L'épidémie de peste bubonique qui met Madagascar à genoux durera probablement six mois de plus. Mais la pire nouvelles est que la pandémie pourrait se propager à tout moment déclenchant la maladie sur la planète entière.
Au moins 128 personnes ont été tuées et plus de 1300 ont été infectées par la souche pulmonaire mortelle de la maladie médiévale. Mais la saison des pluies à venir pourrait voir le nombre de personnes infectées exploser de façon exponentielle. La saison des pluies menace l'endiguement de la peste car les épidémies de cette ampleur semblent souvent saisonnières.
Le Foreign Office a récemment averti que l'épidémie mortelle entre dans sa phase la plus dangereuse. Son site web indique que «les épidémies de peste ont tendance à être saisonnières et surviennent principalement pendant la saison des pluies». La saison humide de l'île africaine a officiellement débuté aujourd'hui et durera jusqu'à la fin avril, signifiant la tendance à la baisse jours, va probablement se relever à nouveau.
Parce que la maladie peut se propager facilement par une toux ou un éternuement, les experts sont inquiets. Il suffirait d'un seul voyageur infecté qui se rendrait sur continent africain ou même dans un de ces paradis pour lune de miel, comme l'île Maurice, les Maldives ou les Seychelles, pour propager la maladie à l'échelle mondiale. Les Seychelles sont actuellement en train de mettre en quarantaine toute personne venant de Madagascar à l'arrivée par mesure de précaution.
L' épidémie a été alimentée par la pratique ancienne de Famadihana . Famadihana est le rituel de la «danse avec les morts» qui voit les habitants déterrer des parents décédés et danser avec eux avant qu'ils ne soient ré-enterrés. Juste le contact avec un cadavre qui est mort parce qu'ils ont contracté la peste pourrait contaminer une personne.
Le chef de la santé du pays, Willy Randriamarotia, a déclaré: "Si une personne meurt de la peste pulmonaire et est enterrée dans une tombe qui est ensuite ouverte pour un Famadihana, la bactérie peut encore être transmise et contaminer quiconque manipule le corps." Depuis le début de l'épidémie, mais il est à craindre que des cérémonies ont eu lieu, même si les locaux continuent de rechigner que leurs rituels ont contribué à l'éclosion.
Ce dernier avertissement que la saison des pluies pourrait aggraver l'épidémie vient sur les talons des rapports que les travailleurs humanitaires britanniques ont déclaré que l'épidémie va empirer avant de s'améliorer . Olivier Le Guillou d'Action contre la Faim a déclaré: "L'épidémie est devant nous, nous n'avons pas encore atteint le sommet".
Pas moins de 50 travailleurs humanitaires seraient parmi les 1 200 personnes infectées par la souche pulmonaire aéroportée la plus dangereuse de la maladie.
