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Ron Paul doit-il se présenter en Indépendant ?

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Published : June 01st, 2012
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Cette fois, ça devrait être acté : Mitt Romney sera probablement l’adversaire de Barack Obama en novembre, suite à la décision de Ron Paul de ne plus dépenser de fonds de campagne dans les États n’ayant pas encore voté. De toute façon, jamais le statut de favori de l’ex-gouverneur du Massachusetts n’aura été sérieusement contesté.


Les médias auront tenté, pour alimenter le suspense, de mettre en avant le conservateur, Rick Santorum qui lui aura effectivement donné du fil à retordre. Mais qui aurait pu parier sur une victoire de ce dernier ? De son côté, Newt Gingrich n’aura jamais vraiment fait illusion. Quant au « petit poucet », Ron Paul, il a tenté, jusqu’au bout de gagner la course aux primaires, se rendant finalement compte de la puissance d’un Establishment qui ne l’aura jamais porté dans son cœur pour ses positions atypiques sur des thèmes, tels que la Banque centrale, les dépenses publiques et la politique étrangère.


Stratégiquement parlant, le choix de Romney n’est pas surprenant, loin s’en faut. En effet, avec un Obama glissant de plus en plus à la gauche du Parti démocrate, Romney peut espérer gagner la bataille du centre. Certains diront qu’il n’a jamais convaincu l’électorat conservateur du Parti républicain. C’est vrai. Mais on pourrait rétorquer que, faute de mieux (d’un point de vue conservateur), ledit électorat devra voter pour lui ou, à défaut, s’abstenir. Il est improbable qu’il soutienne Obama.


De plus, le candidat du « Libertarian Party », Gary Johnson, n’est pas plus séduisant que Romney pour les conservateurs. Ses incohérences en matière de politique étrangère le rendent en effet peu fiable. Pour ne citer que deux exemples, lui qui est souvent perçu comme hostile à l’« impérialisme américain » soutient néanmoins la possibilité d’une intervention en Ouganda pour chasser les rebelles menés par Joseph Kony. De la même manière, il souhaite le maintien des bases militaires au Moyen-Orient, même si l’Amérique n’y fait face à aucune menace directe pour sa sécurité. Des contradictions assez déplaisantes…


Reste tout de même une autre issue appréciable pour ces derniers : une éventuelle candidature en indépendant de Ron Paul. Le Texan n’a pas pesé sur les primaires comme ses plus farouches partisans pouvaient l’espérer. Il faut dire qu’il ne bénéficie pas d’une cote de popularité élevée au sein des grands médias pour les raisons invoquées ci-dessus. De même, son choix stratégique d’avoir rejoint le Parti républicain est discutable, tant il y apparaît comme un « ovni » bien différent de ses adversaires aux primaires. En 2008, il avait d’ailleurs préféré soutenir Chuck Baldwin, du Parti constitutionnaliste, plutôt que John McCain. Choix cohérent mais qui l’isola plus encore au sein de son parti d’appartenance…


Malheureusement, en cette année 2012, Ron Paul ne pourra plus se retrancher derrière la candidature d’un Chuck Baldwin ou d’un Bob Barr, l’ex-candidat du « Libertarian Party » à l’élection présidentielle de 2008. Déjà, parce que le Parti constitutionnaliste et le « Libertarian Party » présentent des candidats moins attrayants qu’en 2008 et, surtout, parce que les deux politiciens précités n’ont pas vraiment crevé l’écran il y a quatre ans. Ron Paul, même s’il n’est plus tout jeune, devra donc prendre ses responsabilités. Il aura alors peu de chances de l’emporter en novembre mais il pourra peser lourdement dans le débat au point de faire basculer l’élection.


Pour l’instant, Romney et Obama sont au coude-à-coude dans les sondages. Mais le syndrome Ross Perot sonne comme une épée de Damoclès sur la tête de Romney. Imaginer, au sein d’un pays en perte de valeurs, un Ron Paul réunissant près de 20% des suffrages exprimés ne paraît pas illusoire. Certains l’accuseront sans doute d’avoir torpillé le Parti républicain. Mais ce mouvement mérite-t-il d’être soutenu par Ron Paul au vu de son triste bilan au cours de la décennie 2000 ?


Il existe, en outre, un quasi-culte de la personnalité autour de Ron Paul. Si les grands médias américains le boycottent, en revanche, les réseaux sociaux l’adorent. Même en France, nous trouvons des admirateurs de ce politicien pas comme les autres.


Ceux qui croyaient l’avoir définitivement éliminé de la sphère politique et idéologique, suite aux primaires républicaines, risquent d’être fortement déçus. Notons, en outre, que sa relève est assurée par son propre fils.


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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Ron Paul Président et Paul Craig Roberts vice-président ! avec eux les usa iront mieu et la paix mondiale sera sauvé .

hey american people save the world peace ! Vote Ron Paul 2012 !!!
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Ron Paul Président et Paul Craig Roberts vice-président ! avec eux les usa iront mieu et la paix mondiale sera sauvé . hey american people save the world peace ! Vote Ron Paul 2012 !!! Read more
SilberSurfer - 6/1/2012 at 7:31 AM GMT
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