A l’échelle globale, le carry trade du dollar s’élève à plus de 9 trillions de dollars.
Dans le monde monétaire d’aujourd’hui, les investisseurs semblent avoir oublié qu’un trillion de dollars est une somme astronomique. Pour mettre ces 9 trillions de dollars de carry trade en perspective, imaginez qu’il s’agisse d’un pays. Son économie serait de la même taille que celle de la Chine, qui est la deuxième plus grosse économie du monde.
Inutile de préciser que nous avons affaire ici à d’immenses quantités de dollars qui ont été empruntés pour être investis sur d’autres actifs.
Les carry trades ne peuvent fonctionner que si la devise qui est empruntée ne voit pas sa valeur grimper. Aussitôt que sa valeur augmente, les emprunteurs sont dans le rouge.
C’est particulièrement vrai pour les corporations qui ont emprunté des dollars pour financer les projets dans des pays où les prix sont libellées en d’autres devises (Europe, Asie, etc).
La raison en est que beaucoup de multinationales ne couvrent par leur risque lié aux devises. Si, par exemple, elles empruntent des dollars sans couverture pour investir en Europe, et que le dollar grimpe, leurs projets commencent à perdre de leur attrait… et beaucoup d’argent.
Ka-Boom:
Ce mouvement est très similaire à la hausse du dollar survenue pendant l’effondrement de 2008.
Quelque chose de très important est en train de se passer sur le système financier. Le dollar ne peut pas gagner 20% si rapidement dans un environnement stable.
Comme toujours, les actions seront les dernières à le comprendre. Le S&P 50 est au bord de l’abysse, et lorsqu’il basculera, sa descente sera tout aussi rapide qu’elle sera violente.