À
l’heure des projets de nationalisation, et de
l’énième création d’une structure bancaire
publique supposée assurer l’investissement nécessaire
à la croissance de l’économie française, il nous
semble opportun de rappeler que la France héberge de belles
réussites entrepreneuriales qui n’ont jamais
bénéficié de la moindre subvention publique.
Le ZooParc de Beauval est un bel exemple de réussite qui
n’a pas coûté un centime au contribuable, et qui, en
étant devenu le premier site touristique de Loir et Cher et le premier
zoo de France, est aujourd’hui un atout majeur pour cette région
déjà riche du patrimoine architectural et historique des
châteaux de la Loire.
En 1980,
Françoise Delord décide de partager sa passion pour les oiseaux
en ouvrant le « parc ornithologique de Beauval »,
modeste jardin présentant une volière. Neuf ans plus tard, Beauval devient le « ZooParc
de Beauval » en accueillant ses tous
premiers singes et fauves. Depuis, le parc n’a cessé de
s’agrandir, pour accueillir des centaines d’espèces
animales, dont certaines n’avaient jamais encore été
présentées en France.
Plus grande
piscine à otaries d’Europe, seul zoo privé du monde à
accueillir des okapis, installation de deux pandas géants, et de
lamantins de Floride uniques représentants de leur espèce en
France…
En 2008, un
ensemble hôtelier est construit, « les jardins de Beauval », venant compléter
l’offre touristique du parc en plein essor.
Aujourd’hui,
le parc emploie cent treize salariés, réalise un chiffre
d’affaire annuel de près de vingt millions d’Euros par an
et a devant lui de belles perspectives de développement.
Pendant ce temps là, le zoo bien
public du bois de Vincennes est fermé depuis 5 ans. Après avoir
coûté des millions d’euros aux contribuables depuis sa
création, il a du fermer ses portes en 2008.
Il est question d’y faire de grands travaux dont le coût, dans
son estimation la plus basse, s’élève à cent
trente millions d’euros. La réouverture, prévue courant
de 2014, est encore aujourd’hui tout à fait incertaine.
La comparaison
est sans appel. Le statut public du zoo de Vincennes, loin d’être
une chance ou valeur ajoutée, est en réalité ce qui
semble l'entraîner dans la spirale du déficit et de
l'échec subventionné.
La question de
l'opportunité de la gestion publique d'un parc animalier trouve ici
une réponse très claire. La créativité,
l'énergie, et le travail d'un acteur privé fournit un service
de bien meilleure qualité, et crée de la richesse, là ou le service public du zèbre la dilapide en
cécité stratégique et en travaux pharaoniques.
Cet exemple
est malheureusement un détail de la partie visible de l'iceberg
public, dont on aimerait parfois que le réchauffement tant
annoncé le fasse fondre plus vite. En attendant, le ministre du
redressement productif devrait aller s'inspirer dans le Loir et Cher.
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