In the same category

UN « SAUVETAGE » AU COÛT INAVOUABLE

IMG Auteur
 
Published : May 09th, 2014
479 words - Reading time : 1 - 1 minutes
( 10 votes, 4.4/5 ) , 10 commentaries
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
0
Send
10
comment
Our Newsletter...
Category : Editorials

Datant de novembre 2012, la promesse de la Troïka au gouvernement grec n’est pas prête d’être honorée. Reconnue insoutenable, la dette publique du pays devait pour la seconde fois être restructurée, à condition qu’un excédent primaire supérieur à 1,5% du PNB soit dégagé cette année. Bien que ce soit chose faite – en vertu d’une méthodologie de circonstance mitonnée par Eurostat, afin que les autorités européennes puissent s’en prévaloir – les conditions préalables se multiplient et retardent toute décision. Il était d’abord question d’attendre août pour en discuter, les élections passées, puis maintenant la fin de l’année, afin de prendre en compte les résultats de la revue des actifs des banques grecques par la BCE.

Le résultat du sauvetage grec est en effet difficile à assumer : en quatre ans, la dette publique du pays est passée de 120% à 175% du PIB, tout en changeant de mains ainsi que de taux. Mais la dette n’est toujours pas soutenable. Les contribuables européens devraient supporter le coût de sa restructuration, dont diverses institutions détiennent 225 des 321 milliards d’euros. D’où quelques atermoiements !

Le gouvernement grec a tenté de poser l’équation, mais ne peut pas la résoudre. Pas question de faire rouler la dette en allant sur le marché, car même aux taux actuels, cela renchérirait son service. Un abandon de créance étant exclu pour des raisons politiques, reste comme seule option la diminution des remboursements annuels, avec le risque qu’ils absorbent la totalité des excédents et que le pays replonge dans une spirale récessive faute de pouvoir investir, conduisant en bout de course au défaut.

Comment passer entre les gouttes ? Le gouvernement propose d’abord d’utiliser les 11 milliards d’euros restants du fonds d’aide aux banques. Un pari audacieux car, gorgées de titres de la dette grecques, celles-ci subiraient des pertes importantes en cas de hausse des taux, et les fonds destinés à les aider ne seraient plus disponibles (à elle seul, Eurobank, une banque grecque, possède 18% de la dette du pays). Puis, en procédant parallèlement à une restructuration sous forme d’allongement à 50 ans de la maturité de tous les titres de dette en circulation.

Si ce schéma devait finalement être adopté, puis tenu, il condamnerait le pays à une rigueur extrême tout le long du demi-siècle à venir… En attendant, il permettrait une fois de plus de gagner du temps afin de ne pas avouer aux contribuables européens – au prix d’un coût politique redouté – qu’ils doivent prendre en charge une remise de peine devenue inévitable. Les plans de sauvetage qu’ils n’ont cessé de défendre n’ont en effet pas fonctionné comme annoncé : ils ont plongé les pays qui en bénéficient dans une profonde crise sociale et, dans le cas de la Grèce, une restructuration de dette sur fonds publics ne pourra être évitée, en attendant de voir la suite dans les autres pays européens.

<< Previous article
Rate : Average note :4.4 (10 votes)
>> Next article
Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
Comments closed
  All Favorites Best Rated  
Pâris

Le terme "prêt ou prête" est placé ici, en adjectif et signifie "préparé à " et non pas en une préposition indiquant une proximité géographique, au sens de " à coté de ".
L' orthographe n'est d'ailleurs pas la même !

Ca griffe moins les yeux ?
Je vous comprends.
Les deux existent, mais ici ça ne colle pas.
On est prêt/prête/prêts A (préparé à)
ou
On est près DE (proche de)

Mais prêt(e/s) de est une horreur.

Ex: Je ne suis pas prêt à partir, donc je ne suis pas près d'arriver!

Rate :   0  1Rating :   -1
EmailPermalink
"a promesse ... n'est pas prête d’être honorée"
De quelle langue est traduit cet article?
Qu'on soit près du feu, près de la mer ou près de ses sous, près ne peut s'accorder ni en genre ni en nombre!

Ca griffe tellement les yeux que ça dissuade de lire plus loin. On n'est pas tous masos.
Rate :   0  3Rating :   -3
EmailPermalink
Où veulent donc en venir, les politiques ???
Cette histoire de Grèce était prévisible dès le "plan de sauvetage" d'il y a trois/quatre ans. On savait très bien que celà ne pouvait qu'évoluer de la sorte.

Je pense que celà a été fait pour gagner du temps afin de sauvegarder les intérêts de certains.
Dans cette zone € là, nous (les cons tribuables ) ne sommes que des esclaves destinés à financer les revenus d'une minorité de copains, qui ne cherchent qu'à assurer leurs fortunes personnelles.
Mais non, tout va très bien en Grèce, d'ailleurs les élections européennes approchent et il y toutes les raisons pour continuer à voter pour les "classiques"....!
Bon, entre nous, il y a bien un pays qui osera le premier sortir de l'UE et j'attends ça avec impatience !
Rate :   2  0Rating :   2
EmailPermalink
http://img107.xooimage.com/files/4/4/d/euro-458d1c8.jpg

Rassurez-vous, nous arriverons à faire encore mieux, avec cette nouvelle Europe.

Les Etats-Unis d'Europe, viendra ensuite les Etats-Unis du monde, et pourquoi pas :P

http://img108.xooimage.com/files/d/c/5/us-458d372.jpg
Rate :   2  1Rating :   1
EmailPermalink

Si tu allais faire plus souvent les courses,
tu t'apercevrais que ton tableau est (en grande partie) totalement FAUX
- prix 2001 comme prix 2011.

Il faudrait tout-de-même veiller à ne pas colporter de faux chiffres :
c'est exactement la méthode utilisée par nos politicards.

Electra, ne gobe quand-même pas
tout ce que tu glanes de ci de là sur internet
- comme d'autres gobent ce qu'ils entendent à la télé.

A la fin ça donne de gros gloubi-boulga.

Rate :   2  2Rating :   0
EmailPermalink
Faudra m'expliquer comment vous pouvez savoir que c'est faux, alors que tous, je dis bien tous, partagent ces mêmes informations, les gens sur internet comme "les médias officiels", sachant que ces derniers auraient logiquement tendance à mentir sur ces sujets là, hors pour le coup ce n'est pas le cas.

J'ai visité beaucoup de sites avant de partager ce tableau, et au final on tourne autour de ces chiffres.
Alors si vous détenez la vérité, qu'elle est t-elle ?

Rate :   2  1Rating :   1
EmailPermalink
Des chiffres sont justes, d'autres non mais la tendance générale est respectée.
La liste est sans intérêt si on ne pondère pas l'importance de chaque achat.

Je constate une inflation d'environ 8% l'an sur les produits alimentaires.
Deux parades complémentaires, le jardinage et les boîtes (actuellement des "2018" sont proposées en rayon).
Rate :   1  0Rating :   1
EmailPermalink

@ Electra

La baguette...
elle était à 5 francs bien avant le passage à l'euro (donc avant 2001, date référence) où ils la présentent à 3,75 francs
(d'ailleurs elle tourne actuellement autour de 85-90 centimes, et non pas 98 comme indiqué).

Le beurre...
La plaquette de 250 g est à plus de 1,5 euros (je ne sais pourquoi elle est ici présentée à 0,92 euros :
à ce prix-là, j'en achèterais des kilos et le congèlerais).

La Clio à 30 000 francs (FRANCS !) en 2001 : n'importe nawak !

La laitue...
Je l'ai toujours vue à moins de 1 euros : je ne vois pourquoi ce chiffre de 1,55...

Le lait...
Il était déjà à plus de 20 centimes en 2001.

Le petit noir à 2 euros, c'est sur les Champs-Elysées.

Le litre de tournesol...
A plus de 3 euros : pipeau !... On le trouve à moins de 2 euros
(moins de 1,80 euros, même, pour les marques distributeur).

Livre dans une librairie...
20 euros, bien sûr !... On en trouve même à 30 ou 40 euros à Noël, avec mégas photos sur papier glacé.
En moyenne, les livres sont entre 10 et 15 euros : faut arrêter avec les chiffres bidons sortis de nulle part !

Bière dans un café...
Bien sûr, si on va au Flore, elle à 2,50 euros ;
par contre, dans tous les petits bars de la France profonde, on la trouve encore à 2 euros.

Etc, etc, etc...

On peut faire dire n'importe quoi aux chiffres, surtout quand on les "triture".
Or, là, nous en avons un bel exemple.

Je n'aime pas le procédé et ai le droit de l'exprimer.

Sans rancune, Electra
(on se calme, et on rentre les griffes !)

Rate :   1  2Rating :   -1
EmailPermalink
Latest comment posted for this article
Je vous comprends. Les deux existent, mais ici ça ne colle pas. On est prêt/prête/prêts A (préparé à) ou On est près DE (proche de) Mais prêt(e/s) de est une horreur. Ex: Je ne suis pas prêt à partir, donc je ne suis pas près d'arriver!  Read more
Pâris - 5/11/2014 at 9:37 PM GMT
Rating :  0  1
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS