La tectonique des plaques

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Published : October 11th, 2012
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Mes chères contrariées, mes chers contrariens,


Il est difficile d'expliquer aux gens qu'il n'y a pas de bonnes solutions pour sortir de la crise. Non pas que ce soit technique, ou que les gens ne comprennent pas les explications. Non, ce qui est incroyable, après cinq ans de crise, c'est que nous soyons toujours confrontés à du déni. Ce n'est pas possible, il doit y avoir une solution.

La réponse est non. Il n'y a, et il n'y aura, aucune solution facile ou confortable.

La preuve nous vient aujourd'hui du Royaume-Uni qui pourtant dispose de sa propre souveraineté monétaire, de sa propre planche à billets, qu'il ne se prive pas d'ailleurs d'utiliser.


Dans mon précédent article intitulé « Que faire », l'un des lecteurs faisait remarquer que je n'évoquais pas l'essentiel, à savoir posséder notre propre monnaie nationale. En réalité, ce n'est justement pas l'essentiel. Pourquoi ? Si posséder sa propre souveraineté monétaire confère à un état une indépendance indéniable, cela ne règlera en rien le stock de dettes existant.

Si retrouver notre propre monnaie peut, en cas de désaccord persistant avec nos partenaires européens, être une solution parfaitement viable de sortie, il n'en demeure pas moins que cela ne règlera pas le problème des dettes.


Pour être plus précis, sortir de l'euro peut bien sûr permettre de retrouver de la compétitivité, et in fine de sortir d'une partie de la crise, mais il faut être honnête : cela s'accompagnerait au mieux de dévaluations compétitives, au pire de création monétaire d'une telle importance que cela amènerait de l'hyperinflation.


En disant cela, je ne dis pas que l'euro doit être sauvé à tout prix, ni qu'une sortie de l'euro serait une horreur. Je dis juste qu'il ne faut en aucun cas idéaliser cette option. Ce peut être une partie de la réponse, en aucun cas LA réponse à la crise multifactorielle que nous traversons.


C'est d'ailleurs à mon sens ce que prouve aujourd'hui l'exemple du Royaume-Uni. Que la perfide Albion connaisse des difficultés économiques majeures malgré son indépendance monétaire démontre bien qu'une politique monétaire aussi essentielle soit-elle n'est pas l'alpha et l'oméga dans la crise actuelle. 


Grande-Bretagne : David Cameron annonce une austérité accrue


Les propos du Premier ministre britannique David Cameron ne sont pas anodins. Loin de là. Il a préparé mercredi ses compatriotes à de nouvelles mesures d'austérité, cruciales selon lui, pour que la Grande-Bretagne ne « coule » pas.


Rien que ça. Remarquez, pour un pays qui a gagné la bataille de Trafalgar, cela me remonte le moral. Ce ne serait après tout qu'un juste retour des choses.


Voici les meilleurs moments de son intervention :


« Si nous n'agissons pas, si nous ne prenons pas des décisions difficiles et douloureuses, si nous ne faisons pas preuve de détermination et d'imagination, la Grande-Bretagne ne sera peut-être pas dans l'avenir ce qu'elle a été par le passé. »


« Parce que la vérité est la suivante, nous sommes aujourd'hui dans une course mondiale, l'heure de vérité a sonné pour des pays comme le nôtre. Allons-nous nager ou couler, agir ou décliner », a-t-il déclaré, sur un ton grave.


Son discours fait suite aux annonces faites lundi par le ministre britannique des Finances, George Osborne, de nouvelles coupes relativement importantes de 10 milliards de livres dans les dépenses sociales et qui toucheront notamment les allocations familiales ou les aides aux logements des jeunes chômeurs. Elles s'ajoutent aux coupes de 18 milliards de livres déjà prévues d'ici à 2015 par le gouvernement.


Et David Cameron de rajouter :

« Comment allons-nous nous en sortir ? Ce n'est pas compliqué. En travaillant dur. En donnant la priorité à la famille. En prenant nos responsabilités. En servant les autres », a-t-il énuméré, reprenant les valeurs traditionnelles des Conservateurs.


Sauf qu’objectivement, il me semble difficile de parler de famille lorsque justement les familles sont les premières touchées par les plans d'austérité du gouvernement britannique. Il est difficile de travailler plus si ce n'est de supprimer purement et simplement tout droit à la retraite puisque, compte tenu des niveaux de pension au Royaume-Uni, les « vrais » seniors sont de plus en plus nombreux à travailler au-delà de 70 ans... Encore faut-il pouvoir trouver un travail !

Quant au fait de servir les autres, j'imagine qu'il faut comprendre que les Britanniques doivent continuer à payer pour les gentils banquiers de la City, et les sympathiques lords propriétaires de l'Angleterre et dont la rente de situation explique le prix intouchable de l'immobilier anglais.


On peut donc dire que le tapis rouge anglais semble quelque peu percé. Encore un effort David, et nos amis britanniques traverseront en masse la Manche pour venir vivre dans notre douce France !


Il faut donc retenir qu'il n'y a aucune idée neuve, de ce côté-ci ou de l'autre du Channel. Le peuple anglais sera saigné à blanc, avec ou sans la livre sterling, au même titre que les Espagnols, les Italiens, les Portugais... ou bien sûr les Français, avec ou sans l'euro.


Mais il y a une bonne nouvelle tout de même, sachez-le :


Malgré la crise, l'Union européenne veut poursuivre sa politique d'élargissement


Malgré la crise qui affecte durement les économies de nombreux pays européens, Bruxelles souhaite que la politique d'élargissement se poursuive, tout en reconnaissant que la plupart des pays candidats doivent encore faire des progrès avant de rejoindre l'UE.


Huit pays sont candidats ou candidats potentiels à l'UE, dont six dans les Balkans : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine, Monténégro et Serbie, ainsi que l'Islande et la Turquie.


« Renforcer l'État de droit et la gouvernance démocratique est crucial pour le processus d'élargissement », a estimé mercredi la Commission européenne dans son rapport de suivi annuel sur le processus d'élargissement aux Balkans occidentaux, à la Turquie et à l'Islande.


« Le rythme auquel chaque pays évolue vers l'adhésion dépend de ses performances » dans le domaine du droit, et notamment des progrès enregistrés dans la lutte contre la criminalité organisée et la corruption, souligne le rapport présenté par le commissaire chargé de l'Élargissement, Stefan Füle.


En revanche, la commission note de façon « surprenante » que les progrès de la Turquie sont insuffisants. « Le nombre élevé d'affaires juridiques et d'enquêtes concernant des journalistes ainsi que la pression indue à l'encontre des médias » continuent d'être une source de « préoccupation grave », affirme le rapport qui déplore en outre le litige non réglé entre la Turquie et Chypre.


La Commission compte dépenser 14,1 milliards d'euros de 2014 à 2020 pour aider les pays sur la voie de l'adhésion.


Que l'on soit pro ou anti-européen, peu importe. Factuellement, l'Europe a atteint un stade de son développement où elle est fragile. Fragile de par des institutions qui doivent s'adapter. Fragilisée par une crise économique mondiale et d'ampleur historique. Bref, avant de nous « élargir », il conviendrait plutôt de se « consolider » !


D'ailleurs, à propos de se consolider, nos amis allemands ne sont guère les amis des Grecs...


Croix gammées à Athènes : l'Allemagne sous le choc


Un excellent article du Figaro revient sur cette affaire.


« L'accueil réservé à la chancelière mardi à Athènes pour sa visite officielle a choqué les Allemands. Ils jugent les slogans hostiles "ingrats", alors que l'Allemagne reste le premier créancier de la Grèce. 


L'Allemagne est sous le choc après l'accueil réservé à sa chancelière par la rue grecque. Les images des manifestations d'opposants à la venue d'Angela Merkel, mardi en Grèce, avec force symboles nazis et slogans de rejet, s'étalaient dans presque tous les journaux mercredi. Soutenue par les sociaux-démocrates, la coalition de centre droit de la chancelière a cloué au pilori le patron de Die Linke, le parti de la gauche radicale, qui a cautionné les dérapages en défilant à Athènes.


"L'Allemagne n'a pas mérité ça : des protestations nauséabondes contre Merkel à Athènes ! Et nous payons encore plus", s'exclamait en une le quotidien populaire Bild qui qualifie la visite d'"erreur politique", "en dépit des bonnes intentions" qui ont présidé à son organisation. "On ne peut pas être plus ingrat. Ça suffit ", écrit le journal, qui avait suggéré aux Grecs de vendre leurs îles ou encore l'Acropole pour rembourser leurs dettes en 2010.


"Ce n'est pas le IVe Reich !", écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui rappelle que jamais la chancelière n'a été ainsi reçue avec à la fois les honneurs militaires et les croix gammées des manifestants. "On peut ouvertement se demander si les témoignages de sympathie à mots couverts de la chancelière ont atteint les oreilles des manifestants", écrit le journal, pour lequel seul "un petit cadeau" chiffrable en milliards d'euros aurait pu changer quelque chose. »


Voilà qui ne va pas aider Angela à vendre à son opinion publique déjà excédée l'idée d'une activation du MES et de transfert de fonds massifs pour sauver Athènes, alors que l'attitude du peuple a été prise par les Allemands comme une véritable insulte.


La crise européenne, loin d'être finie, ne va pas tarder à rebondir. Pour le moment, les gouvernements tentent désespérément de cacher toute la poussière sous le tapis, au moins jusqu'à l'élection américaine du 6 novembre.


Il est fort probable que nous connaîtrons une nouvelle période de grande tension à l'issue des élections aux USA. D'ici là, les autorités feront tout pour maintenir les marchés en état de lévitation et la crise européenne en sourdine.


Mais il ne faut pas s'y tromper. La tension monte dans les plaques tectoniques. Lorsque tout lâchera, le tremblement de terre sera terrible.


Charles SANNAT


 

 

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Malgré la crise, l'Union européenne veut poursuivre sa politique d'élargissement.
l’Europe persiste dans une de ses erreurs d'origine, telle la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf, pour atteindre rapidement une taille "incontournable" dans les échanges économiques mondiaux, elle a réunit des pays dont les écarts de niveau étaient trop fort pour être gommés, tant sur les salaires directs et indirects, sur les coûts de fonctionnement de l’État, le sérieux de celui-ci ( honnêteté ) leurs endettements réels ( l'endettement extérieur ) .
Ce qui a créer des concurrences internes sur l'emploi, le social et le fiscal, sans bénéficier au développement d'un marché européen presque saturé, ni vraiment aux consommateurs européens ( seuls les actionnaires ont bénéficié de la situation ).
l’Europe "porte ouverte" aux importations, ne respectant pas les règles européennes imposées aux producteurs européens, sur les secteurs comme les salaires, les conditions de travail, la sécurité et la conformité des produits, l'écologie, le recyclage, etc .... ( liste non limitative ) ; et n'opposant pratiquement pas de barrage, aux importations venus de pays pratiquant eux une des forme de protectionnisme classique ( par interdit "moral ou religieux"; règlement et lois, taxes et contraintes diverses) ; n'utilise même pas l'avantage de la taille et de la puissance de son marché pour obtenir la réciprocité des échanges, non de principes mais dans les faits.
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Monsieur Charles Sannat,
Votre analyse est bonne!?
mais vous etes comme tous les autres vous ne regardez que les effets mais vous occultez la seule vraie raison à tous cela:réduire chaque jour un peu plus le peuple en esclavage pour le profit et la gloire des faux monnayeurs (BCE,FED,ECT...).et de nos chers politiciens.

Il faut chercher la cause des causes à tout ce merdier,car tous nos problèmes n'ont qu'une seule et meme origine et je pense que vous le savez.

La monnaie aux états ou au groupe d'états ((EU),(pas aux banques privés) et en corrélation avec l'or. En limitant l'émission de monnaie et en plus envolés les interets de la dette.

Nos états ne pouvant plus s'endetter à outrance à l'extèrieur mais uniquement par compensation.cela limiterait ainsi Tout endettement excessive entre 2 pays .
Le débiteur devant payé en or ou argent monnaie.

De plus ,cela assureait sur le court ou moyen terme le retour d'une partie de nos entreprises résolvant, par la meme occasion ,notre chomage chronique.

Est ce que tout cela est utopique???

OUI,parce que banquiers privés et politiciens marionettes veulent le controle du monde(N.O.M.) afin de réduire tous les peuples de la terre en esclavage.Ils provoquent des guerres,des fausses révolutions, partout sur le globe afin de prendre le controle de chaque pays avec de la monnaie papier ou électronique fabriqué par nos chers ,très chers banquiers privés

Connaissez vous leurs mots d'ordre??Pour nous occidentaux????
ARMES TRANQUILLES POUR GUERRES TRANQUILLES!
Ils mettent tous et tout sous controle(journaux,télé,école,ect...)
Ils ne nous donnent que l'apparence du choix faussement démocratique et font tout ,soi-disant,pour notre bien-etre.
Mais nous perdons ,chaque jour,un peu plus de liberté,tout doucement afin que nous nous en rendions pas compte,et que nous habituions à nos chaines tant psychologiques que physiques

Et cette guerre a commencé il y a déjà bien longtemps...................REVEILLONS-NOUS
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La City est la principale place de blanchiment d'argent du crime international. On comprend pourquoi les anglais ne veulent pas de régulation, de contrôle, etc...
Ce que l'on y trouverait entraînerait des troubles politiques pouvant conduire à une nouvelle guerre en Europe. Alors, "on" laisse faire...
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Pas le 4ème REICH ?
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1179902/Revealed-The-secret-report-shows-Nazis-planned-Fourth-Reich--EU.html
Ben voyons...
Fort probable mais, ce qu'on ne voit pas dans ce document, c'est que c'est le plan même du NWO, soutenu par l'ONU elle-même . Voir "The Rainbow Swastika" de Hannah Newman :
http://philologos.org/__eb-trs/
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"Et David Cameron de rajouter :

« Comment allons-nous nous en sortir ? Ce n'est pas compliqué. En travaillant dur. En donnant la priorité à la famille. En prenant nos responsabilités. En servant les autres », a-t-il énuméré, reprenant les valeurs traditionnelles des Conservateurs."

J'entend TRAVAIL FAMILLE PATRIE.
Un air de déjà vu.

Qui sera le bouc émissaire cette fois?
Les juifs? Les arabes? Les rsistes? Les banquiers? Les fonctionnaires?

On connait tous, quelqu'un dans un service de la fonction publique. Du passe droit, au je peux sortir deux sacs deux ciments de l’entrepôt, le service public doit se limiter à : POMPIER GENDARMERIE HÔPITAL le reste on refond total (les hôpitaux aussi plus tard).

Vous voulez une solution, on fait un gros doigt à la dette et on ne rembourse pas. On déclare la banqueroute. On supprime les privilèges de tous. Et on recommence sur de nouvelles bases. Facile à dire, mais pas à faire je sais.

“Ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle du jeu, la vie continue…”, par Thomas Sankara


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"J'entend TRAVAIL FAMILLE PATRIE.
Un air de déjà vu. "

Ce n'est pas parceque les premiers utilisateurs de ce trinôme ont fait des conneries avec que ce sont devenus des gros mots.
L'Etat Français des années 40 n'a pas le monopole du travail, ni celui de la famille, ni celui de la patrie non plus.
On peut aimer son travail ou sa famille sans devenir vichyste.
Et on peut rejeter vichy sans rejeter aucune des ces trois valeurs.
Il serait temps de tourner la page !

Kif kif avec Liberté Egalité Fraternité.
Ce n'est pas parceque certains détournent les mots de leur sens, ce n'est pas parcequ'on nous les brandit pour mieux nous imposer leur contraire qu'il faut marcher dans leurs combines!
Il y a des républicains qui sont contre nos libertés, réservons nous le droit d'aimer la Liberté sans être républicains !

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Mr Sannat, Bonjour

Vous ne rentrez toujours pas plus dans le VRAI problème

La question n'est pas tant de savoir dans quelle monnaie un pays est libellé (Euro, Dollar, Livres)
mais plutôt QUI a la pouvoir de l'émettre

Bien que la GB ait sa propre monnaie et n'ait pas l'Euro, corrigez moi si je me trompe, ce n'est toujours pas le GOUVERNEMENT qui émet cette monnaie mais des BANQUES PRIVEES !!!

Ce n'est pas la quantité en circulation qui compte mais QUI en contrôle l'augmentation ou la réduction

Ce pouvoir a été transféré aux Banques et volé aux Etats...

Je rejoins l'Analyse de "D" par ailleurs
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Les banques centrales émettent la monnaie fiduciaire (billets et pièces) et reçoivent en dépôts les effets des banques de détails qui selon les règles de Bâle permettent à ces dernières de prêter à l'économie réelles (particuliers et entreprises) la monnaie-scripturale ou monnaie de compte avec des multiples allant de 12,5 à 25.
La véritable création monétaire est là dans ce système d'argent-dette, mais se trouve progressivement détruit au fur et à mesure que les débiteurs remboursent leurs dettes. Sauf que ce système se nourrit de deux manières différentes, le premier appelle de nouveaux volumes de dettes en permanence qui sont garantis avec des biens qu’elles ont financé (immeubles, terrains, véhicules et autres actifs) et que la monnaie de compte se retrouve au bilan de la banque qui l'a émise au débit du compte de son client, celle-ci se retrouve ensuite au crédit du compte du client d’une autre banque (ou la même d’ailleurs) et permet à cette banque de participer au multiple permis par les règles de Bâle vu ci-dessus, la croissance géométrique de cet argent –dette peut inquiéter dès lors que les investissements financés sont très nombreux et dont la rentabilité est critique surtout dans les périodes de taux d’intérêts très bas qui permettent de financer des projets qui sont peu ou pas rentables économiquement.
Dans l’article de C Sannat, la monnaie n’est pas définie dans son rôle de moyen d’échange (monnaie fiduciaire) et vous la comprenez comme monnaie-dette (monnaie scripturale). La théorie monétariste définie la monnaie comme moyen d’échange et de réserve, donc la monnaie doit être égale au produit (richesses créées échangeables), voir la métaphore des charrues de F Bastiat 1850 et aussi la théorie monétaire par Ludwig von Mises et Milton Friedmann ect.
Si un pays avait donc le pouvoir d’émettre plus de monnaie, prenons l’exemple d’émettre le double de la masse monétaire en circulation, nous ne serions pas doublement plus riche mais le produit aurait un prix du double, c’est ce que l’on nomme l’inflation prix.
Pour la dette, il s’agit de la monnaie empruntée à autrui (épargne ou monnaie scripturale) pour financer une acquisition, cette épargne doit être rémunérée par le taux d’intérêt (le prix du temps) ou par le taux d’intérêt de l’emprunt (toujours le prix du temps). Les banques centrales ont le monopole de la fixation du taux d’intérêt qui varie selon que l’expansion économique risque une surchauffe ou un ralentissement (ce que l’on voit), mais ce que l’on ne voit pas c’est que lorsque les taux sont très bas comme actuellement cette argent-dette pas cher favorise le financement de projets qui n’auraient pas vu le jour si le taux d’intérêt avait été fixé selon sa propre exigence : le prix du temps. Cet effet d’éviction de projets économiquement rentables créé des distorsions économiques lorsqu’elles s’accumulent sur de nombreuses années, comme c’est le cas actuellement et provoque l’insolvabilité des débiteurs en masse et déstabilise le système de création de monnaie-scripturale (système bancaire) au point de mettre en péril un pays ou une région économique (la zone euro en ce moment, la région asiatique en 1997). Le système bancaire ayant prêté 12 à 25 fois ses fonds propres voir les dépôts de ses clients est menacé d’insolvabilité et c’est à ce moment que l’Etat (les Etats) apporte(nt) des liquidités nécessaires aux banques pour éviter le bank-run (vidage des dépôts par les particuliers et les entreprises) mais comme l’Etat (les Etats) n’ont pas cette monnaie disponible ils aggravent leurs déficits qui appelle l’épargne mondiale (celles des particuliers et des entreprises nationaux ou étrangers) qui est le pendant des marchés financiers.
Sortir de l’euro n’apporte donc aucune solution au problème posé par l’excès de dettes pharaonique auquel nous sommes confronté, pour illustré mon propos, la crise financière suite au lâchage de Lehman Brothers a coûté 50 000 milliards de dollars aux prêteurs (les subprime, c’était à peu près 600 milliards $, une bagatelle !!!), depuis l’intervention du « sauveur du monde « en novembre 2008, le dénommé N Sarkozy, les Etats occidentaux se sont endettés de 60 000 milliards pour rien, mais à ce jour nous, les terriens, devons la modique somme de 110 000 milliards soit l’équivalent de la richesse mondiale de deux années. Voilà le problème numéro 1 ! Le problème n° 2, c’est que nous allons devoir payer tout çà et évidemment il va falloir expliquer aux populations que les Etats providence c’est fini, que les 35 heures aussi, les retraites dans leurs niveaux actuels c’est fini, etc. Connaissez-vous un dirigeant politique capable d’expliquer çà ?
J’ai fait vite, pour être suffisamment explicite j’espère.
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Il semblerait que la Banque d'Angleterre soit privée , comme la FED (ou comme la BCE sous le cache sexe ridicule et technocratique dénommé " indépendance " , c.a.d qui n'est pas de statut "public "...).

Le gouvernement britannique à volontairement vendu son indépendance à une banque privée qui demande seigneuriage .

Le problème est le système rotshildien de la BRI.

Sans connaissance de la cause du mal , il n'y a pas de remède possible.

Les pays qui souhaitent s'éloigner du système maffieux sont classés dans les pays de " l'axe du mal" par Washington , comme l'Irak qui voulait payer en euro , la Libye qui souhaitait introduire le dinar or , l'Iran qui vend son pétrole en troc et en or , etc...
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"Le gouvernement britannique à volontairement vendu son indépendance à une banque privée qui demande seigneuriage" .

Ce qui ne l'a pas empêché de la revendre aussi à ses frères américains en signant les accords de Bretton-Woods en 1944. Ce qui tendrait à prouver, une fois de plus, que c'est bien la même bande.
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trop de crise ne tue pas la crise?
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trop de crise ne tue pas la crise?

Ce serait cool!

Aucune peine pour s'en sortir, juste attendre qu'il y en ait trop.

Avant de passer son vieil âge à observer les marées, il va encore falloir bosser "un peu".
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Idée à liste - 10/23/2012 at 8:51 AM GMT
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