Les banquiers centraux, les politiciens et la plupart des commentateurs (CNBC, Bloomberg, etc.) continuent hélas de parler pour ne rien dire. Tant que l’Allemagne n’indiquera pas clairement qu’elle va faire adopter par son Parlement le Fonds dit de “stabilité” européen en cours de création et qu’elle le financera elle-même pour l’essentiel, après qu’il soit fortement augmenté pour permettre l’achat des obligations d’Etat de tous les Etats européens en difficulté que la BCE ne peut pas effectuer (parce qu’elle n’en a pas le droit et parce qu’elle n’en a pas les moyens financiers), d’une part, et que la Federal Reserve US n’indiquera pas tout aussi clairement qu’elle va se lancer dans un 3éme Quantitative Easing massif, d’autre part; les marchés d’actions internationaux mais aussi les obligations d’Etat européennes continueront vraisemblablement de chuter sur des niveaux beaucoup plus bas, l’euro/dollar US aussi, pendant que l’or et les US Treasury Bonds continueront de monter. Aujourd’hui, ce sont les actions des banques zombies qui sont allées au tapis. Nous avons repris ce mercredi à l’ouverture nos achats de SDS, sur lesquels nous avions pris les profits vendredi dernier, puisque la reprise du S+P500 de mardi (équivalente à la baisse de lundi) n’a pas tenu. L’euro/franc suisse ayant presque atteint la parité, ce qui a déclenché de nouvelles interventions de la Banque nationale suisse pour tenter de le faire remonter, nous avons par ailleurs réduit nos positions en francs suisses au profit d’achat de dollars US, la devise US s’étant nettement raffermie, mais restons toujours sans aucune position en euros dont nous pensons qu’il ne pourra pas continuer d’exister sous sa forme actuelle.
lire
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/6845
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http://www.businessinsider.com/the-crash-in-c...ervalued-2011-8
Le graphique ci-dessous montre que les actions US, dans la conjoncture américaine déprimée qui ne s’améliore pas, ne peuvent plus monter sans Quantitative Easing massif de la Fed. Ce qui permettrait aux marchés de respirer sans, évidemment, ne rien solutionner à moyen terme. Si Bernanke ne l’a pas encore décidé, c’est parce qu’il n’en a vraisemblablement plus les moyens politiques eu égard à l’échec de ses deux derniers QE et à la récente baisse de notation des USA.
L’euro/dollar US reste dans une tendance baissière, ce qui alimente la chute des actions US qui ont besoin d’un dollar US faible pour se redresser.
Pierre Leconte
Article originellement publié target="_blank" ici