Plus le temps passe, et plus on entend dire que les Allemands ont eu vent en 2011 du projet du gouvernement des Etats-Unis de mener une politique de la terre brûlée en Ukraine et de limiter l’approvisionnement en énergie de l’Europe. La réaction de l’Allemagne a été de demander, en réponse directe aux projets des Américains en Ukraine, le rapatriement de son or national. On nous dit aujourd’hui que les gouvernements des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont fait pression sur le gouvernement allemand afin qu’il se débarrasse des informations selon lesquelles le gouvernement de Kiev serait derrière l’abattage de l’avion commercial de Malaysia Airlines. Les Allemands, outragés, ont répondu à cette pression en leur disant on-ne-peut-plus clairement d’aller se faire voir, une réponse qui a été suivie de près par des preuves directes de l’établissement d’accords commerciaux hors-dollar par la Russie et la Chine. Les intérêts commerciaux des Allemands sont aux antipodes des intérêts de la forteresse bancaire et politique. Et ce sont les intérêts commerciaux qui l’emporteront. Les propos fallacieux de Skousen, qui perçoit l’Allemagne comme une entité homogène, me font doucement rigoler. La base même de cette idée est risible. L’Allemagne est divisée entre les banquiers et les politiciens qu’ils contrôlent, et les directeurs de corporations prêts à défier les fascistes qui se tiennent de l’autre côté du mur. Les intérêts commerciaux vont à l’encontre des politiques qui ne cherchent qu’à porter atteinte à l’économie allemande. Les Allemands ont déjà choisi d’endurer de lourds dommages bancaires et de tourner le dos au Roi dollar. Ils seront à l’origine d’un effondrement bancaire, probablement après que le gouvernement des Etats-Unis fera l’erreur de lancer des poursuites hypocrites contre Deutsche Bank.
Les Allemands choisiront de défendre leur économie, leur industrie, leurs travailleurs, et s’allieront aux BRICS et leur alternative au dollar. Cette alternative au dollar sera synonyme du retour d’un étalon or, qui naîtra d’abord sur le plan commercial. Le système bancaire finira par suivre la tendance, à mesure que le nœud se resserrera autour du coup du chien galeux financier.
Pour terminer, j’aimerais ajouter que les délais de convertibilité totale du yuan chinois ne sont qu’une autre preuve que d’autres évènements ont la priorité, comme la conversion du yuan en or. Et pour ce qui est de priorité, la conversion du yuan en bhats thaïlandais, en dollars de Nouvelle-Zélande et en roupies arrivera après la conversion du yuan en or. La zone de libre-échange de Shanghai fortifiera ses connections commerciales et industrielles, et se penchera avec le temps sur la conversion du yuan. Une autre priorité sera le mariage (ou plutôt la vie en commun) du rouble russe et du yuan chinois. Ils fortifieront leur union grâce à la construction de nouveaux pipelines, en liant leurs mains au-dessus du Saint Graal, et leurs désaccords maritaux seront gardés hors de la sphère publique.