« Ça va mieux » dit notre mamamouchi pestilentiel… pardon, présidentiel !! Toutes mes excuses à sa sérénissime du Palais… que dis-je à notre phare de la pensée et de l’imagination. Il trouve donc que ça va mieux. Sur le terrain, les pharmaciens ont une appréciation légèrement différente sur la qualité de ce « ça-va-mieux ».
Alors oui je sais, les pharmaciens sont des salops de riches, c’est dur de remplir la piscine, ou encore de faire le plein du dernier Cayenne… Sauf que tout cela ce sont des arguments miteux et je peux vous assurer, pour avoir vu passer il y a une petite dizaine d’années lorsque j’étais banquier les dossiers de rachat de pharmacie, que c’était très tendu déjà à l’époque et que cette débandade actuelle était parfaitement prévisible.
D’un côté, les déremboursements et baisses des marges avec une augmentation des coûts et des contraintes administratives ; de l’autre, une très forte augmentation du prix des officines, nécessitant le recours à des emprunts très importants laissant au pharmacien acheteur un salaire dérisoire pendant ses 10 premières années d’exercice, le temps d’apurer ses crédits.
Bref, le temps béni de la pharmacie est bel et bien révolu et nombreuses seront les professions à connaître ce sort, et c’est par exemple le cas aussi de nos médecins généralistes dont la plupart ne gagnent pas plus qu’un bon plombier…