manière que ce soit, 60% de la richesse mondiale, ainsi que l’ensemble des gouvernements du monde développé. Les phases d’expansion et de ralentissement qu’ils engendrent sont le moyen même par lequel ils amassent leur richesse. Les investisseurs doivent apprendre à les suivre pour en profiter, mais aussi à prier. Gouvernements, élites et banquiers ont mis cette combine en œuvre des douzaines de fois, et ne sont pas prêts de s’arrêter là !


Les pères fondateurs des Etats-Unis étaient parfaitement conscients des efforts que les banquiers et autres élites mettaient en œuvre pour s’accaparer le pouvoir politique. Les Etats Unis sont parvenus à leur échapper jusqu’à ce que Woodrow Wilson ne commette l’ultime trahison, en privatisant la banque centrale et développant l’idée que l’économie des Etats-Unis devrait être gérée au bénéfice des grosses banques et courtiers. Il leur fit promettre en contrepartie le financement illimité du gouvernement américain. Voici comment l’illustre une bande dessinée de 1913 :



24hGold - 2012 : Quand le levi...


Les investisseurs sont aujourd’hui confrontés au combat de leur vie, ou comment protéger leur portefeuille à l’aube de l’extinction de notre système financier basé sur le crédit. 80 investisseurs sur 100 perdront tout ou partie de leurs actifs. Les 20% restants s’accapareront ces actifs par le bais d’une excellente compréhension de l’histoire financière et de l’école d’économie Autrichienne telle que l’ont pensée Ludwig von Mises, Frederic Hayek et Bastiat.


Cela dit, alors que la fin s’approche de notre système fiduciaire basé sur le crédit, la plus grande opportunité de l’histoire s’offre aujourd’hui à nous.  La dernière grande dépression vit  naître certaines des plus importantes fortunes de l’Histoire, et les opportunités s’offrant aujourd’hui à nous sont encore plus importantes. Ce qui est en train de se produire aujourd’hui n’est autre qu’une répétition de l’histoire. Pour la première fois depuis la nuit des temps, le monde entier patauge dans un océan de devises papier.


Investir dans des actifs réels sera essentiel pour préserver son patrimoine.  Chaque  investisseur doit se concentrer en premier lieu sur la préservation de son pouvoir d’achat. Il est, aujourd’hui plus que jamais nécessaire d’apprendre comment investir au mieux au moment où les marchés entrent dans une zone de turbulences en tentant de s’adapter aux actions des élites et des banquiers.


Les investisseurs sont aujourd’hui pris au piège dans ce que l’on pourrait appeler une dépression financière due aux mauvais investissements des 50 dernières années, dont les conséquences seront des rendements financiers considérablement inférieurs au taux d’inflation réels.


La majorité des actifs financiers sont actuellement mal évalués par le marché, dans la mesure où l’effet de levier n’a cessé d’augmenter depuis la signature du second traité de Bretton Woods. C’est pourquoi nous nous trouvons aujourd’hui à l’aube d’une période de destruction massive de la valeur de ces actifs.


Tout le système financier n’est plus qu’une banale et gigantesque escroquerie à la Ponzi dont le maintien  proviennent d’individus plus fous les uns que les autres, achetant des actifs vendus bien trop chers, par l’utilisation d’un effet de levier toujours plus important et l’arrosage des marchés par les liquidités déversées sans limites par les banques centrales. Les profits que nous pourrons réaliser ne seront pas des profits de nature monétaire, mais des plus-values sur la remise à niveau par le marché des actifs réels.  En d’autres termes la destruction des monnaies provoquera une revalorisation considérable des actifs non financiers.


Les plus values sur les actifs financiers actuels n’existent que parce que le pouvoir d’achat de la monnaie dans laquelle ils sont exprimés décline. Cela donne l’illusion d’une appréciation de l’actif à son détenteur, et offre au gouvernement une excuse pour inventer de nouvelles taxes, alors qu’en réalité, il n’existe pas de profit réel. La dévaluation monétaire est une forme imperceptible de vol, une façon pour le gouvernement de faire de vous sa proie.



Theodore “Ty” Andros

  

 

 

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Ce qui est formidable aux USA, ce sont ces hommes qui ont la connaissance et qui peuvent s'opposer en ayant accès aux médias et c'est ce qui les sauvera. En France, il n'y a pas d'hommes compétents ayant accès aux médias, c'est le pays le plus soviétisé du monde occidental, mais avec la possibilité de faire grève et de raconter toutes les imbécilités sur le droit d'entreprendre et sur l'épargne. Le panorama électoral 2012 en est une superbe démonstration avec une fiscalité qui crie haro sur l'épargne (taxation égalitaire avec les revenus du travail d'Henri Gaino et de François Hollande et des autres ...)
Confiance l'Etat providence est à bout de souffle et la monétisation de la BCE du 24 décembre 2011 et celle à venir le 1er juillet 2012 accélèrent l'histoire. Ce qui est dramatique c'est ce qui va se passer pour beaucoup de gens dpour lesquels les politico-médiatiques trouveront un bouc émissaire endormissoir à l'occasion.
Les lois de la physique sont incontournables. Quand vous n'arrivez plus à tenir le levier et qu'il part en sens inverse, vous vous le prenez en pleine g.. figure.
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80.000 pages de nouvelles réglementations par an...
Ce n'est pas étrangler l'économie, mais l'étouffer sous un oreiller.
L'Amérique n'est plus un pays libre.
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"Les plus values sur les actifs financiers actuels n’existent que parce que le pouvoir d’achat de la monnaie dans laquelle ils sont exprimés décline".

Mais c'est bien là l'objectif de l'inflation ! L'inflation est une double taxe : d'abord parce qu'elle dilue le pouvoir d'achat de la monnaie, et secondement parce qu'elle crée des profits artificiels qui sont taxés au moment de la revente. Aucun moyen de s'en sortir.
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CLAUDE F. - 2/9/2012 at 4:08 AM GMT
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