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La paupérisation des travailleurs au Royaume-Uni et aux Etats-Unis

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Published : November 16th, 2014
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Category : Editorials

Depuis la crise financière, le gouvernement du Royaume-Uni et la Banque d’Angleterre ont fait des pieds et des mains pour refinancer l’un des plus gros centres financiers du monde, un territoire au pouvoir extraordinaire et qui ne rend aucun compte, la City de Londres, un quartier aussi connu sous le nom de Square Mile - ou devrais-je dire refinancer ses institutions et leur capacité de distribuer des bonus, et d’autres banques extérieures à cette zone.

Rien de plus classique aujourd’hui. Ingrédient clé : la Banque d’Angleterre a imprimé d’énormes quantités de monnaie, réduit les taux d’intérêt et relancé l’inflation, qui a atteint 5% en 2011. Mais quelqu’un a dû payer : les épargnants et les travailleurs. Cette politique a détruit les salaires et le pouvoir d’achat des individus qui composent le reste du pays.

Ce graphique, que nous devons à FactSet, représente le salaire horaire moyen (ligne bleue, en pourcents, ajusté sur l’année) qui est resté constamment sous l’IPC (ligne jaune, en pourcents, sur un an). C’est ce que l’on appelle la paupérisation par l’inflation.

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Voici plus bas comment s’en sont sorti les Américains suite au refinancement de banques, de sociétés d’assurance et de corporations, dont l’empire financier de Warren Buffet, par la Fed. Et je ne parle pas ici que de mesures temporaires mais aussi de solution de long terme – voire infinies – que sont le QE et les taux d’intérêt zéro.

Ce graphique de FactSet nous en présente le résultat : la hausse du salaire horaire moyen (ligne bleue, sur un an, en pourcents) se trouve autour de 2% depuis 2009. Ce n’est que lorsque l’IPC est de moins de 2% que les travailleurs s’en sortent mieux. Le reste du temps, ils ne s’en tirent que plus mal.

24hGold - La paupérisation des...

Voici ce qui s’est passé : les travailleurs ont pu profiter de la hausse des salaires réels pendant les trois quarts de la déflation de 2009 – qui a très probablement été responsable de la hausse des dépenses des consommateurs. Mais elle n’a pas duré. En 2011 et 2012, l’inflation a encore une fois tout emporté.

Ce n’est qu’en période d’inflation faible ou de déflation que les travailleurs américains enregistrent une hausse de salaire - il se trouve qu’un mélange d’inflation te de déflation soit bon pour eux !

Mais il y a un autre groupe qui pâtit : les épargnants. Ces investisseurs conservateurs ne veulent pas perdre, sur les marchés financiers, 30 ou 40% du peu d’argent qu’ils ont pu mettre de côté pendant 10, 20 ou 30 ans de leur vie. Contrairement aux plus jeunes, ils n’auront pas la possibilité de regagner cet argent une deuxième fois.

Avec les taux d’intérêt offerts par leurs comptes en banque et leurs comptes de dépôt du marché monétaire qui ne valent presque plus rien, leurs revenus tirés de ces actifs ont eux-aussi été réduits à presque rien, et ils ont dû se serrer la ceinture et diminuer leurs dépenses.

A ces pauvres gens, ces investisseurs conservateurs, l’analyste de marché du Lyndsey Group, Peter Boockvar, a écrit la lettre « Dear Saver, May You RIP ». Voici comment elle se termine :

J’aimerai tant pouvoir vous offrir des conseils quant à votre épargne, mais je ne peux vous conseiller d’acheter des actions qui n’ont fait que grimper depuis 2000 jusqu’à vous savez quoi, et je ne peux non plus vous recommander d’obligations de long terme dont les rendements sentent aussi l’inflation. Puisque la Fed prétend aujourd’hui que les dollars que vous avez dans votre poche valent de trop par rapport à l’argent qui se trouve dans les poches des gens à l’étranger et se lance de nouveau dans une guerre des devises, peut-être devriez-vous acheter un peu d’or, mais même lui ne rapporte rien. Vous êtes l’agneau sacrifié par cette grande expérience conduite par des individus non-élus dans un bâtiment du nom d’Eccles qui semble n’avoir que peu d’espoir en le devenir de l’économie des Etats-Unis et sa capacité à s’en sortir seule comme elle a pu le faire pendant 238 ans. Les emprunteurs et la dette sont leurs seuls amis. Epargnants responsables, vous qui avez travaillé dur toute votre vie, reposez en paix.

Ironiquement, les grands perdants désignés des politiques des banques centrales – les salariés et les épargnants – représentent la vaste majorité des ménages. Il est difficile de voir une économie croître si une majorité de ses participants se retrouvent pillés de jour en jour.


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Mais non, tout va bien vu que les riches deviennent plus riches.
C'est tout ce qui compte.
N'est-ce pas ?

Regardez la classe Business des A380 de British Aiways, Lufthansa ou Singapore Airlines... chaque "siège" (en fait des lits avec cocon) occupe la place de 6 sièges de classe "economy".
Si les riches peuvent se payer ça, c'est que tout va bien. Les sans-dents, on s'en fout.

Vous connaissez tous le nom de l'otage américain qui vient de se faire décapiter par l'EIIL ? Bien sûr, il a fait les gros titres. Et les noms des 18 syriens décapités en même temps que lui ? Ben non, on s'en fout, c'est des sans-dents.

Alors on va vous dire que pour être important, ça se mérite, par le travail, la valorisation du talent.
Pas sûr qu'un Irakien talentueux et volontaire bénéficie d'autant de chances qu'un américain... (mais au train où vont les choses, bientôt la majorité des jeunes américains n'aura pas plus de chances que les irakiens).

Une étude récente a clairement prouvé que les fortunes actuelles se bâtissent en majorité via des héritages, tendance inverse de celle du 20e siècle où les fortunes se bâtissaient par le travail (genre, tu veux devenir riche, assemble des ordis dans ta chambre d'étudiant et vends-les, deviens Michael Dell... je le cite lui car c'est un anti-wall street notoire, il sue sang et eau pour privatiser son entreprise afin de la mettre à l'abri de la bourse... pourquoi ? Il fut un visionnaire autrefois, l'est-il encore ? ).
Aujourd'hui, pour être riche, il faut hériter la fortune de ses parents... et puis capitaliser dessus pour "faire fructifier" (genre investir en bourse au bon moment).

Et si on n'est pas né dans la bonne famille ? sans-dent

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Quel sera le prochain objectif des riches devenus plus riches? La production - d'objets de luxe - va se robotiser en quasi totalité. A quoi leur seraient encore utile une classe de travailleurs??
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nymeo - 11/17/2014 at 10:59 PM GMT
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