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Gabriel Gimenez Roche
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>Ce que cache la diabolisation des banques  - Gabriel Gimenez-Roche - 
Voici quelques éclaircissements:

1. L'article ne cherche pas à diaboliser la "diabolisation des banques" mais à montrer que les banques ne sont pas les seules coupables. Leur activité est institutionnellement légale (mais je n'ai pas dit qu'elle est moralement acceptable) et autorisée par l’État. En effet, je souligne que la protection, voire la couverture, de l’État en ce qui concerne particulièrement les réserves fractionnaires est bien évidente malgré le fait que l'opinion publique en générale préfère s'attaquer à la pointe de l'iceberg. Il y a toute une structure de lois et d'organismes publics, à commencer par les banques centrales, qui ont été créées ayant comme seul but le soutien au système naturellement défaillant des réserves fractionnaires. Sans cet édifice institutionnel, les banques d'aujourd'hui n'auraient pas dû existé.

2. Oui, il est bien évident que des dirigeants e propriétaires bancaires sont en grande partie derrière le support financier à cet édifice institutionnel. Or, pour pouvoir acheter quelque chose ou quelqu'un, il faut bien qu'il y ait un vendeur. Le problème ici c'est que les vendeurs en question, très haut fonctionnaires et élus, ont deux pouvoirs. Ils ont évidemment le pouvoir de créer les lois et les organismes qui bénéficient les acheteurs, mais ils détiennent également le pouvoir de dire non à l'achat de leurs disons "services".

3. Le pouvoir légal c'est la force, je suis d'accord, mais c'est une force qui existe par la seule approbation populaire, plus ou moins directe, comme a été indiqué par de la Boétie, de Jouvenel, Mises et Rothbard. Ainsi, si le pouvoir jouit d'une approbation populaire assez solide, il peut bel et bien s'attaquer à l'argent. Dire le contraire c'est être incapable d'expliquer comment des groupes minoritaires et/ou avec des portefeuilles moins bien garnis que leurs opposants sont arrivés au pouvoir. On ne va pas me dire que les communistes en Russie avaient beaucoup plus d'argent que les russes blancs et leurs alliés à l'étranger, ou que les partis de gauche arrivés au pouvoir en Amérique Latine ces dernières années avaient plus d'argent que les partis oligarchiques de centre-droite ou centre-gauche qui étaient déjà au pouvoir.

4. Le pouvoir en France applique un programme de dépenses sociales insoutenable économiquement en plus de se voir être lourdement chargé d'intérêts à payer et d'avoir des dépenses administratives prohibitives. Ces dépenses sociales et administratives sont apparemment bien acceptées par la population, car aucun candidat ne s'attaque directement à ces dépenses et aucun élu ne s'attaque à ce problème de manière un peu plus vigoureuse. Alors, si l'endettement persiste aujourd'hui c'est à cause des dépenses qui rendent l’État français incapable de faire des surplus budgétaires.

5. Oui, on peut dire que l'endettement publique auprès des banques privées est largement le fruit de 1973. Néanmoins, l'alternative n'était pas nécessairement meilleure, il suffit de s'informer sur le nombre de dévaluations monétaires qui ont suivies les expansions monétaires en France entre 1945 et 1970. Les dévaluations peuvent bénéficier les exportations initialement (pas toujours), mais le prix à payer c'est une perte de pouvoir d'achat et des épargnes de la population. Il faut remarquer que les deux options sont dirigées par l’État.

6. Conclusion: tant que le pouvoir et son extension soient considérés comme "légitimes", il y aura toujours la possibilité qu'un individu riche ou populaire sans le sous puissent faire ce qu'ils veulent une fois qu'ils aient les rênes du pouvoir "légitime" de l'Etat. Sur ce point, Gramsci avait tout à fait raison malgré son affiliation politique. Si le pouvoir était beaucoup plus contenu (extension limitée du pouvoir, une vraie division des trois pouvoirs...), les intérêts privés auraient eu plus de mal à s'imposer.

7. L'Agence France Trésor rend publique les informations concernant la détention catégorielle de la dette publique française, et Reuters-Thomson publient une liste de 50 principaux grands détenteurs de la dette publique française. Il suffit de lire les notes de pied de page que j'ai mis dans le texte et de suivre les liens vers les sites en question.


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4382 days ago
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Beginning of the headline :Dans mon dernier article, il était question du piège qu’est une éventuelle répudiation de la dette publique pour ses détenteurs. C’est trompeur mais en voulant aider la population au moyen une répudiation de la dette, on lui nuit en réalité puisque cette dette est en grande partie détenue par cette même population qu’on veut aider... Read More
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