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Recension de livre : « Ecologie, la fin », par Christian Gérondeau

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Published : August 24th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

Christian Gérondeau : Écologie, la fin, Vingt ans de décisions ruineuses, 


 L’idée selon laquelle les activités humaines ont une influence majeure sur le climat de la planète en y renforçant l’effet de serre à cause de l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère qu’elles provoquent s’est maintenant imposée chez les décideurs politiques et les populations.


Le dernier ouvrage de Christian Gérondeau explore cette évolution et tente d’exposer comment, en un quart de siècle, le changement climatique d’origine anthropique est devenu une des principales préoccupations politiques de la planète.


Il analyse aussi le coût des mesures prises pour répondre à une vision de l’évolution de la Terre qu’il juge catastrophiste.


Donnant son titre à l’ouvrage, sa thèse consiste à prédire que la crise économique et financière poussera, dans un souci d’économie et pour favoriser le pouvoir d’achat et l’emploi des populations, les États à abandonner les dépenses publiques liées à la lutte contre le changement climatique.


Le fonctionnement du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est analysé, le présentant comme un organisme politique donnant l’illusion d’avoir une caution scientifique. L’explication très intéressante des différences de fond et de forme entre le rapport spécial du GIEC, le résumé à l’usage des décideurs et le communiqué de presse illustre cette thèse de manière particulièrement révélatrice. Le rôle des militants, des élus, des administrations et surtout de la presse dans les distorsions, les amalgames et les transpositions simplistes que subit la science n’est peut-être pas assez analysé.


Le mouvement environnemental moderne a commencé avec la publication de trois ouvrages fondamentaux, Silent Spring de Rachel Carson, The Population Bomb de Paul Ehrlich, et The Limits to Growth du Club de Rome. Ces trois ouvrages présentent le monde comme chroniquement pollué, surpeuplé, voyant ses ressources réduites à néant et fonçant à toute vapeur vers une ruine environnementale.


Pour Christian Gérondeau, si cette vision du monde catastrophiste est aujourd’hui dominante, c’est à cause des convictions intimes de trois personnes, partageant une vision négative de l’humanité et le goût pour un interventionnisme messianique de la part des États : le météorologiste suédois Bert Bolin, l’homme d’affaire puis haut fonctionnaire international canadien Maurice Strong et le physicien et astronome américain James Hansen.


L’originalité de l’ouvrage réside dans l’exposé que fait Christian Gérondeau  de l’ampleur des coûts directs et indirects des mesures prises pour répondre à  cette vision catastrophiste de l’évolution de la planète. Mais la crise économique et financière actuelle pousse les États à abandonner certains programmes à visées environnementales dans un souci de sauvegarder l’emploi et le niveau de vie des citoyens.


L’illusion de devoir ou de pouvoir sauver la planète a de graves conséquences sur l’économie en détournant les investissements de là où ils seraient les plus utiles vers des impasses économiques mais aussi techniques et sociales. L’auteur passe ainsi en revue différents secteurs-clefs de l’économie (électricité nucléaire et éolienne, gaz de schiste, pétrole, route, rail et voiture électrique).


Un fascicule intelligemment construit, qui regroupe en fin d’ouvrage les illustrations des différents chapitres, est essentiel et peut faire l’objet d’une lecture autonome.


Christian Gérondeau enquête sur le réchauffement climatique et l’écologie en général depuis maintenant dix ans. Il a également publié : Écologie la grande arnaque (Albin Michel) et  (éditions du Toucan). Comme il aime à le rappeler, il est polytechnicien et son amour pour sa formation peut quelquefois le porter à faire des commentaires surprenants, comme lorsqu’il déclare page 140 : « Il est impossible de comprendre ce qui se passe en Chine si l’on ne sait pas que le Parti Communiste qui y tient tous les leviers se trouve entre les mains d’ingénieurs, ce qui est du reste l’une des causes de la réussite économique exceptionnelle du pays ».


Evitant l’écueil de la théorie du complot, Christian Gérondeau tombe parfois dans celui consistant à qualifier ses adversaires intellectuels de personnes sectaires faisant la promotion d’une nouvelle religion verte. Le refus du débat ainsi que les réactions quelquefois bornées et insultantes de ces détracteurs semblent trop souvent lui donner raison sur ce point.


Complet et accessible, l’ouvrage n’apporte pas de fait nouveau au lecteur s’étant déjà penché sur cet important débat. Mais sa clarté et ses qualités de synthèse sont à recommander pour quiconque souhaite s’informer de la vision climato-sceptique du changement climatique et du mouvement environnementaliste moderne.



Éditions du Toucan, 320 p, 20€.



 

 

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Alex Korbel est consultant en affaires publiques européennes
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4 779 : le nombre de voitures électriques vendues au 1er semestre 2013 (soit 0,5% des immatriculations).

La fin ?
Vers une autorisation du maïs OGM en France. lejournaldusiecle

Quelques jours seulement après l’éviction de Delphine Batho qui avait reproché à François Hollande et Jean-Marc Ayrault d’avoir cédé aux lobbies, l’interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 produit par la firme Monsanto pourrait être levée, car jugée "excessive" par le Conseil d’Etat.

L’arrêté du 16 mars 2012 interdisant la culture du maïs MON810 est contesté devant le Conseil d’Etat par l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) et une société agricole (EARL de Commenian).

«La mise en culture du maïs transgénique MON810 sur des millions d’hectares serait catastrophique pour l’apiculture», estime l’Unaf, qui met en avant le fait que «ce maïs produit durant toute sa vie un insecticide dont la toxicité sur les abeilles n’a jamais été évaluée selon le protocole imposé pour les insecticides agricoles».

Le maïs MON810 de Monsanto et la pomme de terre Amflora de BASF sont les seuls OGM autorisés à la culture en Europe. La France, comme d’autres pays européens (Autriche, Hongrie, Grèce, Roumanie, Bulgarie, Luxembourg) a interdit depuis 2008 la culture du MON810 sur son sol. Elle importe néanmoins des produits génétiquement modifiés pour l’alimentation animale ou l’industrie agro-alimentaire.

En 2011, le Conseil d’Etat avait déjà levé la suspension de culture appliquée au MON810 mais le gouvernement Fillon avait alors réagi en mars 2012 en produisant un nouvel arrêté, qui est aujourd’hui contesté, interdisant temporairement le culture de ce maïs transgénique.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait réaffirmé en Septembre 2012 sa volonté de maintenir ce moratoire.
http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/5123523-le-changement-climatique-semble-provoquer-la-multiplication-d-insectes-nefastes.html
La gravité des blessures occasionnées par un accident en e-bike se rapproche de celles subies à moto, selon des statistiques de l'hôpital cantonal de Lucerne.

La gravité des accidents d'e-bike, ou vélos électriques, est plus proche de celle des accidents de moto que de celle de vélo. En cause: leur poids et leur vitesse.Le séjour en hôpital à la suite d'une chute en e-bike est en moyenne de 10 jours, a indiqué lundi l'hôpital cantonal de Lucerne, sur la base de ses statistiques internes et d'études internationales. Les blessures potentielles sont plus complexes et sévères.

La distance de freinage d'un vélo conventionnel qui circule à 15 km/h est de 10 mètres. Celle d'un e-bike lancé à 25 km/h atteint pratiquement le double, soit 19 mètres.

ats/hend


Le monde vit «à crédit».

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clair et net - 8/20/2013 at 6:05 AM GMT
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