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L’Innovation !

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Published : November 19th, 2012
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Category : Opinions

 

 

 

 



Mes chères contrariées, mes chers contrariens,


Il faut relancer l'innovation.


Le rapport Gallois sur la compétitivité mettait en avant la nécessité de relancer et de développer l'innovation afin de redonner un élan aux entreprises françaises et donc à l'emploi.


Pour cela, Monsieur Gallois préconise de renforcer les aides financières via le « crédit impôt recherche » pour faciliter et financer l'innovation.


L'idée est belle mais, hélas, l'innovation n'est pas qu'une question d'argent, loin de là. Avant de détailler quelques statistiques sur le nombre de dépôts de brevet dans le monde et le classement par entreprise et leur nationalité, je souhaitais vous raconter une expérience personnelle sur l'innovation dans une grande entreprise française.


Ancien de BNP Paribas, je prendrai volontairement l'exemple de cette société qui est l'une de nos championnes et qui est une grande et belle société tricolore.


Quelques consultants grassement payés sont venus un jour dans cette grande banque. Ils ont réuni quelques dizaines de personnes pendant plusieurs mois. Au bout de ce travail... une démarche qui devait permettre à tous les niveaux, même les plus bas, de faire remonter des « propositions » d'innovations.


L'un de mes plus proches collègues de l'époque, encore un peu jeune en terme de maturité et cherchant à se faire remarquer par sa hiérarchie, pensait avoir trouvé le Saint Graal en proposant de nombreuses innovations « innovantes ». Comme il m'en parlait, je peux vous assurer que ces innovations étaient globalement dignes d'intérêt.


Un jour, son téléphone sonne. Le grand patron veut le voir pour ses innovations. Il est très fier de lui et pense avoir réussi son coup. Il a été remarqué.


Je ris sous cape avec un certain scepticisme et lui recommande une certaine « sobriété ».


Il rentre deux heures après totalement dépité et scandalisé. On lui avait demandé ni plus ni moins que d'arrêter de proposer des innovations car cela ne se faisait pas. 


Il faut dire qu'au même moment le vraiment très grand patron, c'est-à-dire le directeur général de la banque, déclarait publiquement et très sérieusement que « commencer à réfléchir, c'est commencer à désobéir ».


Proposer des innovations c'est donc en réalité remettre en cause le fonctionnement actuel d'une entreprise. C'est montrer que l'on peut faire mieux et différemment. C'est donc une remise en cause du travail forcément brillant du Politburo, pardon... de la sainte hiérarchie.


Nier ce principe de base qui sape la créativité de nos entreprises est faire une erreur fondamentale. Ce n'est pas l'argent pour innover qui manque à nos entreprises. C'est la capacité de tous à se remettre en cause et c'est bien sûr valable pour nos patrons qui, de façon générale, ne supportent pas la contradiction.


Vouloir innover, c'est commencer à mener une réflexion. Innover c'est forcément réfléchir. Or, si on vous dit que réfléchir c'est désobéir, innover devient de fait une désobéissance intolérable. Par voie de conséquence, l'innovation devient impossible.


Vouloir innover, c'est accepter qu'une idée puisse jaillir d'un petit esprit, des sans-grade, des crétins d'en bas... Or c’est bien connu, le crétin d'en bas doit savoir rester à sa place. Le bon crétin d'en bas est celui qui se tait. Combien de batailles ont-elles été perdues par des généraux ou des politiques coupés des réalités du terrain. Pourtant, étant le plus proche de la réalité, c'est en général le crétin du bas, méprisé par les « hautes instances » qui a les meilleures idées.


Vouloir innover, c'est accepter de prendre des risques. Or prendre un risque, c’est dangereux en soi mais dans le cadre de l’entreprise c’est particulièrement nocif pour une carrière.

On reproche rarement à un directeur un choix sage et rationnel, même s’il tourne mal ou n’apporte rien ou presque à l’entreprise. On reprochera bien vite les initiatives qui seront vite qualifiées d’hasardeuses ou d’agressives…

Cela nous amène vite à la situation suivante si bien résumée par la citation : « Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. »


Il y a plusieurs types d'innovations


L’innovation technique, l’innovation marketing, l’innovation organisationnelle. Vous l’aurez compris lorsque l’on parle innovation, on imagine avant tout une innovation technique. Les innovations techniques sont essentielles bien évidemment et il ne s’agit pas de dire qu’elles ne comptent pas.


Mon propos est juste d’attirer l’attention sur le fait que les innovations marketing, c’est-à-dire la capacité non pas du savoir-faire mais du faire-savoir, et que les innovations organisationnelles sont également très importantes dans un processus de compétitivité, puisque c’est bien de cela que l’on parle ou en tout cas que l’on vise.


Savoir faire plus avec moins requiert de l’imagination, de la créativité et donc fondamentalement de l’innovation. Or nous pouvons tous constater à quel point les progrès sont lents notamment dans l’administration qui, à l’ère du Web 2.0, continue à nous demander de remplir des formulaires papiers en triple exemplaire avec des cases toujours trop petites par rapport aux informations que l’on doit mettre dedans… Toujours pas de signatures numériques, toujours pas de dématérialisation ou très peu, pas d’automatisation mais des tâches administratives absurdes qui n’ont plus aucun sens lorsque les innovations techniques sont là. Elles sont là, les innovations techniques. Elles ne sont pas utilisées ou sous-utilisées.


Je voulais juste pointer du doigt que la technique peut être là, mais pas l’innovation organisationnelle et les deux sont intimement liées.


Innover ce n’est pas une question d’argent


Pour avoir pratiqué comme banquier nos amis d’OSEO ou de l’ANVAR à l’époque, j’ai toujours été ahuri par le gâchis énorme de l’aide à l’innovation.

Une simple recherche sur Internet vous donnera le nom de dizaines de sociétés spécialisées dans le racket d’État, heu pardon, dans l’aide à l’obtention de subventions.

Elles sont bien ces entreprises. Elles se font même rémunérer à la commission. Un pourcentage des sommes versées par l’état. 10 % par exemple. Aucun risque pour l’entreprise qui les mandate qui ne paie rien si elle n’obtient rien.


Mais comment voulez-vous choisir de financer tel ou tel projet ? Sur la base de quels critères ? Pourquoi privilégier la recherche sur telle voie technique plutôt que sur telle autre ? Bref, des centaines de questions d’ordre technique et scientifique dont la maîtrise n’est pas à la portée des hommes et des femmes de ces agences gouvernementales.


Résultat de toutes nos politiques d’innovations ? On saupoudre des milliers de projets de quelques dizaines de milliers d’euros, tout en sachant que voir des subventions de 500 000 euros pour un projet n’est pas rare du tout.


Ces 500 000 euros permettent souvent l’acquisition d’outils de démarchages commerciaux comme une BMW série 5 dernier modèle en leasing… Au frais du contribuable et au détriment de notre balance commerciale.


J’ai vu trop, beaucoup trop d’abus et pendant plus de 10 ans pour ne pas être désabusé par toute idée qui consiste à dire que l’État, c’est-à-dire nous, les contribuables, allons donner de l’argent à des entreprises pour qu’elles innovent !!

L’innovation est un processus complexe et en réalité l’argent y est totalement secondaire.


Enfin, vouloir investir l’argent des autres dans des projets qui ne sont pas les siens n’a pas grand sens et ne peut pas donner de bons résultats à l’arrivée.


Il ne faut pas être naïf. Cela ne marchera pas. La seule chose qui puisse fonctionner, c’est de confier l’innovation à des fonds de placements qui vont décider où investir. C’est exactement le métier des « capitaux risqueurs ». Et jusqu’à maintenant, ils l’ont toujours globalement bien fait.


Cette politique d’aide à l’innovation est donc une tentative stupide de réinventer l’eau chaude avec des organismes qui existent déjà et qui n’ont jamais permis l’émergence d’une technologie ayant changé le monde… mais qui nous ont coûté déjà des dizaines de milliards pour pas grand-chose.


Mais on va recommencer avec les idées qui ne fonctionnent pas.


Lassant.


Charles SANNAT

Directeur des Études Économiques Aucoffre.com

 

 

 

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L'innovation est devenue aujourd'hui le Saint Graal du système économique. Sans ne serait-ce que l'"idée" d'innovation, c'est la foi en un modèle capitaliste qui s'éroderait. En prônant l'innovation nous courrons après quoi ? La richesse ? le succès ? Malheureusement non : l'équilibre. Juste un équilibre. Ayn Rand disait "la monnaie est une hypothèque sur des richesses qui n'existent pas, et ceux qui doivent la produire ont une arme pointé sur leur tête". Nous sommes effectivement tous voués à produire des richesses (le produit du travail est la vraie valeur des monnaies fiduciaires, et les taxes en sont les piliers: ceux qui vous disent le contraire sont des charlatans). Et ces richesses sont obtenues grâce à l'innovation. Mais combien d'entre nous peuvent et pourront se targuer d'appartenir toute leur vie à une entreprise innovante, donc compétitive et rentable ? Cet équilibre imposé par ces monnaies fiduciaires est bien trop fragile, pour ne pas dire galvaudé. Tels les joueurs du loto nous espérons tous arrivés à cet idéal. Les matraquages médiatiques incessant des politiques, et économistes sont là chaque jour pour nous faire rêver. Qu'il est simple de faire rêver quand on a rien à perdre et tout à y gagner : sans moindre innovation, qui plus est. Seulement une poignée d'entrepreneurs, "de gagnants" seront sous les feux des projecteurs : des exemples pour nous tous. Combien d'autres auront néanmoins alimenté le système en attendant : les oubliés qui ne verront jamais de retour sur leur investissement. L'innovation est un idéal aussi inatteignable que la résorption du chômage. Oh il y a bien un élément réel et universel dans notre système économique: la dette. Là nous sommes parfaitement égaux. Nous courrons à notre perte aussi longtemps que l'innovation sera vidée de sa substance intrinsèque: le progrès.
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Mardi 20 novembre 2012 :

Grèce : 50 milliards d'euros de garanties pour la France.

La France a participé à deux plans de sauvetage de la Grèce. Lors du premier, en mai 2010, alors qu'Athènes était au bord de l'étranglement, Paris avait prévu de prêter 16,8 milliards d'euros. Mais ces prêts bilatéraux ne se sont finalement élevés qu'à 11,4 milliards, une décision ayant été prise entre les États membres l'année suivante de ne plus verser l'argent directement, mais via le pare-feu européen, le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Pour le deuxième sauvetage de la Grèce, en octobre 2011, c'est le FESF, et non la France, qui a emprunté de l'argent sur les marchés pour le prêter à la Grèce. Ici, la France n'a rien déboursé, elle n'a fait qu'offrir sa garantie (sur les 18,5 milliards du deuxième programme d'aide, et sur le reliquat de plus de 5 milliards du premier programme). La participation du secteur privé s'élève, elle, à 7,8 milliards.

Au total, «compte tenu d'un mécanisme de surgaranties, les 31,6 milliards d'euros de prêts du FESF à la Grèce en 2012-2014 devant être garantis par la France correspondront à une garantie de plus de 50 milliards d'euros», peut-on lire dans le projet de loi de finances rectificative présenté en juillet dernier.

La France, donc les contribuables, ne devra mettre la main au portefeuille que si la Grèce ne parvient pas à rembourser le FESF.

En revanche, la dette publique imputable aux programmes d'aide à l'ensemble des pays en difficulté en Europe (prêts bilatéraux ou par l'intermédiaire du FESF) devrait s'élever à 50,2 milliards fin 2012, contre 14,5 milliards fin 2011 - soit une hausse de 1,8 point de PIB, indique le Projet de Loi de Finances Rectificative 2012.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/19/20002-20121119ARTFIG00709-grece-50milliards-d-euros-de-garanties-pour-la-france.php

Questions :

Quand la Grèce fera défaut, les contribuables français devront payer 50 milliards d'euros. Mais comment sera réparti cet effort ?

Est-ce que ce sera les classes supérieures qui devront payer ces 50 milliards d'euros ?

Est-ce que ce sera les classes moyennes qui devront payer ces 50 milliards d'euros ?

Est-ce que ce sera les classes populaires qui devront payer ces 50 milliards d'euros ?

Rappel :

En France, le budget du ministère de l'Education Nationale, c'est 62 milliards d'euros.

http://www.weka.fr/actualite/education-thematique_7847/budget-2013-les-credits-de-la-mission-enseignement-scolaire-adoptes-article_76261/
Ajoutez à ceci la garantie de l'Etat sur la dette de Dexia, et quand et Dexia et la Grèce feront défaut.... prévoyez une ceinture bien serrée, vous en aurez besoin pour tenir le pantalon en place, car il aura tendance à devenir beaucoup plus large que votre tour de taille. (Idée pour devenir riche en temps de crise : marchand de ceintures). (enfin je dis "vous", je devrais dire "nous", en Belgique l'Etat se porte aussi garant de Dexia, et il vient de décider de geler les salaires pour deux ans, au moins).
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"Il va en falloir, de l'innovation politique : la zone euro va éclater, et nos dirigeants politiques vont devoir innover pour gérer cet éclatement."

Je ne crois pas un instant à leur capacité à se remettre en cause ni à fonctionner dans un autre cadre.
L'entêtement à perdre de nouveaux milliards sur la Grèce est un exemple.

Si le pays survit, il faudra de toutes évidence de nouvelle têtes qui n'aient pas été impliquées dans le régime précédent.

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Et l'innovation politique ?

Il va en falloir, de l'innovation politique : la zone euro va éclater, et nos dirigeants politiques vont devoir innover pour gérer cet éclatement.

Lundi 19 novembre 2012 :

Sur son blog, Jacques Sapir écrit :

Le phénomène qui se développe actuellement en Grèce n’est donc pas unique, ni « particulier » à ce pays. Ce que l’on observe désormais, c’est bien un processus de fragmentation de l’espace monétaire, comme si une partie de la population et des entreprises grecques étaient déjà sorties de l’Euro. La logique de cette situation est connue. La Grèce fera défaut, probablement au printemps 2013, et elle sera amenée à sortir de l’Euro pour pouvoir ré-unifier son espace monétaire. Ce fut le point de départ, d’un nouveau départ, pour la Russie en 1998. Ce sera le début du renouveau pour la Grèce.

http://russeurope.hypotheses.org/515

Rappel :

Vendredi 2 novembre 2012 :

Or le niveau de la dette grecque n'est pas viable et l'hypothèse d'arriver à un taux d'endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

Dette publique de la Grèce :

2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d'euros de dettes.

2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
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Innovation! Innovation! Innovation! sans avoir touché un tourne-vis, ni un fer à souder et encore moins une fraiseuse-aléseuse, sans oublier le fumier de la cour de la ferme, il ne faut pas manquer de culot! Les énarquent et élus n'ont jamais mis leurs mains dans le cambouis et l'innovation ne se décrète pas, elle se vit et s’enfante dans la douleur (99% de transpiration dans 99% des cas) ! Ce ne sont pas obligatoirement les grosses structures ni les laboratoires d’État qui pondent de riches idées, mais plutôt les PMI/ETI ! Chaque fonctionnaire de viré égale un soutient à l'innovation et à la multiplication des emplois.
Les conditions de l'innovation? un "savant cocktail" de confort et d'inconfort, c'est curieux mais c'est comme ça!
On oublie souvent les "particuliers" qui en dehors de certaines élucubrations fantasmagoriques peuvent avoir de très bonnes idées.
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Débureaucratiser le dépôt de brevet.

Voila qui est du ressort de l'état, ne coûte pas d'argent mais en économise.
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Dans les années 80 on comparait déjà l'ouvrier japonais, qui, quand il voyait un défaut de fabrication arrêtait toute la chaîne et se faisait accalamer "Hourra il a intercepté un défaut avant qu'il ne sorte de l'usine"
Alors qu'au Français on disait "ferme ta gueule, tu vas nous faire remarquer" !
(ou pire encore: cafter c'est salaud pour le kamarade qui va se faire remonter les bretelles)
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exact Rüss ! c'est ainsi que nous en sommes arrivés en France à une crise du chômage aggravée.
Un certain nombre d'entreprises ayant, soit mis la clé sous la porte, soit planté leur choux ailleurs.
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Triste monde.

Afin d'éviter d'être mariées de force à l'étranger, des jeunes femmes cachent des petites cuillères dans leurs sous-vêtements pour être secourues à l'aéroport.

Comment échapper à un mariage forcé? Au Royaume-Uni, des jeunes filles dont l’union devait avoir lieu à l’étranger ont trouvé secours en plaçant une petite cuillère dans leur culotte. Selon The Guardian, elles appliquaient les recommandations de Karma Nirvana, une organisation britannique qui vient en aide aux victimes de cette pratique.

Ainsi cachée, la cuillère active les détecteurs de métaux des contrôles de sécurité des aéroports. La jeune fille est alors conduite dans une pièce isolée pour une fouille corporelle, ce qui lui donne une dernière occasion d’alerter les autorités. Karma Nirvana a confié au quotidien britannique que ce conseil avait déjà permis de sauver plusieurs femmes.
Pour innover il faut commencer par introduire des profils "différents" au sein de l'entreprise. Car innover est par définition prendre un chemin différent de ce que "tout le monde a toujours fait jusqu'ici".
Or les entreprises préfèrent recruter des gens qui sont "comme tout ce qu'on a déjà eu jusqu'ici".
Etant un profil "différent", je ne suis jamais recruté... parce que mon CV contient des gros mots comme "art" et "culture"... pourtant j'ai également un Master universitaire en Gestion (j'étais le meilleur de la classe en comptabilité analyse financière, stratégie, informatique et édition (spécialisation culture)).. mais voilà, un universitaire c'est quelqu'un qui réfléchit, et j'aime bien le mettre en avant lors des entretiens d'embauche. Résultat : chômage.

Expériences vécues :
- Dans une société d'assurances filiale de Dexia (avant le crash de celle-ci) : "oh, je vois que vous avez fait des études... oui...et hobby, lire, évidemment...et sinon, ils vous arrive de sortir, vous amuser, ou bien vous êtes toujours intellectuel ?"
- Entretien pour un poste d'agent de la sûreté de l'Etat (après avoir très bien réussi les épreuves psychotechniques et de mémorisation) : je pense que l'esprit critique doit être apprécié, donc j'explique avoir lu un livre sur les manquements de la Sûreté de l'Etat (Belge je précise)...je vois mes interlocuteurs se renfrogner... et bien sûr, je ne suis pas sélectionné.

Aux USA ils ont une culture de l'innovation, dans certains endroits...surtout les jeunes entreprises, comme Google. Chez Google on joue au ping pong pendant les heures de bureau, mais ça aide à se détendre, prendre du recul, communiquer avec ses collègues, et ceci constitue le terreau fertile de l'innovation. Résultat : Google est une des plus grosses entreprises du monde et pourrait bientôt contrôler nos vies.
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Bonsoir RalphZ,

"mais voilà, un universitaire c'est quelqu'un qui réfléchit"

Euh... par expérience, je peux vous dire que ce n'est pas une généralité. Il existe beaucoup d'universitaires qui ne sont qu'instruits, ont appris à étudier et a restituer les contenus d'une quantité de syllabi pour obtenir leur diplôme, mais n'ont pas forcément appris à réfléchir ! Un universitaire est quelqu'un qui a suffisamment de mémoire et sait suffisamment bien comprendre les consignes et y répondre comme attendu selon les désiderata de ses profs (et a, par conséquent, très bien appris à caresser ses profs dans le sens du poil... attitude qu'il transfèrera ensuite sur son supérieur hiérarchique pour obtenir une petite promo). Au fait, avez-vous constaté la quantité de profs d'université qui ont d'abord été politiciens ? Idem en ce qui concerne les directeurs d'école d'ailleurs. ;-)

A contrario, il existe aussi pas mal de non universitaires qui n'ont pas de diplôme, mais qui ont vraiment appris à réfléchir, eux !

Votre problème n'est pas que vous soyez universitaire; votre problème est que vous ayez un esprit critique et que vous réfléchissiez précisément !

Et encore une fois, par expérience, je peux vous dire que les réactions que vous avez eues ne touchent pas que certains "universitaires", mais également de simples "secrétaires" voire certains ouvriers ou acteurs d'autres professions/formations qui "pensent autrement, c'est-à-dire qui ne pensent pas comme ceux qui ne pensent pas" (cf. citation de Marguerite Yourcenar).

Le fait est qu'actuellement, ceux qui réfléchissent sont des empêcheurs de tourner en rond pour ceux qui dirigent et veulent rester là où ils sont coûte que coûte et qui ont peur du changement car "inconnu" donc évalué comme "dangereux" (ce sont des cerveaux très peu souples en fait; lire à ce sujet "L'intelligence émotionnelle" de Daniel Goleman).

Perso, dans le passé, j'ai dû taper des pages entières recopiées à partir d'un ou plusieurs articles de journal; et lorsque je faisais remarquer à mon supérieur qui me demandait ce travail que je pensais que la moindre des choses était quand même de noter les références bibliographiques d'où étaient tirées ces infos, je me faisais sérieusement remettre à ma place sous prétexte je n'étais pas là pour PENSER, mais pour EXECUTER ! Ca n'a pas mis longtemps avant que je ne finisse par démissionner, dégoûtée.

Je pourrais aussi vous parler du comportement d'un certain nombre de "petits chefs" dans une société de transport d'électricité en Belgique... c'est effrayant ! Ils ont tous tellement peur de leur ombre qu'ils commencent par ouvrir leur parapluie avant d'entamer toute action et, ensuite, d'obliger de suivre des schémas tout faits en matière de haute tension, par exemple, même si ces derniers peuvent représenter un danger mortel dans le cadre d'un projet bien précis dans un contexte qui ne s'y prête pas... Il faut se battre avec eux pour faire valoir le côté irresponsable de leur demande et démontrer qu'une autre solution permettrait de travailler avec beaucoup plus de sécurité et serait nettement moins coûteuse. Mais bon, à force de prêcher dans le désert... pas étonnant que, de temps à autre, il y ait des accidents comme celui de Ghislenghien en Belgique.

Rappelons à toutes fins utiles ce que disait Ghandi : "Un homme qui n'est pas informé est un sujet, ... Un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis.

A mon sens, c'est à cause du bon sens de cette phrase que les médias, soumis à une caste richissime, prennent un malin plaisir à infantiliser leurs "sujets" en ne les informant plus correctement et en détournant leur attention sur des faits divers; que les élites utilisent les écoles pour faire un nivellement des futurs citoyens vers le bas (moins ils sont instruits, mieux on les manipule); et que, comme par hasard, ces mêmes élites n'arrivent pas à endiguer les trafics de drogues dont les plantureuses recettes sont blanchies par des banques comme HSBC (cf. http://goldup.fr/2012/11/crime-organise-hsbc.html ) car un homme drogué est aussi un homme couché.

Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, et il me semble que vu la situation, ceux qui ont appris à réfléchir et ont un esprit critique ont désormais le devoir civique d'apprendre à leur entourage à réfléchir et à penser de façon "non formatée".

Allez, courage ! ;-)


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Tout à fait d'accord et je m'excuse pour avoir choisi la facilité et écrit une généralisation.

J'essaie de sensibiliser les gens autour de moi, mais quand ils sont trop occupés à baver devant le nouvel iPhone ou les photos exclusives de la prochaine XBox 720, difficile de les réveiller.

Vu que vous êtes de Belgique aussi, j'imagine que vous aurez lu la réaction de Sudpresse suite à son article basé sur des "fuites" lors de l'entretien entre JD lejeune et Michèle Martin : en résumé ils disent que leur travail est de décrire l'ambiance, communiquer les émotions aux lecteurs.... pas un mot sur la pertinence de l'information. Ceci n'existe plus.

Alors pour s'informer il ne reste plus que les sources "alternatives", comme ce site-ci, ou de nombreux blogs. Mais par définition chaque blog relève d'une certaine partialité (tout comme certains quotidiens penchent à droite ou à gauche) difficile à contrôler. Donc il faut croiser les informations entre toutes ces sources afin d'approcher un peu de la vérité...... travail très long et assez pénible. (Si déjà pour moi qui suis quasi drogué aux infos c'est long et difficile, alors pour quelqu'un qui n'est même pas motivé.... )

Sur un autre sujet je disais que les magnats de la finance aiment les gains exponentiels, par opposition au salaire de type "fonctionnaire" où on sait ce qu'on va gagner à 40-50 ou 60 ans... et bien la nouvelle mesure du gouvernement (gel des salaires pour au moins deux ans) ne fera qu'accroître l'appétit de certains.. (sans parler de la lutte sociale).

Autrefois j'étais un optimiste invétéré, je voyais le beau progrès partout,.... depuis 2008 et la fin de mes études, je suis devenu très pessimiste concernant notre monde.
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J'ai lu un jour qu'un "pessimiste était un optimiste avec de l'expérience"... ;-)

Je n'ai pas lu la réaction de Sudpresse à laquelle vous faites référence. Faut dire aussi que si, comme tout le monde, j'ai été très choquée par l'affaire Dutroux; aujourd'hui ces histoires Lejeune/Martin me fatiguent, donc je zappe d'office. Il y a un côté "on tire le scandale en longueur pour occuper les esprits" qui m'exaspère. Par contre, lorsque Gino Russo s'exprime, là, j'aime vraiment bien l'écouter car il met systématiquement le doigt là où ça fait bien mal, il dénonce par A+B les dysfonctionnements des institutions ou des multinationales lorsqu'il s'exprime au sujet de Cockerill et gêne les politiques et je comprends très bien son dégoût du système. Voilà un magnifique exemple d'un ouvrier qui a appris à réfléchir et possède un esprit critique !

En bref, ça fait un moment que je me suis détournée des mass-médias qui, de fait, ne sont plus pertinents en matière d'information depuis bien longtemps... sauf quand il est trop tard (comme lorsqu'ils ont annoncé le scandale du vote de la loi sur la donation; facile de crier au scandale APRES le vote de la loi lorsqu'on ne peut plus rien empêcher, au lieu d'avoir informé la population AVANT pour qu'elle puisse réagir !). Les trois quarts du temps, les gros titres des journaux ou magazines ne m'évoquent que du mépris ! Parfois, un article m'attire dans un Trends Tendance, Le Vif, Le Point... et encore. Mais de toute façon, même si on ne s'intéresse pas aux infos des mass-médias, elles finissent quand même toujours par arriver à nos oreilles tellement elles sont lues, écoutées et entendues par plein (trop) de gens !

En ce qui concerne le croisement des informations, je pense que c'est quelque chose qu'il a toujours fallu faire car il y en a toujours eu qui voulaient faire prendre des vessies pour des lanternes. Ceci dit, outre les blogs, il y a aussi les livres spécialisés, très utiles car souvent bien documentés et avec les références bibliographiques. Mais, évidemment, l'impartialité parfaite n'existe pas. Même vous, moi et les autres voyons les choses d'après notre éducation, notre formation, notre vécu, notre capacité d'empathie et celle d'avoir un esprit critique, etc. Comme vous dites, on peut approcher d'une certaine vérité... mais je doute qu'elle soit absolue. Et comme ça décourage les non motivés, c'est à nous de les informer... ;-)

"les magnats de la finance aiment les gains exponentiels"

C'est une évidence et ils aiment également ne pas payer d'impôts ! Si vous avez vu le documentaire passé sur la RTBF ce soir intitulé "La city : la finance en eaux troubles", vous aurez certainement senti vos poils se hérisser en entendant que les montants et liquidités accumulés dans les paradis fiscaux grâce aux sociétés off-shore correspondent, comme par hasard, au déficit européen... Peut-être qu'il sera encore possible de visualiser cette émission directement sur le site de la RTBF pendant les sept jours qui suivent la diffusion. Ca vaut vraiment la peine.

Enfin, je pense que "l'appétit de certains" ne cessera jamais de croître tant que la majorité n'y mettra pas fin. La bonne nouvelle, c'est que tout empire, quel qu'il soit, finit toujours par tomber. Ici, il s'agit de l'empire des banques qui dictent depuis un certain nombre d'années leurs lois aux politiciens. Elles sont au pouvoir depuis 200 ans... et au paroxysme du cynisme actuellement. Mais ça ne durera plus très longtemps. Toute chose a une limite, c'est physique et mathématique. Rien ne dure éternellement.

Les gens finiront par se réorganiser et ce sera sans elles et sans les politiques qui seront inévitablement désavoués à cause de leur incompétence ! Ca s'est déjà produit lors d'effondrements d'autres civilisations.

Dans cette situation, ce qu'il y aura à déplorer, c'est que ce sont ceux qui n'auront pas voulu entendre (parce que les médias n'en parlent pas)les mises en garde de ceux qui voient les choses arriver et leur auront conseillé de se préparer, comme ils le font eux-mêmes, qui seront les plus révoltés et "dangereux" car ils n'auront plus rien à perdre.

En attendant, à l'heure actuelle, je pense qu'apprendre un métier manuel qui permet de produire un travail CONCRET (créer, construire, réparer) n'est pas du luxe, car il pourrait bien être une porte de sortie s'il fallait repasser provisoirement par le troc dans un avenir plus ou moins proche.

J'ai appris dernièrement, par un ami qui travaille dans un garage d'une marque de voitures prestigieuses, qu'un trésorier de l'Etat lui avait dit que le pire était à venir car en 2020, il est prévu qu'il n'y aura plus du tout de cash en Belgique... Voilà une info que je trouve très inquiétante et dont ne personne ne parle. Pourtant, déjà l'année prochaine, on ne pourra plus faire de payement cash au-delà de 3.000 euros. Si on ne veut pas se retrouver pieds et poings liés par ces banquiers et politiciens à la con qui votent des lois en leur faveur, il faudra bien trouver une autre solution : le troc et le noir ! Je ne vois que ça.
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Mon expérience de dirigeant rejoint en partie seulement décrite dans l'article.
J'ajouterais, sachant que le timing est le succès d'un produit technique innovant, que les délais de décision des organisme publics, sont totalement aléatoires et souvent tardif, même si par ailleurs le système ne marche pas si mal malgré les abus bien réels.
Un facteur clé de l'absence d'innovation est le rachat de PME par des LBO, OBO etc.. les hémorragie de cash que subissent les PME pour enrichir des financiers qui se prennent pour des industriels sont monstrueuses. J'ai entendu dire qu'une PME au bout de 2 LBOs est lessivée. Mon expérience tendrait à le confirmer. Et les valorisation à n fois le rex entraîne une suppression de toutes les dépenses n'ayant pas un impact rapide sur le REX: investissements technique, formation, investissement commercial à l'export, etc., investissements essentiels pour l'innovation et la conquête de nouveaux marchés, malheureusement avec des ROI très longs.
Pour les innovations internes, fonctionnements, organisations, etc. les écoles de commerce par leur enseignements d'un management par la pression et le mythe de "la création de valeur pour l'actionnaire" qui n'est qu'un habillage pour justifier la cupidité et le ROI court terme au profit des fonds et des financiers investisseurs, sont les principaux responsables de cet immobilisme.
Les travaux de Teresa Amabile, synthétisés dans "the Progress Principle" montre très bien l'impact catastrophique du management par la pression et donne les clés d'un management innovant.
Je voudrais ajouter une cause de la non innovation, c'est la présence croissante dans les PME de personnalités pathologique donc le fonctionnement est parfaitement décrit dans l'article ci-dessous:
http://minuit-1.blogspot.fr/2011/03/introduction-aux-racines-du-mal.html#more
Par ailleurs il y a une contradiction propre à la France qui est la contradiction entre une partie de l'administration qui veut favoriser l'innovation, OSEO, ministères de l'industrie et de la recherche, et les administrations investisseuses qui applique le code des marchés publics à la lettre en ne recherchant que le prix le plus bas immédiat. Nous sommes le seul pays européen où une partie de l'administration défait ce qu'une autre partie essaie de faire:il y a un soutien total de l'administration et une préférence nationale sans faille dans les autres pays pour les PMEs, comme aux USA avec le small business act; le coût indirect d'une telle politique, pertes d'emplois, marché perdu, chômage devrait être chiffré.
Je rajouterais ce qui est maintenant bien connu, le différentiel fiscal en faveur des grands groupes qui pénalisent fortement les PMEs.
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Oui , il faut développer l’innovation , le bleu du ciel , les belles femmes et le vin frais.
Et puis songer entre deux bons mots à enfoncer les portes ouvertes au bulldozer.

Au fait , ce fonctionnaire Gallois , quelles sont ses compétences prouvées en matière d'innovation ?

...Bachelier en 1961, il suit jusqu'en 1963 la classe préparatoires aux grandes écoles au Lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles, puis entre à HEC. Diplômé en 1966, il intègre l'ENA, promotion Charles de Gaulle. A cette époque, il adhère à la nouvelle section de la CFDT de l'ENA et au Parti socialiste avec son camarade de promotion Jérôme Clément. A sa sortie, en 1972, il entre à la Direction du Trésor.

Il la quitte en mai 1981 pour devenir directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Recherche et de la Technologie. Il est ensuite nommé directeur général de l’Industrie, Ministère de l'Industrie en septembre 1982, puis chargé de mission au ministère de l’Économie, des Finances et de la Privatisation en octobre 1986. Il retrouve la direction du cabinet de Jean-Pierre Chevènement, cette fois ministre de la Défense, en mai 1988.

Le 5 juillet 1989, il est nommé PDG de la Snecma. En juin 1992, il est nommé PDG de l’Aerospatiale.

Appelé à la présidence de la SNCF en juillet 1996 par Alain Juppé, premier ministre, pour remplacer Loïk Le Floch-Prigent impliqué dans l'affaire Elf, il négocie un pacte social avec la CGT, mettant en oeuvre une cogestion avec les salariés. En revanche, il ne reprend pas en main la filiale de ferries SeaFrance, mise en liquidation en 2011, et laisse à ses successeurs la réforme du fret1. Lors de son départ de la SNCF, en juillet 2006, les syndicats saluent les qualités de ce patron atypique[citation nécessaire]. Il avoue cependant au magazine Challenges que « franchement, je ne pensais pas rester dix ans à la SNCF. Je suis venu par hasard. Je n'étais pas prédestiné »....
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Gallois

Bel exemple de la vérole ENA et autres qui ronge nos institutions , pourrit la démocratie.
Il devrait être strictement interdit à un fonctionnaire du Trésor de diriger une entreprise .

L'aléa moral est à son comble encouragé par le gouvernement , les chambres , le système.
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