Maintenant, il nous faudrait une bonne politique de gauche !

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Published : August 27th, 2014
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Category : Crisis Watch

Et le beau gouvernement est là, et on va changer le monde et on va réussir, cette fois, c’est promis. Et il était temps parce qu’on peut lire, dans les colonnes des journaux, dans les commentaires de leurs bouillants articles d’actualité, que Hollande a déçu, non parce qu’il n’aurait pas réussi à redresser le pays (la plupart de ceux qui avouent, entre deux sanglots, avoir voté pour lui n’ont tout de même pas le courage d’admettre leur immaturité d’alors à croire au sauveur hollandiste), mais bien parce qu’il ne fait pas la politique promise dans son programme.

Rendez-vous compte : Hollande agace et déçoit parce que tout ce qu’il a fait, dit et tenté ces deux dernières années n’est pas ce qu’il avait vendu avant Mai 2012.

24hGold - Maintenant, il nous ...Oh, zut. La belle déception ! La grande tristesse ! Les yeux pleins de petites larmes à peine contenues, les socialistes et autres sympathisants qui votèrent pour le rond-de-cuir se rendent compte que, finalement, il n’a pas fait la « politique de gauche » pour laquelle il a été élu. Sapristi, la vie est vraiment trop injuste !

C’est, proprement, incroyable. Des Français de tous âges pleurnichent sur l’amer constat de tromperie, et pas seulement ces fournées d’adulescents un peu cruches qui croient, la tête pleine de ces niaiseries altermondialeuses gluantes, qu’un autre monde est possible avec du don et du dépassement de soi, des monstres collectivistes gentils — oui, c’est le paradis — ou qu’un intérêt général existerait et serait facilement identifiable. Oui, vous avez bien lu : parmi les vieux débris toujours pas remis de la Chute du Mur, parmi les hordes de jeunes intellectuellement mal outillés ou bercés des flonflons républicains, démocratiques et vivrensemblesques de l’EdNat, on trouve aussi ces générations intermédiaires (dépassant la trentaine mais n’atteignant pas la soixantaine, disons) qui ont cru aux discours cahotants de Hollande. Il faut le lire pour croire qu’une telle masse de personnes ait pu gober les fadaises creuses de Hollande.

À mesure que les promesses s’évaporent dans des gouvernements tétanisés ou stupides, pas étonnant que les émotions à fleur de peau de ces petits êtres fragiles remontent d’un coup. Et pas étonnant de lire qu’ils réclament « un vrai retour de la gauche », un retour d’« une vraie politique de gauche » qui cogne bien la finance ennemie, avec du poil aux pattes et des bisous pour les pauvres et les défavorisés !

Mais, nom d’une pipe en bois, c’est quoi, exactement, une politique de gauche ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette expression lue et relue mille fois ?

24hGold - Maintenant, il nous ...Une politique de gauche, serait-ce une politique économique alternative, comme le dit si finement Orélifilipéti, l’ex-onomatopée officielle du gouvernement ? Ah mais je veux bien, m’ame Oréli, mais l’alternative à ce qu’on observe actuellement, à savoir l’alternative à la dépense publique, l’alternative au déficit budgétaire depuis 40 ans, l’alternative à l’accumulation d’une dette colossale, l’alternative à la (re)distribution d’argent des autres, c’est … des budgets équilibrés, la baisse de la dette, la fin des redistributions tous azimuts. Et ça, les socialistes et leurs sympathisants, ils ne veulent pas en entendre parler. Avec leurs yeux plein de larmes, la seule évocation d’une baisse de la redistribution équivaut à des hurlements, bouches grandes ouvertes.

Une politique de gauche, pour Laurent Baumel, le chef de file des députés socialistes « frondeurs », ce serait, je cite,

un plan d’urgence ciblant le restauration des marges des entreprises qui en ont besoin et opérant surtout un soutien massif à la consommation et à la demande pour remplir les carnets de commande de ces entreprises.

… ce qui veut dire, si on comprend bien, le mélange parfait de la carpe et du lapin : il faudrait donc une baisse des impôts et des taxes pour les entreprises qui en ont besoin, c’est à dire toutes (citez une entreprise ou un secteur qui peut prétendre, actuellement, pouvoir payer ses taxes et impôts les doigts dans le nez, pour rire), et de l’autre côté, une distribution d’argent pour soutenir la consommation. Argent qui vient des non-impôts prélevés sur les entreprises. Ou qui viendrait des impôts prélevés sur les particuliers, ceux qui consomment. C’est parfaitement grotesque, ça, monsieur Baumel. Et c’est encore autre chose que la politique de gauche de ta copine Filippetti. Vous devriez vous parler, histoire d’harmoniser vos pipeaux. Après tout, vous êtes dans le même camp, non ?

24hGold - Maintenant, il nous ...Ou alors, une politique de gauche, serait-ce plutôt une politique protectionniste, comme le proposait bruyamment Arnaud Montebourg … et Marine Le Pen ? Ou serait-ce une politique qui met enfin un terme à cette méchante austérité, vous savez, cette vilaine austérité qui s’est traduite par une augmentation continue de la dépense publique depuis plusieurs années ? Si l’on arrête cette austérité-là, cela revient-il à dire qu’il faut stopper l’augmentation de la dépense publique, ou même la diminuer ? Vraiment ?

Ou alors, une politique de gauche, serait-ce peut-être qu’il faudrait laisser ouverts les sprinklers à pognon, mais simplement les faire arroser ailleurs, c’est ça ? Mais c’est où, ailleurs ? Ce ne sont pas les riches, bien sûr ! Ils n’ont pas besoin de niches fiscales ni de redistribution, puisqu’ils sont riches. Et on est riche à partir de 4000€ par mois par foyer, je vous le rappelle. Donc c’est pour les pauvres, évidemment. Mais quels sont ces pauvres qui ne recevaient pas avant, sous la méchante politique « pas-de-gauche », et qui devraient recevoir avec la vraie bonne « politique de gauche » ? Des noms ! Des listes ! Des catégories précises ! Vite, le pays est fébrile et n’attend plus que ça, à l’évidence !

Une politique de gauche, ce serait une espèce de lutte contre la finance, alors ? Celle-là même qui permet d’avoir, justement, des dettes et des budgets déficitaires, c’est bien ça ? Allons-y, combattons cette finance et refusons-lui tout nouvelle compromission ! Ne nous endettons plus ! Ah, zut, voilà qui n’est pas possible non plus, parce que cela veut dire un arrêt brutal, aux deux-tiers de l’année, des distributions de toutes ces petites friandises sympas qui font le vivrensemble si typiquement français. Sans la finance ennemie, plus de régimes spéciaux, plus de retraites confortables (et plus de retraites du tout), plus de services publics, plus de fonctionnaires payés en temps et en heure. Finie la finance ennemie, et fini, aussi, le vivrensemble. C’est enquiquinant, non ? Bon, alors, combattre la finance, c’est se passer de ses services et c’est redevenir maître de sa monnaie, c’est bien ça ? Une politique de gauche serait donc ce que prône Marine Le Pen ? Oh. Voilà qui se corse, non ?

La politique de gauche, c’est aussi, selon tant de commentateurs embrumés dans leurs lacrymales constatations, celle qui permet de faire de la France une nation industrielle et indépendante, tout en ménageant Dame Nature, en faisant attention à l’écologie et en dépensant moins d’énergie, pardi. Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, lorsqu’on tabasse les voitures (françaises et autres) de malus divers, il ne faudra pas venir se plaindre de perdre des emplois dans l’automobile. Lorsqu’on punit le consommateur d’avoir acheté son énergie non renouvelable (que ce soit pétrolière ou nucléaire, peu importe), il ne faudra pas venir se plaindre lorsque les tarifs augmenteront douloureusement et que les plus pauvres, grinçant des dents en se rappelant leur bulletin « Hollande » de mai 2012, paieront des factures toujours plus élevées. Mais qui suis-je, pour critiquer une « politique de gauche », hein ?

24hGold - Maintenant, il nous ...

En tout cas, la politique de gauche, c’est, assurément, quelque chose de complètement différent de ce qu’à fait Sarkozy, à l’évidence. Et comme ce dernier a déversé une pluie de taxes et d’impôts nouveaux sur les Français (une liste peut être lue ici), une politique de gauche consistera donc à ne créer aucune nouvelle taxe, aucun nouvel impôt, et à diminuer partout la pression fiscale. C’est bien ça ? Et comme Sarkozy a fait exploser la dette avec des déficits éléphantesques pendant son quinquennat, la politique de gauche consistera à faire des budgets équilibrés, voire bénéficiaires. J’ai bon ?

Ah, décidément, cette histoire de politique de gauche, ce n’est pas simple. C’est quoi, la politique de gauche, alors ?

Eh bien c’est un fourre-tout où finalement personne ne se retrouve jamais. C’est une délicieuse utopie où les pauvres disparaissent pour laisser la place à des ventres pleins, des faces souriantes et des avenirs qui chantent en chorale. C’est ce point focal, loin sur l’horizon, indépassable, inatteignable, qui aura le mérite de toujours tourner pour le meilleur (pas comme au Venezuela, pas comme en Argentine, pas comme en Corée du Nord, pas comme à Cuba et certainement pas comme jadis en URSS, hein – faut pas déconner !).

La politique de gauche, c’est quelque chose de grandiose, qui permet de relancer avec l’argent qu’il n’y a pas, sans augmenter les impôts, mieux, même, en les baissant, qui permet de laisser les entreprises travailler et donc embaucher, qui permet de protéger le Made In France sans pour autant augmenter les prix, qui permet de frôler la perfection écolo sans mettre en danger les industries peu bio-compatibles, qui permet de tenir compte de chaque minorité, de chaque groupuscule mais qui permet aussi de respecter l’intérêt général, …

Bref, une bonne politique de gauche, c’est une politique qui rend heureux, et qui n’a aucune raison de tenir compte de la réalité et de ses contradictions internes. Une politique de gauche, c’est magique.

La question qui se pose maintenant est de savoir combien de licornes et de farfadets se trouvent dans le nouveau gouvernement.

24hGold - Maintenant, il nous ...

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Source : h16free.com
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H. Seize rédige sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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quel que soit le gouvernement, jamais, et certainement pas au nom d'une idéologie, il ne peut asservir un citoyen, ce qu'il donne à l'un, en échange se son vote, il l'a pris à un autre, qui a travaillé mais voit le fruit de son travail confisqué et ce, sans pouvoir contester car c'est la loi, il n'y a rien de gratuit : si des gens oisifs, avec avantages indécents,sans commune mesure avec ce qu'ils ont produits, sont à charges de l'état : ils volent purement et simplement le travailleur salarié qui est assommé de taxes, si on n'ose pas, quel que soit le gouvernement en place, s'attaquer à ce vol qu'est ce merveilleux 'état providence', on n'en sortira pas : ce n'est pas davantage de taxes dont nous avons besoin, mais de moins de dépenses. or les gens devant prendre cette initiative dépendent intimement de notre 'manne céleste', ce n'est donc pas eux qui vont nous sortir de l'ornière dans laquelle ils nous ont eux-mêmes coincés : alors qui ? des gens qui ne dépendent pas de l'argent public et qui ne penseront pas à voler l'un pour le donner à un autre en échange de son vote : que vaut notre démocratie lorsqu'autant de gens recoivent de l'argent de l'état ? sans rien produire ? comment ose-t-on encore s'appeler 'citoyen' lorsque pour assurer son bien être on n'hésite pas à asservir d'autres personnes ? ne parlons pas des générations futures, nos enfants doivent se réjouir de ce cadeau empoisonné que nous allons leur léguer. nous avons a faire à des gens ne devant rendre compte à personne, ni à nous,alors que c'est notre argent, ni au futur, car c'est lui qui va devoir payer nos errements de gestion. et toute la communication entourant cela nous fait prendre cette lâcheté pour de la politique. "compte équilibré" : il y a un terme que le gouvernement ne comprends pas ?... du goudron et des plumes.
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"La démocratie représentative ne peut pas survivre si un trop grand nombre d'électeurs reçoivent de l'argent de l'état." Ludwig von Mises.
"Un homme politique pense à la prochaine élection, un homme d'état à la prochaine génération." J F Clarke.
"le vol est le fondement de l'état providence." Gary North.
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bonjour meriser, je ne découvre jamais que ce qui a déjà été dit il y a bien des années, frustrant... mais bon,mieux vaut tard que jamais...le constat est que bien des années plus tard nous en sommes au même point, mais en beaucoup plus grave. ce qui me turlupine : ceux qui ne participent en rien dans la création de richesses, au nom de quoi ont-ils acquis le pouvoir d'asservir les autres citoyens ? et avec 105% de dette sur pib,60% de ponction sur la richesse produite,et libération fiscale le 6 aout, ça commence à vraiment bien faire... et si on se pose des questions sur le coût des soins à donner aux gens en fin de vie reporté sur la collectivité (je reviens sur un ancien post), au nom de quoi devrions-nous payer pour des gens en bonne santé,ne produisant rien, et vivant de nos impôts ? au nom de la solidarité ? j'ai envie de leur dire : si vous avez 2 bras, 2 jambes, une tête, et que vous savez vous en servir : allez bosser, et cessez de vivre sur le compte d'autrui. qui a déjà beaucoup donné. (je ne parle évidemment pas d'une aide qu'il faut apporter aux démunis, aux gens dans le besoin, et que nous nous devons d'aider)
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@ ferzi
"ceux qui ne participent en rien dans la création de richesses, au nom de quoi ont-ils acquis le pouvoir d'asservir les autres citoyens ?" Tout simplement en se faisant élire à une époque où tout baignait dans l'huile. Partant de là, de grignottages en grignottages ils ont vérouillé leurs positions par des lois appropriées et maintenant on se les farcit jusqu'au trognon. Je ne sais plus quel économiste du XIX ième siècle disait déjà que les postes d'élus (députés, sénateurs...) devraient être inaccessibles aux fonctionnaires.
Les syndicats ont fait de même dans les entreprises où ils sont incontournables et ont confisqué le pouvoir des salariés. Prud'hommes compris. On voit les résultats.
Les élus ne risquent rien ! Dans le pire des cas (!), c'est la réintégration dans leur administration. Que reste-t-il de la clientèle d'un artisan s'il doit retourner à l'établi après 5 ans d'absence ????????
Parmi les situations que je trouve les plus ahurissantes de notre époque, c'est la "chambre rose" des députés élus après l'élection de Mitterrand en 1981. Majorité absolue des socialistes avec une majorité de gens issus de l'éducation nationale. Vous imaginez l'assemblée nationale avec une majorité de garagistes ou d'éleveurs de chiens ????!!!! Quelle foutaise ! On en subit encore les conséquences. C'est comme ça que qqs années plus tard Jospin et sa clique d'irrresponsables, Aubry en tête, nous ont pondu les 35h ! Quand je pense que ce grand dépendeur d'andouilles de Chirac n'a même pas tapé du poing sur la table et exigé un referendum..... Quel vendu !
Cet état de fait ne pourra durer éternellement. Aucun sytème politique n'est parfait, mais là, nous touchons le fond et on est pas près de s'en remettre. Mais comme je le dis souvent, je ne vois pas la solution sortir des urnes....
Cordialement. Merisier.
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D'accord avec vous merisier,la solution ne sortira pas des urnes, mais j'ai aussi la très nette impression que la solution ne sortira pas non plus d'un referundum,(comme j'ai pourtant tendance à le réclamer,à tord): trop de gens dépendent de l'état,ils ne vont jamais accepter qu'il y ait moins d'état, le referundum peut être décisif quand la situation est saine au départ, pas avec une situation complètement ´distendue' comme actuellement, ils ne vont jamais se tirer une balle dans le pied. Le parti libertarien belge,dont le slogan était ´l'impot c'est le vol' a fait un peu plus de 800 voix... dommage,moi je l'aimais bien leur slogan.mais pas la majorité qui en dépend...
La gauche? pour tirer les marrons du feu au profit d'un état* qui se sert outrageusement pour ne laisser que les épluchures à ceux qui se brûlent les mains ?
*"Tout dans l'État, rien contre l'État, rien hors de l'État" Benito Mussolini, dont le fonctionnariat français prendrait l'exemple ... ?
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A mon avis, pas de licornes ni de farfadets, mais à coup sûr des nains à la pelle !
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D'accord avec vous merisier,la solution ne sortira pas des urnes, mais j'ai aussi la très nette impression que la solution ne sortira pas non plus d'un referundum,(comme j'ai pourtant tendance à le réclamer,à tord): trop de gens dépendent de l'état,ils n  Read more
ferzi - 8/29/2014 at 11:19 PM GMT
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