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Les réserves des sociétés minières en danger

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Published : October 31st, 2013
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Lorsque l’on entend parler des ‘réserves d’or’ dont une société dispose dans le sol, on s’imagine généralement qu’il s’agit d’un nombre d’onces fixe. Après tout, l’or ne se décompose pas, et je suis quasiment certain qu’il ne peut pas non plus lui pousser des ailes pour lui permettre de se déplacer.

Mais les suppositions peuvent être dangereuses. A l’échelle de l’industrie, les réserves d’or sont susceptibles de diminuer de manière considérable dans un futur proche.

Lorsque le prix de l’or chute, il n’a pas uniquement un impact de courte durée sur les producteurs – réduction de revenus et dépréciation forcée – mais peut aussi affecter le nombre d’onces d’or qu’une société minière peut financièrement se permettre d’extraire, que ce soit dans l’immédiat ou dans le futur.

La barre est de plus en plus haute

Les réserves sont déterminées par une combinaison de différents facteurs, qui sont principalement la teneur en minerai, la prévision du prix de l’or et les coûts de production futurs.

Par exemple, pour un prix de l’or de 1500 dollars l’once, un projet peut s’avérer financièrement envisageable si la teneur en minerai est d’un gramme par tonne.

Mais avec un prix de l’or à 1300 dollars, une teneur plus élevée est nécessaire, disons autour d’1,5 gramme par tonne, parce qu’avec une teneur en minerai trop faible, les revenus tirés de l’extraction de métal pourraient s’avérer inférieurs à son coût d’extraction – une stratégie qui, comme nous le savons tous, n’est pas économiquement viable.

Ce qui était autrefois du minerai n’est plus que de la terre

Des teneurs en minerai plus élevées réduisent le nombre d’onces disponibles à l’extraction, notamment si le prix de l’or ne présente pas de reprise pendant une période de temps prolongée.

Voici une représentation du prix moyen de l’or au cours de ces quatre derniers trimestres :

Q4 2012

Q1 2013

Q2 2013

Q3 2013*

$1,718.89

$1,630.45

$1,413.64

$1,327.91

*jusqu’au 27 septembre

Comme vous pouvez le voir, la chute de prix est significative. Elle a sans surprise forcé de nombreux directeurs de sociétés minières à réviser les prévisions utilisées pour déterminer leurs réserves. Cela signifie que les réserves qui requièrent un prix de l’or de 1350 dollars ou plus seront bientôt rayées des bilans.

C’est la raison pour laquelle les projets à forte teneur en minerai ont plus de chances de survie. Il est clair que tous les projets miniers génèrent moins de profits lorsque le prix de l’or baisse, mais ceux qui disposent d’une plus forte teneur en minerai ont des marges plus élevées et ont moins de chances d’être abandonnés. Dans de nombreux cas, ils continuent de générer des profits.

La richesse du minerai

Un autre phénomène  peut aussi être responsable de la diminution des réserves : la richesse du minerai.

De nombreux projets sont situés sur des zones qui regorgent à la fois de minerai riche et de minerai pauvre. Lorsque les prix chutent, les sociétés extraient le minerai le plus riche pour continuer de générer des revenus. Cette approche peut sembler manquer d’envergure, mais elle peut s’avérer la meilleure chose à faire pour rester profitable malgré la faiblesse des prix. Les réserves s’en trouvent toutefois impactées, et bien plus que l’on pourrait le croire.

Lorsque les prix des métaux sont bas et que les sociétés se concentrent sur le minerai le plus riche, ils ignorent pendant un temps le minerai le moins riche. Il reste disponible, mais son extraction est trop coûteuse, et il se peut qu’il demeure à jamais dans le sol.

La raison à cela est que le minerai le moins riche n’est utile que s’il est mélangé avec du minerai plus riche. Même si le prix de l’or grimpe jusqu’au niveau qui rendait autrefois possible l’extraction du minerai le moins riche, plus personne ne s’y intéresse, parce que le minerai le plus riche a disparu. Il ne fait pas que disparaître légalement comme l’indiquent les régulations des sociétés minières, mais aussi économiquement.

Les sociétés minières pourraient à nouveau s’intéresser à ces minerais si le prix de l’or grimpait jusqu’à plus de 2000 dollars, mais c’est une autre histoire. L’idée pour l’instant est que de nombreuses zones contenant du minerai moins riche ne peuvent plus être comptabilisées dans les réserves.

Là vous les voyez, et là vous ne les voyez plus…

La plupart des compagnies mettent leurs réserves à jour en fin d’année et reportent leurs mises à jour au cours du premier trimestre. Si le prix de l’or ne remonte pas bientôt, les réserves exploitables risquent de fortement diminuer.

Cela aurait bien entendu des répercussions sur le secteur des métaux précieux et sur les investisseurs. Comme vous vous en doutez certainement, certaines de ces répercussions seront négatives, mais elles représentent aussi une opportunité d’investissement susceptible de nous rapporter beaucoup d’argent.

Voici ce que le Major Tom nous dit d’une réduction des réserves exploitables et de ce qu’elles signifient pour nous, investisseurs :

  • Une diminution de la valeur des sociétés. Une société qui aura moins de métal à vendre verra bien entendu sa valeur diminuer, à l’exception des producteurs qui peuvent maintenir un flux important de liquidités.
  • Observez quelles sociétés seraient susceptibles d’enregistrer une forte diminution de leurs réserves. De nombreux producteurs seront forcés de reporter la diminution de leurs réserves dès le début de l’année 2014 si le prix de l’or de grimpe pas. Les sociétés auxquelles faire le plus attention sont celles susceptibles d’enregistrer les plus grosses pertes de réserves, parce qu’elles pourraient se retrouver sans réserves suffisantes pour maintenir leur niveau de production. Il s’agit principalement des sociétés qui développent des projets à faible marge ou de celles qui disposent de réserves de minerai moins riche qui pourraient ne jamais être extraites. Si la production chute, les réserves disponibles attireront moins d’investisseurs.
  • Diminution des réserves = diminution de l'offre = hausse du prix de l’or. A l’échelle du monde, la production d’or stagne. Si de moindres quantités d’or intègrent le marché en conséquence d’une diminution des réserves due aux réajustements effectués par les sociétés minières et que la demande se maintient, les prix seront forcés à la hausse. Ce scénario se développe déjà aujourd’hui, mais s’il venait à durer, le prix de l’or pourrait flamber.
  • Les juniors minières en phase d’exploration pourraient sortir gagnantes. De nombreux producteurs réduisent par nécessité leur budget d’exploration. Mais s’ils veulent pouvoir survivre, ils devront tôt ou tard trouver plus d’onces. S’ils n’explorent pas, ils finiront par ne plus avoir d’onces du tout.

C’est alors qu’entrent en scène les juniors minières qui disposent de dépôts de qualité. Ces sociétés deviendront des cibles juteuses, notamment si leurs projets sont viables malgré un prix de l’or très faible. Une fois que les équipes de direction de projets se rendront compte qu’elles n’ont plus de minerai, elles se rueront sur ce type d’actifs.

Et même si le prix de l’or revenait à grimper, il faudrait des années aux sociétés qui auront diminué leur budget d’exploration pour employer de nouveaux géologues, identifier de nouveaux dépôts et développer les plus financièrement viables d’entre eux.

Il n’y aura qu’une solution pour laquelle opter : l’achat d’actifs.

Il est important d’investir dès aujourd’hui sur les juniors minières aux projets les plus robustes. Je viens moi-même d’investir.

Le stratège en métaux précieux de Casey, Louis James, recommandait dans la plus récente publication du Casey International Speculator d’investir sur un projet en phase d’exploration avancée. La société dispose d’importants dépôts en Europe qui ont le potentiel de devenir bien plus importants.

Je prévois d’acheter les juniors minières les plus sous-évaluées et de me montrer patient. Une ruée est en train de décanter sur le secteur des juniors, et tout ce qu’il vous est nécessaire de faire pour en profiter est d’attendre que l’inévitable se produise.

Les réserves diminuent, mais nous allons en tirer profit.


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