Comment vous préparer à l’effondrement économique

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Published : January 22nd, 2014
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Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Tous les jours ou presque, j’attire votre attention sur la nécessité de vous préparer à l’effondrement économique non pas à venir mais qui est en cours. Je voulais partager avec vous mes différentes réflexions à ce sujet, notamment parce que vous êtes de plus en plus nombreux à m’écrire pour savoir quoi faire, quand cela va se produire, etc.

L’effondrement économique, c’est quoi ?

L’effondrement économique est un terme assez dangereux et trompeur. Pourquoi ? Parce que l’idée d’effondrement renvoi implicitement à un phénomène brutal et violent.

Pourtant en Grèce, rien n’a cessé du jour au lendemain. Vous y trouvez toujours des hôpitaux (devenus payants), des transports en commun (avec une fréquence moindre), des policiers (pour vous taper dessus avec de plus en plus de violence), des agents des impôts (qui désormais vous vident vraiment les poches), des magasins d’alimentation aux rayons remplis (mais où vous ne pouvez plus rien acheter puisque vous n’avez plus d’argent), etc. Je pourrais vous faire une liste à rallonge.

Que penser alors de la Grèce ? Eh bien la Grèce tourne. 7 ans après le début de la crise, quoi que l’on en dise et en dépit de toutes les difficultés plus que réelles, la Grèce ne s’est pas effondrée en tant qu’État et pays. L’eau coule dans les robinets, et l’électricité fonctionne (encore).

Le cas grec nous montre bien à quel point il ne faut pas confondre cette idée d’effondrement économique avec une réalité qui correspond beaucoup plus à une lente dégringolade, à une spirale déflationniste et récessive majeure entraînant les peuples dans la misère… sans pour autant conduire (pour le moment) à l’effondrement de la normalité et des structures étatiques, ce qui évite évidemment une situation totalement anarchique.

Vous remarquerez d’ailleurs au passage que les aspects démocratiques s’érodent globalement au même rythme que l’économie se délite. Plus la situation est difficile, plus il est difficile de maintenir l’ordre. Dès lors, les États s’adaptent et se préparent à affronter des situations sociales explosives. Il ne faut pas être un grand devin pour comprendre que les droits démocratiques standards ne sont pas adaptés à des situations exceptionnelles.

Pour résumer, il y a en gros deux possibilités.

Soit nous serons confrontés à un effondrement brutal et violent entraînant ce que l’on appelle une rupture de la normalité (plus de flux d’approvisionnement et de marchandises, coupure des services supports comme les hôpitaux, l’eau courante ou encore l’électricité et l’énergie de façon générale). Dans un tel cas, il n’y a aucun échappatoire ou presque, tout le monde est touché, concerné, ou impacté plus ou moins fortement.

Soit nous serons confrontés, comme en Grèce ou à Chypre, dans une moindre mesure c’est également le cas en Espagne, aux États-Unis, en Italie et bien sûr en France, à une lente descente aux enfers économiques. Mais contrairement à l’hypothèse précédente, il s’agit là non pas d’un risque collectif mais d’un risque avant tout individuel. C’est vous ou votre conjoint qui serez sans emploi. C’est vous dont la maison ou l’appartement sera saisi par le vilain banquier. C’est vous qui serez obligé d’aller vous ravitailler à la soupe populaire, aux foods stamps, ou encore aux Restos du cœur ! Dans un tel cas de figure, il n’y a pas de rupture générale de la normalité, il n’y a que des ruptures individuelles de la normalité. L’eau coulera, l’électricité fonctionnera, vous pourrez faire le plein de la cuve à fioul… mais, vous, vous ne pourrez pas payer les factures, donc vous serez privé de nombreux services supports non pas parce qu’ils n’existent plus, mais parce que vous n’êtes plus en mesure de les acheter financièrement.

Les quatre exemples à avoir en tête lorsque l’on parle de préparation

Il existe de très nombreux exemples de crises plus ou moins violentes et durables. Nos concitoyens, expatriés notamment dans des zones politiquement instables, savent en général de quoi je parle parce qu’il ont été confrontés à une évacuation en urgence, sans bagage, ramassés par un convoi militaire les mettant au plus vite dans un avion de l’armée pour être rapatriés. En général, ils perdent tout ! La littérature abonde donc dans tous les sens ! Néanmoins, dans le cas qui nous préoccupe, je pense que les 4 exemples les plus pertinents (si nous devions en retenir uniquement 4) sont les suivants :

- La crise Argentine de 2001. Faillite de l’Argentine en 2001, pays développé et civilisé, dont la crise relativement récente donne un excellent aperçu de ce que peut être un effondrement économique rapide et brutal et de ses conséquences sur la vie quotidienne (très largement dégradée).

- La crise grecque depuis 2007, soit déjà presque 7 années de difficultés à chaque fois grandissantes. Dans ce cas, nous sommes dans une déliquescence plus ou moins lente, sans rupture de la normalité, mais avec désormais 60 % de gens sans emploi, des difficultés réelles pour réussir simplement à se nourrir et alimenter sa famille et ses enfants. Je ne parle même pas de l’accès aux soins…

- La crise chypriote, qui nous donne l’illustration parfaite de ce qui va se passer concrètement chez nous et ailleurs lorsqu’il faudra, ce qui est une quasi certitude, renflouer à nouveau les banques qui, de toutes les façons, ne pourront pas survivre à leur endettement hallucinant et à leurs engagements hors bilan notamment avec les produits dérivés qui, je le rappelle, selon la BRI (banque des règlements internationaux) représentent environ… 700 000 milliards de dollars !!

- Le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans aux USA n’est pas un exemple d’effondrement économique, mais pour l’information de tous, c’est une situation qui nous montre parfaitement ce qu’est une rupture majeure de la normalité. Plus de services support, plus d’État, plus d’approvisionnement, plus de sécurité pour ne pas dire une situation d’anarchie totale, bref… le seul recours, et le seul secours que vous auriez dans un tel cas, serait uniquement le vôtre, votre préparation et vos proches !!

Définir ce à quoi l’on veut se préparer !

C’est l’une des questions clefs pour bâtir votre réflexion dont il pourra, par la suite, découler logiquement des actes de préparation concrets (et nous verrons lesquels un peu plus loin).

Se préparer à un effondrement brutal va nécessiter en particulier un stockage très important de ressources vous permettant de pallier par exemple à une rupture massive des approvisionnements et à une situation de pénurie durable et généralisée.

Se préparer à un lent délitement va certes nécessiter moins de préparatifs « techniques » ou en tout cas vous risquez de moins en percevoir l’importance et pourtant… lorsque vous serez directement touché par la misère en raison de la perte d’emploi par exemple et de l’impossibilité d’en retrouver un autre, vous pourriez alors avoir quelques regrets…

Bref, dans tous les cas, et parce que je considère intimement (c’est une conviction) que la responsabilité individuelle est non seulement une valeur essentielle, mais qu’en plus on constate lors des évènements brutaux les mêmes commentaires des mêmes ânes : « Mais heuuuuu, que fait l’État pour venir m’aider ? » Effectivement, pas grand-chose, car l’État ne peut en général pas grand-chose lorsqu’il y a un mètre de neige ou encore 2 mètres d’eau !! Vous êtes en général, et pendant une période plus ou moins longue, seul et face à vos décisions, face à vos responsabilités.

C’est donc à vous de définir vos scénarios économiques et de savoir à quoi vous devez ou vous voulez vous préparer. Je vais juste partager avec vous mon raisonnement personnel et familial, nos choix financiers et patrimoniaux. Vous l’adapterez à votre situation ou pas, vous vous y reconnaîtrez ou pas, vous adhérerez ou pas à la démarche, mais c’est la nôtre et elle nous est effectivement personnelle et je ne prétends pas détenir la vérité absolue !… Mais je pense que cela peut nourrir et illustrer le débat autour d’une question que l’on se pose tous à moins d’être volontairement ou pas inconscient : que faire ?

Alors que faire ?

Mon scénario est le suivant, j’ai bientôt 40 ans (pas encore, seulement l’année prochaine, ce qui me fait donc 39 ans), je suis marié (comme vous le savez) et j’ai quelques enfants. Je considère que, dans le meilleur des cas, notre retraite (si nous arrivons jusque-là) sera presque inexistante, surtout si pour des raisons par exemple de santé nous étions obligés d’arrêter de travailler avant l’âge de 95 ans… (J’exagère un peu mais vous voyez bien pour notre génération l’extension de la durée de cotisation…)
Dans le pire des cas, nous serons, avant ce problème de retraite, confrontés à un effondrement économique violent et brutal (20 % de chances, ou plus précisément de malchances) ou plus vraisemblablement à une lente déliquescence économique qui a évidemment déjà commencé (demandez à nos millions de chômeurs) qui finira par exposer l’un des membres de notre couple au chômage de longue de durée, voire les deux (60 % de chances). J’estime à 20 % de chances (et là je suis très optimiste) le fait que nous réussissions tous les deux à traverser les temps sombres qui s’annoncent sans embûche ni problème !

L’idée est donc d’organiser notre vie, notre épargne, notre patrimoine en fonction de ces anticipations, ce qui nous permet d’entretenir un haut degré de moral positif, puisque se préparer et s’organiser a une conséquence très concrète : cela fait baisser votre niveau d’angoisse ! Pour vivre heureux, il faut vivre sans angoisse, supprimer les angoisses, supprimer le stress (à ce sujet je vous joins en annexe une très bonne vidéo sur ce sujet d’un psychologue).

Nous vivons en région parisienne dans un clapier aux prix parisiens et à la surface toute parisienne (comprenez « taudis minuscule et hors de prix »). C’est donc un « dortoir » pour pouvoir aller travailler et gagner dignement et honnêtement notre pain de ce jour…

Nous avons investi pour le prix d’une chambre de bonne à Paris dans une maison à la campagne nécessitant quelques menus aménagements et travaux d’intérieur, et aussi d’extérieur, enfin bref, disons que désormais mon fils sait ce qu’il veut faire comme métier quand il sera grand, à savoir « bricoleur » comme papa !

Nous avons quelques réserves de métaux précieux du type pièces d’or et d’argent pour l’aspect épargne.

Nous n’avons que le strict nécessaire à la banque pour payer les crédits, les prélèvements, les factures et les amendes routières…

Nous avons mis en place un Plan Epargne Boîtes de Conserve, à savoir que le presque célèbre (dans notre communauté contrarienne) PEBC est une image pour illustrer le fait de stocker tout ce qui vous semble indispensable à votre vie en cas de coup dur, ou de coup très dur !!

Comme par définition tout stock n’est pas infini, il faut distinguer les ressources de court terme (ce que vous avez en stock), avec les ressources durables et pérennes. C’est donc dans cette optique que nous mettons en place progressivement un potager en utilisant les techniques de permaculture d’une part et une petite innovation personnelle avec un potager dit « permanent » à base de plantes persistantes et comestibles pour lesquelles il n’y a rien à faire (c’est mon côté paresseux qui trouve que la terre est bien basse et que si l’on peut ne pas avoir à planter ses choux tous les ans c’est tout de même nettement plus avantageux !!).

Nous disposons d’une cheminée et d’une cuisinière à bois (faisant également chauffage) avec quelques stères d’avance, histoire de ne pas mourir de froid… même sans le sou !

Bref, en cas de coup dur, en cas de problème, en cas de retraite trop faible, nous pouvons vivre dans cette maison de façon tout à fait décente sans que cela ne nécessite des revenus importants. Nous ne serons jamais autosuffisants et l’autarcie n’est pas un concept à viser à mon sens, ne serait-ce parce que l’homme est un animal social et qu’il a besoin de contact humain.

Je considère donc qu’il s’agit d’une préparation « spectre large » nous permettant de répondre à la plus grande majorité des situations… mais comme toute préparation, ou comme toute stratégie, seule l’épreuve des faits nous permettra de dire si cela était pertinent ou pas.

En attendant, nous avons la chance de pouvoir prendre l’air le week-end, en attendant nous pouvons profiter d’une maison pour nos vacances et voir les enfants courir dans le jardin, en attendant que ce soit définitivement interdit par les arrêtés préfectoraux, nous avons le plaisir de nous détendre devant une bonne flambée dans la cheminée, un verre à la main, nous avons la chance de pouvoir recevoir nos copains et nos amis et de passer des moments ensemble, bref, nous avons tout simplement la chance de pouvoir profiter des petits bonheurs de la vie, qui sont si importants pour pouvoir affronter l’adversité d’un monde de plus en plus difficile.

Le bonheur et le plaisir !

Étant d’un naturel fondamentalement très optimiste et joyeux, je voulais juste partager avec vous une autre idée, celle du bonheur et du plaisir (et je vous renvoie encore à cette vidéo de ce psychiatre qui explique si bien pourquoi notre société matérialiste et consumériste est aussi psychotoxique).

Voir le monde tel qu’il est, voir les risques tels qu’ils sont, doit nous rendre plus forts, plus responsables pour nous et nos proches, plus solides, plus prudents, mieux formés (l’acquisition de techniques et de savoir-faire est essentielle) mais sans jamais nous faire oublier pourquoi nous souhaitons anticiper ! Nous souhaitons anticiper car nous voulons protéger ceux que nous aimons et nous voulons protéger leur capacité et la nôtre à accéder au bonheur et à une forme de plaisir quelles que soient les circonstances.

Alors si je puis me permettre à défaut de conseil au moins une suggestion, dans nos préparatifs indispensables pour affronter la tempête qui vient, n’oublions pas que cela peut être et doit être aussi une source de plaisirs partagés, du fait de profiter de son potager au plaisir de faire des choses avec ses enfants, d’apprendre de nouvelles techniques et d’enrichir nos savoirs, tout cela peut donner du sens, et au bout du compte du bonheur ! Contrarien sans aucun doute, « pessimiste » au sens des autruches et des moutons qui attendent la tonte sans broncher certainement, mais au bout du compte, car il n’y a que cela qui compte, heureux de l’être !! Contrarien mais con-tent !!

Restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

Voir la vidéo de Christophe André Psychiatre à Saint-Anne

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Pour la préparation, vous oubliez certaines choses, bien que l'essentiel est là.
Si vous avez un vélo trainant dans un coin et qui ne sert pas, réparez le ! une chambre à air et quelques rustines, ça ne coûte rien.
La pénurie de ressources énergétiques (pétrole, gaz) aura certainement lieu. On l'a déjà vu, il suffit d'une grève des transporteurs, ou des raffineries pour que les stations d'essence soient prise d'assaut. Je n'ai que 31 ans et j'ai déjà vu ça 2 fois. Donc quelques bidons d'avances ( pour les urgences) et vélos ...
Bien vu pour le bois, mais au charme d'un feu de bois dans la cheminée, je préfère l'économie du poële à bois (mieux qu'un insert) Pour 2 000 euros, vous utiliserez 3 fois moins de bois pour chauffer 2 fois plus qu'une cheminée. C'est quelqu'un qui chauffe ces 130 m2 habitables uniquement au bois qui vous le dit. Savez vous utilisez une tronçonneuse? Perso j'adore faire le bucheron (30 cordes chaque hiver entre mon père agriculteur, moi et mon frère)
sinon bien vu pour la cuisinière à bois, mais un poële à bois fait la même chose (sans le four). Mais il y a toujours le four à pain dans le village... ça a parfois du bon d'être un campagnard ringard. (donc maison de vacances à l'année:) D'ailleurs je crois que c'est l'une des principales différences entre ce cher Charles et moi. L'un a de la corne aux mains, l'autre sa tête pour réfléchir, écrire et vendre... Mais tout s'apprend pour qui le veut bien !
L'entente familial, le voisinage, et les vrais amis contribueront également à votre bonheur. Mais évitez dès à présent, ceux qui vivent sur une autre planète, qui ne voit pas venir cette crise, ou qui se moque de vous et de vos préparatifs. Ne leur en parlez d'ailleurs pas, de tous vos préparatifs...
Vous avez parlé du jardin mais pas des semences et graines, hors sans ça pas de jardin. Faites vos réserves dès à présent. ça ne coute pas cher, alors aucune excuses pour ne pas en avoir en réserve. Ces quelques euros investis dans des graines, auront plus d'importance que nos chères pièces d'or et d'argent. Et jusqu'à preuve du contraire, il s'agit du meilleur investissement toutes catégories confondues (avec ou sans crise).
Ne pas oublier non plus les outils: bêche, marteau, scie, hâche (peut jouer le rôle de double fonction tout comme la bate de baseball et l'arbalete pour les loisirs et tuez le temps:) )
ça parait bête de dire ça, mais ces outils seront les premiers à manquer en cas de crise majeure (car tout le monde en voudra)
Sinon, l'eau c'est la vie...
Je souhaiterai presque qu'arrive rapidement ce retour à la terre-mère nourricière...
Fini de se lever le matin pour aller bosser, mais se lever pour pouvoir se nourrir et nourrir les siens ( le corps... et l'esprit, eh oui on aura le temps !)
Ma grand mère m'a dit qu'elle ne pourrait plus se passer d'une machine à laver, mais qu'elle regrette énormément les commérages du lavoir... :)
Qui sait, le malheur peut aussi apporter du bonheur.
C'est pas de la paranoïa, c'est juste de la prévoyance et du bon sens.
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Les vélos électriques sont actuellement bien chers.

Mais viendra un jour où leur demande ne pourra être satisfaite ni en neuf ni en occasion.
Vous oubliez dans votre énumération de catastrophes, le million 200.000 rapatriés en 1962 qui se sont retrouvés sur un quai de gare ou de port avec une valise, sans savoir où aller, parfois séparés, certains n'ayant vu de la France que Verdun avec blessures à la clé. Aucune structure étatique prévue durant plusieurs mois, hormis des initiatives privées, charitables, certains obligés à plus de 65 ans de reprendre du travail jusqu'à 70 ans en raison de la défaillance des caisses de retraite, des logements précaires à 4 par pièce, les très âgés côtoyant les enfants en bas âge, ou à l'inverse, des familles disloquées, le père contraint de rester en Algérie par le Pouvoir du fait de leur fonction. Nombreux sont morts désespérés, qui avaient fait Cassino et le débarquement de Provence. Et, bien pire, n'oublions pas l'effondrement de 1940, du jour au lendemain, les cartes de rationnement, les coupons de textiles, les bons de charbon, le froid, le million 500.000 prisonniers en Allemagne, le marché noir, le gazogène et le retour du vélo comme moyen de locomotion indispensable, les queues interminables pour obtenir, au bout, un ersatz infect ou des abats de Xième ordre. Ce qui est extraordinaire, surtout rétroactivement, ce sont les capacités d'adaptation étonnantes de l'être humain et pour la plupart, cette volonté de survivre et de s'en sortir. Pas de "cellules psychologiques", peu de dépressions nerveuses chez les jeunes tout au moins.
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Il est bien le Charles...
Je suis sûr que si on se retrouvait devant sa cheminée ou devant la mienne, on aurait plein de trucs à se dire.
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Le peuple n'a plus confiance en la politique, je vous rassure cette affirmation ne vient pas de tomber du ciel.

Cela fait belle lurette que tous ces corrompus ne représentent plus le peuple. Encore une belle connerie que je viens de voir ce midi au journal de TF1.

Dès que je vois tous ces cons à la télé, j'ai comme une envie de vomir mon repas. Je regarde leurs initiatives et je me dis, mais il faut avoir fait des études pour pondre ça???

Franchement avec des décideurs de cette "qualité" le déclin est pour bientôt. Personnellement, la quenelle je la sens depuis que je suis né. Aujourd'hui quand on me parle d'égalité entre les hommes je rigole bien et vous savez les droits de l'homme, je me torche le c.. tous les matins avec.

J'ai lu des dizaines de livres sur les stratégies militaires et une guérilla urbaine n'a rien à voir avec le déploiement opérationnel des troupes françaises. Même la Police sera surclassée par ces combats urbains. Pourquoi me diriez vous???

Ce genre de combat se font au corps à corps tout près de l'ennemi afin d'éviter tout appui aérien. Les allemands pendant la campagne de Russie avaient oublié que parfois dans une guerre il fallait être capable de sortir de son blindé pour se battre à l'arme de poing.

La meilleur défense pour survivre est d'employer les méthodes du Moyen âge. Quand je parle de cela on me rit au nez, mais croyez moi les châteaux médievaux ont fait leur preuve et face à une invasion il n'y a rien de mieux pour préserver sa vie et celle des siens.

Dernièrement nous parlions du ratio or et argent. En cas d'effondrement je reste convaincu qu'une once d'or s'échangera pour 6 onces d'argent voir moins.

Si écroulement il y a, les amoureux du métal blanc auront dans leurs mains une opportunité sans précédent...

Alors un conseil thésauriser les deux !!!

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Les prêts des banques européennes au secteur privé sont en bleu :

http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2014/01/November%20Eurozone%20Loan%20Creation.jpg

Ce graphique montre que le LTRO (1019 milliards d'euros) est un échec total : les banques européennes prêtent de moins en moins au secteur privé.

En Europe, les prêts au secteur privé s'effondrent.

L’économie réelle n’a pas du tout profité des 1019 milliards d'euros du LTRO.

En réalité, que font les banques européennes des 1019 milliards d'euros que leur a prêtés la BCE en décembre 2011 et en février 2012 ?

Réponse : plutôt que de prêter au secteur privé, chaque banque préfère prêter à son Etat.

Conséquence : pour plusieurs Etats européens, la dette publique a commencé à baisser.

Mais en revanche, pour d'autres Etats, la dette publique continue à augmenter.

Mercredi 22 janvier 2014 : Eurostat publie les chiffres de la dette publique du troisième trimestre 2013.

1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 317,310 milliards d’euros, soit 171,8 % du PIB. Ces deux chiffres sont en hausse.

2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2068,722 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 210,965 milliards d’euros, soit 128,7 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

4- Irlande : dette publique de 204,696 milliards d’euros (en hausse), soit 124,8 % du PIB (en baisse).

5- Chypre : dette publique de 18,403 milliards d’euros, soit 109,6 % du PIB. Ces deux chiffres sont en hausse.

6- Belgique : dette publique de 393,603 milliards d’euros, soit 103,7 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

7- Espagne : dette publique de 954,863 milliards d’euros, soit 93,4 % du PIB. Ces deux chiffres sont en hausse.

8- France : dette publique de 1900,848 milliards d’euros, soit 92,7 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

9- Royaume-Uni : dette publique de 1431,399 milliards de livres sterling (en hausse), soit 89,1 % du PIB (en baisse).

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22012014-AP/FR/2-22012014-AP-FR.PDF
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Mon cher Charles, je suis comme vous contrarien et permaculteur .....depuis 4 ans j'ai entrepris la transformation du jardin, aujourd'hui plus de gazon, mais des billons et 71 arbres et arbustes fruitiers de toutes espèces. Le plaisir de la qualité alimentaire, la sérénité de l'autonomie partielle et un grand plaisir de vivre avec la nature. J'ai la chance de vivre dans un petit bourg de 3000 habitants, et de travailler à la maison. Au début, les sourires étaient narquois mais je constate que certains me copient et les autres ne sourient plus et comprennent :-) au final, mon grand père qui était directeur d'une administration pendant la guerre faisait deux jardins pour nourrir sa famille tout comme ses subordonnés ?! C'était normal ! Ces personnes étaient résilientes et après la guerre elles ont mené gaillardement de nombreux projets même après avoir vu leurs maisons rasées par l'aviation américaine (Caen) ?! Je crains que les français d'aujourd'hui ne soient pas de cette trempe ?!
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Bonjour,

Vous dites travailler à la maison mais quel métier faites vous pour pouvoir le pratiquer chez vous?

Cdt
Sannat toujours excellent et hélas clairvoyant.
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"...la responsabilité individuelle est non seulement une valeur essentielle, mais qu’en plus on constate lors des évènements brutaux les mêmes commentaires des mêmes ânes : « Mais heuuuuu, que fait l’État pour venir m’aider ? »"

Exactement ce qu'on voit aux infos en ce moment avec les inondations sur la Côte d'Azur, et précédemment en Bretagne !!
Les maires gueulent par ce que "l'état" n'a pas prévu pour éviter les inondations, alors que ce sont eux qui ont délivrés les permis de construire ; et les propriétaires gueulent parce que "l'état" n'a pas prévu pour éviter les inondations, alors qu'il faut quand même être CON pour acheter une maison a côté d'un cours d'eau, ...sans rire, vous voyez de la vase et des ajoncs sur votre terrain, ça ne vous met pas la puce a l'oreille ???
Et qu'on me dise pas que c'est absolument exceptionnel "du jamais vu" dans le sud (j'ai ai passé ma jeunesse), TOUS LES ANS c'est inondé ou pas loin de l'être, et si c'est pas eux c'est la commune d'à côté !!

Bref c'est jamais de leur faute.

Et oui, réserver des hectares comme bassin de rétention, ça ne rapporte pas d'impôts locaux, ça en coute.

Bon sang que ça m'énerve, je vais me calmer en allant cuisiner tiens, tant que je le peux encore.
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Bonjour Charles...
Plan PEBC, jardin, bois ..., ok mais comment fais tu pour défendre tout ce pactole en cas de grave crise ?
En conseil je rajouterais le club de tir ... et le permis de chasse : on trouve de plus en plus de chevreuils et de sangliers :)) dans les campagnes et il est dommage de se faire bouffer ses carottes par ces bestiaux sans les inviter à les accompagner dans le four !!
Crise ... on a quand même l'impression que dans l'hémicycle de notre démocratie ils oublient ce mot au profit d'une grande bouffonnerie de palabres.
J'ai parfois l'impression que les socialistes on tellement peur de perdre le pouvoir dans les mois à venir( peut-être qu’ils n'arriveront pas au bout de leurs mandats ) qu'ils se dépêchent de faire passer toutes les lois sociétales qu'ils peuvent ... c'est la grande course à qui mieux mieux son amendement, sa loi, pour destructurer notre société , la famille, l'éducation, la pensée ( niveau global en chute libre ) :est-ce que famille -éducation et quelques valeurs morales est le ciment des révolutions ? On essaye de garder ce qui nous est cher face à ceux qui voudraient nous dire " vous avez trop" ! La loi pour brider de tous les cotés : humoriste qui dérange,loi de prog militaire ( observer ceux qui gênent...),..., plus de protection anonyme sur le web dès fois qu'on critique trop, la liste des atteintes à nos libertés commence à être un peu longue non ?


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"'ils se dépêchent de faire passer toutes les lois sociétales qu'ils peuvent .."

C'est surtout qu'elles ne coûtent pas beaucoup d'argent.
De tous leurs points de programme, c'est certainement les seuls qu'ils arriveront à appliquer.
Pourquoi accepter cette lente degringolade qui ramollit les esprits et affaiblit les coleres en finissant par accepter l'innaceptable?
Ou Pourquoi attendre l'effondrement economique?
Se preparer c'est super.
Peu importe.??????????
Ne pouvons nous pas agir, la, tout de suite, avant?
Peu importe que les vampires"Banksters" pompent nos finances.
Peu importe que les 'moutons" hurlent aux loups" avec la corde au cou.
Peu importe qui tirent les ficelles oligarchiques,mediatiques,gouvernementales,sionnistes,etc.......
Oui,peu importe ceux qui disent qu'il faut preparer une autre corde beaucoup plus solide(faire une autre Europe,renegocier les traites.......)
Oui,peu importe que les gouvernements fantoches,l'oligarchie non elue,n'ecoutent pas les peuples.
En effet ,contrairement a ce que tout le monde ou presque pense ,rien de tout cela n'a vraiment d'importance.
Nous avons tous la corde au cou.
Mais est ce que le peuple peut entendre la voix de la raison??
Quelle est la chose,mais ,vraiment la chose la plus importante,devrais-je dire l'arme la plus terrifiante pour l'oligarchie ?
UNE SIMPLE PAIRE DE CISEAUX: " ARTICLE 50 DU TRAITE DE l'UE"
et COUPER LA CORDE : "EN DEMANDANT TOUT SIMPLEMENT D'EN SORTIR"
apres cela: ouf merci ,on pourra respirer.
Aux Europeennes,ne vous trompez pas,votez et appelez a voter UPR.

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Tout à fait franchement, le nombre de trolls faisant la propagande de l'UPR commence à lasser.

Asselineau est un énarque du sérail, qui tente de voguer sur une vague de mécontentements.

Ce n'est pas en prenant les mêmes qu'on changera quoi que ce soit, et je ne suis pas certain que vous obteniez les résultats auxquels vous vous attendez de cette manière. Bien au contraire

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"'ils se dépêchent de faire passer toutes les lois sociétales qu'ils peuvent .." C'est surtout qu'elles ne coûtent pas beaucoup d'argent. De tous leurs points de programme, c'est certainement les seuls qu'ils arriveront à appliquer. Read more
Rüss65 - 1/24/2014 at 7:34 PM GMT
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