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La démocratie moderne est une dictature électorale

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Published : December 21st, 2011
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Category : Editorials

 

 

 

 

Il est des moments plus frustrants que d’autres pour un président. Dès le début de son mandat, Obama a eu la chance de pouvoir travailler avec un congrès composé des membres de son propre parti, et ce pour une durée de deux ans. Cependant, après ces deux années, le congrès se trouvait recomposé, partagé pratiquement équitablement entre les deux partis. Avec l’arrivée imminente d’une élection cruciale, le président est désespéré d’avoir à ‘faire quelque chose’ afin de renforcer son mandat aujourd’hui fortement affaibli.

Accomplir quelque chose est pour un président une tâche des plus complexes. C’est là un fait bien connu, mais qui semble cependant surprendre l’érudit constitutionnel qu’est notre président. Le processus politique semble être une tâche trop encombrante pour son agenda, ce qui n’est en rien un défaut dans sa manière de s’organiser. En effet, l’agenda présidentiel a spécifiquement été créé ainsi. Les fondateurs de la Constitution imaginaient l’action de défaut des présidents comme étant l’inaction. Heureusement, cela signifie toujours que les actions entreprises par un gouvernement sont nécessaires au bon fonctionnement d’une nation. Seulement, si les lois fédérales ou actions exécutives ne sont pas constitutionnellement acceptables, alors elles doivent être rejetées.

L’idée des pères fondateurs était de créer un gouvernement dont le pouvoir puisse demeurer limité et non-intrusif, grâce à un système de vérifications et de bilans. C’est une chose que notre gouvernement a mis bien du temps à réaliser. Les fondateurs savaient également que le pouvoir lui-même représentait la nature irrésistible d’un gouvernement. La Constitution a ainsi été créée de façon à pouvoir imposer des limites aux pouvoirs du gouvernement.

Mais l’administration Obama, comme beaucoup d’autres administrations du XXe siècle, a décidé d’ignorer la Constitution dans son ensemble. L’exemple principal en est l’utilisation constante d’ordres exécutifs. Ces derniers représentent un moyen pour le président de prendre des mesures quant à l’approbation de lois par le congrès, et sont utilisées d’une façon de plus en plus contradictoire aux intentions du congrès. L’administration actuelle a laissé entendre que, dans l’éventualité où le congrès refuserait d’approuver les lois ordonnées par le président, ce dernier pourrait agir unilatéralement grâce à l’ordre exécutif. De cette manière, Obama menace de façon explicite d’outrepasser les décisions du congrès, se réservant ainsi le pouvoir d’imposer de nouvelles lois à son gré. Ceci entre en contradiction avec la séparation des pouvoirs, et place la présidence actuelle en une position quasi-dictatoriale.

Bien entendu, l’un des dépassements les plus dangereux d’un gouvernement est de déclarer la guerre sans acceptation préalable de la part du congrès. Le congrès a été le complice de ce type de dépassement du simple fait qu’il ait cédé une partie de son autorité militaire au pouvoir exécutif, dans la mesure où il désire éviter toute décision majeure concernant la guerre. C’est là cependant l’une des vocations clés du congrès ! Si le président ne peut pas présenter au congrès un cas assez sérieux pour mériter la déclaration d’une guerre, alors cela signifie sûrement que nous devrions maintenir notre nation en paix plutôt que d’envoyer nos citoyens périr sans véritable raison.

L’administration actuelle n’est certainement pas la première à s’être comportée de manière à pouvoir outrepasser la Constitution. Malheureusement, ce sont les administrations passées qui ont fondé les bases mêmes de notre administration actuelle. Il est temps que le congrès retrouve son rôle constitutionnel et que les administrations futures reprennent sur de meilleures bases.



 

 



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31 août
Alors que les Etats-Unis et la France réfléchissent à l'éventualité d'une action militaire contre le régime syrien, Vladimir Poutine fait part de son refus. Le président russe a ainsi qualifié samedi d'"absurdité totale" les accusations d'utilisation d'armes chimiques par la Syrie. Dans cette optique, il a appelé les Etats-Unis à présenter les preuves qu'ils disent détenir d'une éventuelle implication du régime syrien. "Les forces syriennes sont à l'offensive et cernent l'opposition dans plusieurs régions. Dans ces conditions, fournir un atout à ceux qui appellent à une intervention armée serait une absurdité totale". "Cela va à l'encontre de toute logique. Il a appelé Washington à fournir les preuves qu'il dit détenir, en soulignant que "l'interception de conversations quelconques ne pouvait pas servir de base pour la prise de décisions fondamentales, notamment le recours à la force contre un Etat souverain". "Concernant la position de nos amis américains, qui affirment que les troupes gouvernementales (syriennes) ont utilisé des armes chimiques et disent avoir des preuves, eh bien, qu'ils les montrent aux enquêteurs des Nations unies et au Conseil de sécurité", a exigé le chef de l'Etat russe. "S'ils ne le font pas, cela veut dire qu'il n'y en a pas"...
Gouvernements et médias rivalisent ces jours derniers de sévérité à l’égard du régime de Bachar el-Assad. La réprobation des États-Unis, entre autres vigies des droits de l’homme, est d’autant plus émouvante et d’autant plus légitime qu’elle vient d’un pays qui, pendant des années, a déversé sur le Vietnam des millions de tonnes d’agent orange et a tiré des obus enrichis à l’uranium pendant les deux guerres d’Irak. La mise de la Syrie au ban des nations civilisées ne résulte que de la plus spontanée et la plus compréhensible des indignations, et c’est pur hasard si le nombre, le nom et les limites des pays qui réprouvent les crimes de Bachar el-Assad recoupent le nombre, le nom et les limites des États occidentaux et de leurs alliés sunnites engagés dans la croisade contre l’islam chiite.

Quoi qu’il en soit des motivations réelles et de la sincérité de cette coalition contre-nature, étrangement acoquinée avec Al-Qaïda et décidément indifférente aux atrocités perpétrées par la barbarie djihadiste, c’est dans les jours prochains, selon toute vraisemblance, que les Machiavel irresponsables qui nous dirigent vers l’abîme s’apprêtent, sans preuves, sans mandat de l’ONU, sans consultation de leurs Parlements et bien souvent contre la majorité de leurs opinions publiques, à châtier le régime syrien.

Quelle forme prendra l’intervention occidentale, quelle sera sa durée, quelles seront ses cibles ? Puisque, de l’avis unanime, l’Occident n’engagera pas un homme au sol dans ce nouveau bourbier, c’est à partir de ses destroyers, de ses avions et de ses drones que seront visés et éventuellement atteints des objectifs militaires et peut-être même des cibles humaines dument repérées et choisies. La punition, vraisemblablement brève, sera renouvelée, voire aggravée, si le gouvernement syrien est de nouveau pris en faute, et autant de fois qu’il le faudra, avec l’objectif de mettre définitivement à genoux un régime protégé par la Russie et soutenu par l’Iran.

Que résultera-t-il de ces jets d’huile sur le feu ? Un peu plus de morts, un peu plus de dégâts, un peu plus de confusion. Éventuellement l’affaiblissement et la chute d’un des derniers gouvernements arabes qui constituent un rempart contre le terrorisme islamiste, un peu plus de rancune et de haine contre l’Occident et ses ingérences, un nouveau pas vers la généralisation et l’internationalisation du conflit qui embrase déjà la Syrie, le Liban, l’Irak et le Yémen. Il faut vraiment n’avoir pas suivi ou n’avoir pas compris l’histoire et l’évolution du monde musulman ces dernières années pour croire encore que l’Occident a la moindre chance d’y installer la démocratie à coups de missiles.

27 août 2013
Dominique Jamet
Journaliste et écrivain.
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MI - 8/28/2013 at 5:58 AM GMT
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