Comment les médias sociaux peuvent prédire l’avenir

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ShtfPlan
Published : July 04th, 2017
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Category : Today's Editorial

crystal-ball 

Une majorité des gens ne pensent pas plus que ça à ce qu’ils publient sur les médias sociaux, et beaucoup de ce que nous lisons sur les médias sociaux nous semble relativement inoffensif. Mais ce n’est là qu’une opinion de premier abord. La vérité, c’est que tout ce que nous publions en ligne a un potentiel effrayant. Selon une récente recherche menée par le Pacific Northwest National Laboratory et l’Université de Washington, ce que nous publions sur les médias sociaux pourrait être utilisé par des logiciels afin de prédire des évènements futurs.

Dans un article très récemment publié par Arxiv, une équipe de chercheurs dit avoir découvert que les médias sociaux peuvent être utilisés pour « détecter et prédire les évènements hors ligne ».

Une analyse de publications Twitter permet par exemple de prédire des troubles civils, parce que les gens utilisent certains hashtags pour discuter de questions d’intérêt, avant que leur colère ne déborde dans le monde réel.

Le plus célèbre exemple nous a été donné par le Printemps arabe, quand des signes de mouvements protestataires imminents ont pu être trouvés sur les médias sociaux plusieurs jours avant que les gens ne descendent dans les rues.

Un système baptisé EMBERS (Early Model Based Event Recognition using Surrogates) a également produit des « résultats impressionnants » non seulement en termes de « détection d’évènements, mais aussi de propriétés spécifiques à ces évènements ».

Il a été utilisé pour prédire les récents soulèvements sociaux en Amérique du Sud, avec une précision de 80% pour le cas du Brésil, et 50% pour le cas du Venezuela.

Une autre étude a produit des résultats impressionnants en matière de détection de mouvements protestataires liés à Black Lives Matter, qui s’est formé aux Etats-Unis en réaction à des cas de fusillade ayant impliqué la police.

Et ce n’est pas tout. Les chercheurs ont découvert que les messages publiés sur les médias sociaux peuvent être utilisés pour prédire la météo, les épidémies, les crimes futurs et la santé mentale des utilisateurs individuels.

Il serait donc bon de nous demander si le gouvernement utilise ce genre de technologie. Les montagnes de données personnelles collectées chaque jour par la NSA pourraient être utilisées pour faire des prédictions très précises. Il est une chose d’entrer des messages publiés sur les médias sociaux dans des programmes prédictifs, mais le gouvernement a également accès à tous nos emails personnels, à nos appels, nos historiques de recherche et même nos achats en ligne.

Quand vous combinez ces données aux messages publiés sur les médias sociaux, vous pouvez établir un profil sophistiqué pour chaque individu, parce que vous savez quel genre de personne il tente de projeter dans le domaine public, et parce que vous savez qui il est au plus profond de lui. Et si vous disposez des historiques de recherches de centaines de millions de personnes, ainsi que de super-ordinateurs dernier cri, il n’y a aucune limite à ce que vous êtes en mesure de prédire.

Ne commettez pas d’erreur, ce n’est pas de la science-fiction. Il existe des sociétés privées qui travaillent dès aujourd’hui pour le gouvernement afin de développer de puissants logiciels de prévision d'évènements.

On les appelle systèmes de « modélisation sensible du monde réel ». Leur objectif, selon leur créateur, est d’établir un « modèle constant du monde réel capable d’être utilisé pour prédire et évaluer des évènements futurs et déterminer des façons de procéder ». En termes pratiques, il s’agit d’une simulation de notre planète, accompagnée de milliards de points qui représentent chaque individu présent sur Terre.

Le projet est basé à l’Université Purdue, dans l’Indiana, au Laboratoire d'analyse et de simulation d'environnements de synthèse. Il est dirigé par Alok Chaturvedi, qui en plus d’être responsable du laboratoire de Purdue, commercialise le projet au travers de sa société privée, Simulex, Inc., dont les clients sont pour beaucoup des agences du gouvernement, et notamment les Départements de la défense et de la justice, ainsi que des membres du secteur privés comme Eli Lilly et Lockheed Martin.

L’ambition de Chatruvedi est de générer des prévisions fiables d’évènements futurs basées sur des scénarios imaginés. Afin d’y parvenir, les simulations « absorbent les fils d’actualités, les données du recensement, les indicateurs économiques et les évènements climatiques du monde réel, ainsi que d’autres informations telles que militaires ». Bien que ce ne soit pas explicitement énoncé, le type de données digitales absorbées par la NSA, le Département de sécurité intérieure et les autres agences gouvernementales facilite la création de modèles d’habitudes, de préférences et de comportement pour chaque individu.

C’est peut-être là l’objectif ultime de la NSA. En y réfléchissant bien, c’est bien plus sensé que la justification que nous donne le gouvernement de l’utilisation de cette agence, qu’est le combat contre le terrorisme. Dépense-t-il vraiment des milliards de dollars pour déployer un vaste réseau de surveillance dans le but d’arrêter une poignée d’attaques terroristes ? Ou cherche-t-il à prédire des évènements globaux majeurs ?

 

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