Une règle essentielle fut instituée par les fondateurs de la république : le droit d’un individu est toujours le devoir d’un autre individu. Ce principe a son corollaire dans l’économie : la dépense d’un agent est toujours le revenu d’un autre agent. Si personne ne veut dépenser, personne ne touchera de revenu et la faiblesse des revenus entretiendra la faiblesse des dépenses. Sous couvert de bénévolat, de social mal pensé et de gratuité généralisée, la société s’enfonce dans une pénurie organisée parce qu’elle détruit son fondement économique : l’échange monétaire. Derrière l’échange, il y a une éthique. L’échange implique la responsabilité individuelle. Si les problèmes de société sont l’affaire de tous et impliquent une intervention légitime - mais mesurée - des pouvoirs publics ; ils sont a fortiori l’affaire de chacun et impliquent une implication nécessaire des citoyens. Il est trop facile d’attendre tout de l’Etat, d’accorder son bulletin de vote en fonction d’avantages à préserver ou à conquérir, puis déclarer ne pas se reconnaître dans les hommes politiques. Le personnel politique est notre propre reflet.