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L’Egypte à la recherche de son régime

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Published : February 07th, 2011
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Ces malheureux fanatiques qui bravent les tirs de la police et de l’armée ne sont pas des agneaux innocents qui tendent le cou au sacrificateur. Les Frères musulmans, s’il faut les appeler par leur nom, fomentèrent il y a trente ans l’assassinat d’Anouar el-Sadate, le héros oublié qui avait osé faire la paix avec Israël. N’étant pas de force face à l’armée, ils se vengent dès à présent sur plus faibles qu’eux et les dizaines d’églises incendiées par leurs mains, les chrétiens coptes dont l’histoire se confond avec celle de l’Égypte, attaqués, lynchés, abattus, publiquement menacés d’éradication, témoignent de la conception que la confrérie se fait de la société et de son attachement à l’idéal du mourir ensemble. Son dieu est le dieu du carnage.L’Égypte n’est pas, pour reprendre l’ânerie qu’ânonnent pieusement les commentateurs, « au bord de la guerre civile », elle a plongé dans la guerre civile, comme l’Algérie en 1991. Une différence de taille est que l’armée, contre laquelle s’était faite la révolution il y a deux ans, bénéficie aujourd’hui du soutien et même du concours actif de la masse des Égyptiens.On comprend que Téhéran s’en afflige et ne ménage pas ses encouragements à la contre-révolution obscurantiste qui croyait bien avoir partie gagnée. La charia pour loi, un Guide suprême pour président, l’armée mise au pas, des milices pour quadriller la population, des tribunaux coraniques, des passages à tabac, des fers, des bourreaux, des supplices pour les femmes sans voile et pour les hommes sans peur, la voie semblait toute tracée et les sources d’imitation se tenaient à la disposition des Frères pour leur donner le mode d’emploi qui a si bien réussi à l’Iran depuis 1979. Le coup d’État de l’armée est d’abord un coup d’arrêt sur un chemin sans retour.

Dominique Jamet
Proverbe arabe :
Le soir, quand tu rentres chez toi, frappe ta femme.
Si toi tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait...

et variantes ;
Ne frappe pas une femme avec une rose, sinon à quoi servirait le bambou?

Bats ta femme tous les jours, sauf si elle est la plus costaude du couple...
Les Frères musulmans n’ont pas seulement mis en place en un an les composants d’un régime totalitaire : ils ont achevé de ruiner une économie déjà exsangue, et ils ont multiplié les crimes et exactions en tous genres, exécutions sommaires ou viols par le biais de « mariages » islamiques très provisoires, agressions contre les Coptes, massacres de chiens, destructions d’églises. Barack a interrompu sa partie de golf pendant huit minutes pour faire une déclaration sur la situation en Egypte, dire qu’il déplorait la violence, incriminer l’armée égyptienne, mais pas les Frères musulmans, annoncer qu’il annulait des manœuvres militaires communes avec la même armée égyptienne, et ajouter que le chemin de la démocratie était long et difficile. Sans répondre à une seule question de journaliste, et non sans avoir dit que le chemin des Etats-Unis vers la démocratie avait été lui aussi long et difficile, il est retourné vers son activité favorite, et achever son parcours en dix-huit trous. François Hollande a, lui, interrompu son séjour chez les Bidochon pour sermonner l’ambassadeur d’Egypte et lui dire que la France exigeait la fin de la répression au Caire : ah mais ! François Hollande représente la France ! L’ambassadeur d’Egypte a dû trembler de peur. David Cameron a parlé comme François Hollande, ce qui ne le grandit pas. Dans la presse française, on a pu lire que la « communauté internationale réprouve ». Et c’est vrai que ce machin appelé la « communauté internationale », un conglomérat flasque et flou confit dans le politiquement correct, et où se confondent démocraties et dictatures réprouve. Recep Tayyip Erdogan réprouve tout particulièrement. L’émir du Qatar aussi. Et la parole de l’émir du Qatar est importante, puisque c’est lui qui semble dicter ce que disent François Hollande et David Cameron. Ce qui se passe présentement en Egypte est de l’entière responsabilité de Barac puisque ce sont eux qui ont agi pour que les Frères musulmans arrivent au pouvoir au Caire, et puisqu’ils ont entériné tout ce qu’a fait le Président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi pendant l’année qu’il a passé au pouvoir.Mohamed Morsi a été élu dans un contexte de fanatisme et d’analphabétisme, porté par un mouvement totalitaire et son élection était censée être la dernière qui aurait eu lieu en Egypte s’il n’avait été renversé et s’il avait pu aller jusqu’au bout de son projet : instaurer un système totalitaire qui aurait fait naître une république islamique sunnite aussi charmante que la république islamique chiite en place à Téhéran. Il avait déjà fait entériner une constitution adéquate à l’instauration d’un régime totalitaire. ils ont achevé de ruiner une économie déjà exsangue, et ils ont multiplié les crimes et exactions en tous genres, exécutions sommaires ou viols par le biais de « mariages » islamiques très provisoires, agressions contre les Coptes, massacres de chiens, destructions d’églises.L’armée égyptienne a usé de la violence, mais elle n’a fait que répondre à la violence des Frères musulmans. Elle n’établira pas la démocratie, mais elle n’a en rien interrompu un processus démocratique : elle a renversé ce qui était de facto une dictature par ce qui est de facto une dictature.dire que l’armée a tiré sur des civils innocents est présenter une vision faussée des choses : les places tenues par les Frères musulmans avaient des allures de camps retranchés, des armes y circulaient et y étaient utilisées, sans quoi il n’y aurait pas eu une cinquantaine de morts parmi les militaires et les forces de l’ordre. Les Frères musulmans ayant vu leurs plans déjoués et n’ayant pu aller jusqu’au bout de leur projet ont choisi d’envoyer leurs membres vers la mort en pensant que des « martyrs » apitoieraient les opinions occidentales.L’armée va vraisemblablement rétablir un régime du type Moubarak sans Moubarak.Il est loin d’être certain qu’elle parvienne à rétablir la stabilité dans le pays avant de longue semaines, et il est moins certain encore qu’elle parvienne à redresser une économie tout au bord de la banqueroute. Mais, en évitant in extremis la mise en place d’un totalitarisme, elle a évité le pire. Elle a brisé le nid de djihadistes que devenait Le Caire.Elle est au cœur de la volonté des puissances du statu quo d’arrêter la vague djihadiste telle qu’elle a déferlé depuis l’enclenchement de ce que les idiots utiles du djihadisme ont appelé le « printemps arabe ».Ce qui se joue en Egypte concerne toute la région, et, par extension, tout le monde musulman.C’est un échec sévère pour l’administration Obama et, bien qu’il en ait eu visiblement très envie, Barack Obama n’a pas rompu tous les ponts avec l’armée égyptienne qui, elle, a un mépris évident pour Barack .Que François Hollande et David Cameron parlent comme ils parlent et que ce machin appelé la « communauté internationale » comme disent les journaux, réprouve, montre où nous en sommes.François Hollande et David Cameron préfèrent l’islam radical, ou, tout au moins se couchent devant lui. Ils invoquent une démocratie inexistante en Egypte. Ils font la cour à leurs ennemis. Ils ont peur. Ils sont lâches.Le machin appelé « communauté internationale » est l’incarnation de la peur, de la lâcheté et de l’aveuglement volontaire.Les puissances du statu quo incarnent, elles, une civilisation bloquée et un islam lui-même bloqué, dictatorial, féodal, mais elle n’incarnent pas un projet djihadiste révolutionnaire imprégné de national-socialisme et des élucubrations fanatiques de Hassan El Banna, de Sayyid Qutb et de l’Ikhwan. Elles sont dans le contexte actuel un moindre mal, et quand le choix n’est pas entre le bien et le mal, mais entre un moindre mal et un pire mal, mieux vaut le moindre mal.Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
Que fait la nssa ?
15 août 2013

Les lecteurs du site du quotidien américain ont été redirigés vers le site de l'Armée syrienne électronique

Le Washington Post a annoncé que son site internet avait été piraté par l'"Armée syrienne électronique", un groupe de hackers qui a déjà visé les sites de grands médias occidentaux pour relayer la parole du régime de Bachar al-Assad.

Dans une note, le quotidien américain explique que le site washingtonpost.com "a été piraté aujourd'hui (jeudi). Les lecteurs qui lisaient certains articles ont été redirigés vers le site de l'Armée syrienne électronique. Ce collectif de pirates soutien le président syrien Bachar al-Assad".

L'"Armée syrienne électronique", ou SEA selon son acronyme anglais, s'est déjà illustrée ces derniers mois en piratant notamment le compter Twitter de l'agence de presse américaine Associated Press, avec un faux tweet indiquant que le président Barack Obama avait été blessé dans deux explosions à la Maison Blanche.

Le compte Twitter du service photo de l'AFP, de même que les réseaux sociaux de la BBC, d'Al Jazeera, du Financial Times ou du Guardian en ont aussi fait les frais.

Sur son site internet, la SEA affirme qu'elle défend "le peuple arabe syrien" contre "les campagnes menées par les médias arabes et occidentaux".
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Ces malheureux fanatiques qui bravent les tirs de la police et de l’armée ne sont pas des agneaux innocents qui tendent le cou au sacrificateur. Les Frères musulmans, s’il faut les appeler par leur nom, fomentèrent il y a trente ans l’assassinat d’Anouar  Read more
MI - 8/18/2013 at 6:45 AM GMT
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