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A qui la faute ? Conclusion

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Published : February 06th, 2012
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Nous avons vu au cours des trois précédents articles (1, 2, 3) comment le système bancaire a évolué de la fin de la deuxième guerre mondiale à nos jours. On constate que si les banques ont cherché des rendements plus élevés grâce à de nombreuses innovations financières,  elles ont toujours su respecter les règles imposées par les autorités (réserves obligatoires, ratios de capital, etc.). Or, alors que le risque lié à ces innovations était supposé être dilué au sein du système, le constat aujourd’hui est implacable : quelque chose est venu fausser la dilution du risque si bien qu’il s’est propagé à tout le système financier international.


Les schémas décrits dans le cadre de ces articles, qu’il s’agisse du LBO (leveraged buy-out), des dérivés négociés par les SIVs (structured investment vehicles) et SPVs (special purpose vehicles) ou les schémas de crédit syndiqué, visaient à réduire le risque potentiel d’un investissement. Les LBO et les crédits syndiqués diluent le risque par l’association de plusieurs investisseurs, lesquels financent l’endettement d’un débiteur. Cette association cherche à faire partager les frais de l’opération (surtout les frais du suivi des remboursements) et le risque de défaut entre plusieurs associés au lieu de faire supporter tout le poids de l’opération sur un seul acteur.


A leur tour, les instruments dérivés, créés ou négociés par les SIVs et les SPVs, diluent eux aussi le risque. Des instruments de crédit (prêts hypothécaires, crédits à la consommation, etc.) sont regroupés au sein de ce qu’on appelle un pool d’obligations. A partir de ce pool, un SPV va par exemple distinguer trois types d’obligations et les classer en tranches dites senior, mezzanine, et junior – les fameux ABS (Asset-Backed Security).


Les obligations senior sont servies en premier quand il s’agit d’obtenir le remboursement du capital et des intérêts. De même, en cas de défaut des crédits sous-jacents, elles ne sont touchées que si les autres tranches ne suffisent pas à encaisser les pertes. Le risque lié à ces dérivés senior est donc inférieur au risque qu’il y aurait à détenir directement les fameux sous-jacents, prêts hypothécaires ou autre.


 Les obligations mezzanine sont quant à elles remboursées après les senior et avant les junior, mais elles encaissent les pertes avant les senior et juste après les junior. Finalement, les obligations junior sont remboursées en dernier et sont les premières à réaliser des pertes en cas de défaut du sous-jacent.


Évidemment, le prix des tranches varie en fonction du risque des dérivés. Les tranches supérieures sont négociées à un prix supérieur à celui des sous-jacents, tandis que les tranches junior ont un prix inférieur même à celui des sous-jacents, d’où leur plus grande rentabilité. Les CDOs (collateralized debt obligations), un autre instrument dérivé, fonctionne selon un schéma identique, avec cette fois des ABS comme sous-jacents au lieu des instruments de crédit classiques.


Ces produits structurés sont supposés permettre aux investisseurs les plus averses au risque d’accéder à des rendements plus élevés que ceux que pourraient générer les actifs sous-jacents  sans pour autant s’exposer directement au risque de défaut de ces mêmes sous-jacents.


En même temps, les investisseurs plus agressifs pourront acquérir des dérivés présentant le même risque que leurs sous-jacents, mais offrant un rendement plus élevé. En fait, la qualité des sous-jacents joue un rôle crucial.


Sauf que dans un système à réserves fractionnaires comme le nôtre, la dilution du risque prévue par les schémas décrits ci-dessus va être faussée. En effet, dans la mesure où les coefficients de réserve et les ratios de capital à respecter sont très peu contraignants, les banques vont pouvoir créer des quantités immenses de nouveaux crédits.


Or,  il n’existe pas autant de bons emprunteurs qu’il n’y a de  crédits offerts par les banques. Au fur et à mesure que l’expansion du crédit progresse, le nombre potentiel de débiteurs de mauvaise qualité augmente. Il est donc évident que le risque de défaut des dérivés augmentera avec l’expansion du crédit, car les banques sont à l’origine des instruments de crédit qui servent de sous-jacent aux dérivés négociés par les SIVs et SPVs. Peu importe alors qu’on ait investi dans les tranches supérieures d’un ABS ou d’un CDO, le risque réel du dérivé peut se révéler tout simplement trop élevé pour que seules les couches inférieures soient touchées par les pertes.


Doit-on dès lors considérer que les banques sont coupables de cupidité, voire même d’irresponsabilité malveillante lorsqu’elles octroient des crédits ? Peut-être, mais on remarquera que les règles de liquidité et de capital sont bel et bien respectées par les banques. Techniquement parlant, les banques restent dans les limites de la loi et de la régulation des banques centrales quand elles créent des crédits.


Faut-il alors considérer que les banques ne sont pas suffisamment régulées ? Peut-être mais si on augmente considérablement le niveau des coefficients de réserve et de capital, on ne pourra au mieux que retarder la propagation du risque. Certes, les banques ne pourront plus augmenter  d’un coup les crédits offerts, mais la procédure de titrisation leur permettra toujours de se renflouer en liquidités et ainsi, à un rythme sans doute plus lent mais certain, procéder à l’octroi de nouveaux crédits. Faudrait-il alors interdire la titrisation ? Ce n’est pas sans risque car le financement d’une bonne partie de la production et de la consommation est justement rendue possible grâce à ce processus de titrisation.


Il devient donc facile à ce stade de comprendre que  le problème est ailleurs. Il se trouve dans cette possibilité de créer des crédits à partir de rien pour financer des projets qui serviront eux-mêmes de sous-jacent à toutes sortes d’instruments financiers. Cela  introduit un risque d’illiquidité croissant dans toute l’économie. Or, ce phénomène n’est possible que parce que les États maintiennent un système de réserve fractionnaire opéré par la banque centrale. Le coupable est ainsi celui qui fait tout en ce moment pour remettre sur pied un système dont on sait qu’il reproduira les mêmes erreurs et nous fera courir les mêmes risques.


 

 

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Gabriel A. Giménez-Roche est professeur et responsable du département économie du Groupe ESC Troyes et maître de conférences à Sciences Po Paris. Son domaine de recherche est l'analyse économique de l'entrepreneuriat et son contexte socio-institutionnel. Il est également chercheur associé de l’Institut économique Molinari.
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Votre conclusion est claire, à partir du moment ou nos gouvernements, qui ont le QI proche d'une huitre, rééditent les mêmes "absconseries" il ne va pas falloir s'étonner d'un résultat encore bien pire...
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A quoi sert une banque centrale dans une démocratie ?
....Donner le pouvoir REGALIEN de battre monnaie à une personnalité NON ELUE sans que ce pouvoir soit bien délimité par des textes extraordinairement précis, c’était prendre le risque que cette personne ne se prenne pour …le Souverain et n’essaie de mettre en œuvre ses propres idées politiques et économiques pour lesquelles personne n’a voté, sans qu’aucun contrôle ne puisse être effectué.

En termes simples, cela nous faisait passer inévitablement de la Démocratie à la Technocratie, en infantilisant le pouvoir politique élu...

Par Charles Gave
http://www.news26.tv/econmie/1622-a-quoi-sert-une-banque-centrale-dans-une-democratie-.html

On ne peut pas suspecter l'auteur d'être communisant...
Les banques centrales privées sont devenues les maîtres du monde , par un coup d'état discret.

Il est toutefois légitime de penser que la BCE est un organisme privé car et par définition , n'étant pas un organisme public , c'est à dire dépendant d'une autorité .
Dans les faits, la BCE ne soutient que les intérêts des banques , comme on peut tous le constater. Le flou juridique du statut de la BCE est un stratagème .

En véritable démocratie , l'argent que nous utilisons doit être un bien public.
Il est en effet inadmissible de payer un intérêt ou un seigneuriage pour un service que nous pouvons avoir à l'identique gratuitement.
Ce parasitisme bancaire est à détruire.
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"les instruments dérivés, créés ou négociés par les SIVs et les SPVs, diluent eux aussi le risque".

Il y a longtemps que les produits dérivés ne diluent plus le risque mais permettent de faire tenir le système par une gigantesque opération de cavalerie (740.000.000.000.000 de dollar selon la BRI, soit presque 15 fois le PIB mondial) qui se terminera comme toutes les cavaleries dès qu'un membre de la chaine cherchera à en sortir et demandera son argent.

Plutot qu'une opération de dilution du risque, il faut plutot les envisager comme une gigantesque orgie interbancaire qui dure depuis des années, sachant qu'au début une seule avait le SIDA.

Quand aux SIV et SPV, avez vous dit ENRON ?
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Doublement exact!

Les SIVs et SPVs qui visaient à réduire le risque sur un sous-jacent quelconque, maintenant ne sont que des vecteurs du risque inhérent aux moyens fiduciaires créés par les banques commerciales. Car, évidemment, les sous-jacents de base des dérivés structurés ne sont que des moyens fiduciaires ou alors des produits associés à moyens fiduciaires.

En effet, les moyens fiduciaires se propagent comme une infection généralisée dans toute l'économie. Ils arrivent à distordre même la perception entrepreneuriale et conséquemment la planification des projets d'investissements qui n'ont même pas eu recours au crédit bancaire.

Finalement, oui, il y a des rumeurs sur comment les SPVs sont nés surtout pour "nettoyer" les bilans d'une entreprise--le cas avéré d'Enron. En tout cas, c'est l'usage fait par les banques commerciales pour respecter les accords de Bâle.

Merci de votre commentaire,

Gabriel A. Giménez-Roce
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...Il devient donc facile à ce stade de comprendre que le problème est ailleurs. Il se trouve dans cette possibilité de créer des crédits à partir de rien pour financer des projets qui serviront eux-mêmes de sous-jacent à toutes sortes d’instruments financiers. Cela introduit un risque d’illiquidité croissant dans toute l’économie. Or, ce phénomène n’est possible que parce que les États maintiennent un système de réserve fractionnaire opéré par la banque centrale...

Je souhaiterais plus de précisions de l'auteur sur ses conclusions car les banques centrales sont soit :

- Privées , comme la FED qui est un conglomérat de banques du cartel
- Dites "Indépendantes " comme le précise d'une manière alambiquée , le statut de la BCE.

Sauf si c'est la définition du troisième pouvoir réel mais occulté , le pouvoir financier qui n'est ni exécutif ni législatif.

La preuve:

La désignation à des postes clé , président de la BCE , responsable du gouvernement de la Grèce , de l'Italie de personnes non élues , anciens banquiers de Goldman Sachs.
De même pour la présidence de l'Europe.
La parfaite définition de fascisme selon son créateur Bénito Mussolini.

Quel est le but ?
La mise en servitude par la dette et donc la possession de tout actif grâce à l'argent inventé par des banques privées mais à cours forcé et d'usage obligatoire par la population.

C'est en effet une assez simple démonstration : celui qui produit la monnaie sans produire le montant de l'intérêt oblige l'emprunteur à contracter systématiquement un nouveau prêt pour payer la totalité de sa dette , sauf à perdre son bien hypothéqué.
Ceci vaut pour les nations qui s'obligent à emprunter auprès de banque privées comme des particuliers qui n'ont pas d'autres possibilités.

C'est donc une arnaque .
Quels sont les partis politiques qui dénoncent la loi anticonstitutionnelle du 3 janvier 1973 reprise et généralisé à toute l'EURSS par l'article 123 du traité de Lisbonne et l'écrivent dans leur programme ?

Certainement pas les responsables politiques aux affaires depuis 1973 , de gauche , comme de droite , verts et Modem confondus dans le même magma défendent la servitude par la dette et la rente des banquiers.
Ils sont complices actifs du dépouillement et de la ruine que nous constatons chaque jour un peu plus de tous les peuples occidentaux , par la maffia bancaire.
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Merci de votre commentaire, je vais faire de mon mieux pour répondre à vos questions.

C'est tout à fait vrai que le système de réserves fractionnaires, tel qu'il existe aujourd'hui, s'apparente à une fraude. Il est évident aussi que des groupes d'intérêt privés sont derrière ce système. Je ne nie pas ce fait.

Néanmoins, le problème ne se résume pas à l'existence des fraudeurs, mais au fait que selon la loi ces fraudeurs ne sont pas vus comme tel. La fraude des réserves fractionnaires soutenues par la banque centrale (européenne ou FED, peu importe) est aujourd'hui légalisée et imposée à la population. Si les lois incitent au comportement déviant, alors il devient difficile d'accuser qui que ce soit. Autrement dit, si l'État favorise un groupe d'individus en détriment d'autres groupes, alors le groupe favorisé n'hésitera pas une seconde à profiter de la situation. Le problème est avant tout d'ordre légale, donc de source étatique.

Quant à la loi de 1973, je suis désolée, mais la fraude des réserves fractionnaires est beaucoup plus ancienne que cette loi. Même s'il est vrai que la loi de 1973 a réduit les possibilités d'endettement de l'État français aux seules banques privées (en excluant la possibilité de simplement utiliser la planche à billets de façon effrénée), ce n'est pas cette loi qui a introduit le système de réserves fractionnaires soutenu par une banque centrale en France. Le premier cas a été l'instauration du schéma Law lors de la régence de Philippe d'Orléans. Les bases du schéma actuel ont été mis en place à leur tour par Napoléon lorsqu'il crée, avec des banquiers et autres financiers de l'époque, la Banque de France en 1800.

Tout ce qu'on peut dire de la loi de 1973 est qu'elle a exacerbé, peut-être, l'endettement de l'État. En tout cas, ce n'est pas cette loi qui a introduit les réserves fractionnaires en France. En outre, comme le système d'avant 1973 était fondé sur l'inflation monétaire directe, le pouvoir d'achat des masses se voyait toujours menacé--comme aujourd'hui d'ailleurs mais indirectement.

Quant aux partis politiques d'extrême-gauche ou d'extrême droite qui pointent la loi de 1973 du doigt, je crois qu'ils ratent un peu leur cible. Pour eux le problème se résume donc à l'endettement de l'État. Ils commettent une erreur de nature similaire aux partis, disons, de centre-gauche ou centre-droite qui pensent que le problème se résume à une question de déficit fiscal. Le problème est clairement le niveau excessif de dépenses qui devront être financées tôt ou tard par des impôts qui minent la compétitivité française.

Éliminer le déficit en augmentant les impôts n'élimine pas la perte de compétitivité de la même façon que financer les dépenses par le financement direct de la planche à billets n'élimine pas la réduction de pouvoir d'achat (dans le cas de la planche à billets, cette réduction se manifeste par le biais de l'impôt inflationniste ou seigneuriage).

Quant aux banques centrales étant privées ou indépendantes... La FED est en réalité une entité mixte. Même si elle est une société par actions, elle est sous tutelle de l'État fédéral américain. La BCE comme la FED affiche leur indépendance, mais au vu du déroulement de la crise actuelle, il est assez évident que cette indépendance reste limitée. De toute façon, la seule raison d'être d'une banque centrale aujourd'hui est de soutenir les banques en réserve fractionnaire ou servir de chéquier à l'État.

Avant de finir et qu'on dise qu'un petit coup de pouce inflationniste a le mérite de sortir l'économie de la crise. Je rappelle les lecteurs qu'il s'agit précisément de la mesure la plus utilisée depuis les années 1910 et franchement on ne voit pas la fin des cycles économiques arriver. Le coup de pouce consiste tout simplement à renflouer les caisses défaillantes des banques, des entreprises subventionnées ou protégées par l'État, et de l'État -- ce qui est en train d'être fait "petit à petit". Avec une plus grande base de liquidités disponible, le potentiel de création de moyens fiduciaires augmente aussi, d'où le fait que les crises financières mouvementent à chaque fois un volume monétaire de plus en plus grand et avec des intervalles plus courts.

Merci encore une fois de votre commentaire.

Très cordialement,

Gabriel A. Giménez-Roche
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Merci de vos précisions.
Néanmoins nous pouvons constater que la dette publique ne peut prospérer qu grâce aux facilités d'endettements que procure la création monétaire privée.
Sans l'escroquerie des réserves fractionnaires , les taux seraient bien évidemment extrêmement élevés , car couplés à la rareté de l'argent et auraient interdit une telle débauche de centaine de milliards d'une dette publique pourtant fictive.

Je suis d'accord avec vous , la racine des maux est bien l'escroquerie des réserves fractionnaires bancaires qui , si la loi sur la propriété était simplement appliquée au domaine bancaire , en interdirait simplement l'usage.

Les fonds du déposants sont actuellement utilisés sans son consentement et ce vol est cautionné par le gouvernement.

Les solutions existent :

-Réserves bancaires à 100%
-Argent dur , non extensible.
-Interdiction de l'usure.

Cela provoquerai certes une déflation mais produirait un cercle vertueux ou le possesseur de richesse dures (or ) serait incité à prêter sans intérêt à un entrepreneur car la même somme rendue sans la production d’intérêt aurait une plus grande valeur par l'effet cumulé de la production de richesse réelle créée par l'emprunteur..
Sinon , son épargne représentant toujours la même fraction de richesses totales stables n'aurait pas non plus augmentée...

Il n'en reste pas moins que les lois de 1973 coûtent , environ ,50 milliards par an à la population et servent à argumenter l'odieux pillage des nations ,ceci sans le moindre remboursement du principal de 1800 milliards , le gigantesque montant du détournement opéré par l'application de ses lois scélérates.
Si ce n'est pas la cause première cela reste une atteinte criminelle intolérable qui doit être sanctionnée.

Alors , pourquoi ne pas commencer par dénoncer tous les crimes , quel qu’en soit sa priorité supposée et éliminer ces voyous ?
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Bonjour,

Je suis comme vous consterné pas ce qui se passe actuellement. Les nations sont traitées comme des particuliers surendettés chez qui on envoie des huissiers. Le pire est qu'au départ l'argent prêté par les banques ne représentait que du vent, une somme fictive inscrite sur l'ordinateur. Il me semble avoir lu que la Grèce a commencé à vendre ses îles pour payer ses dettes. Évidemment, on fera tout pour qu'elle évite de se déclarer en défaut de paiement car apparemment ceci provoquera la faillite de 5 grosses banques new-yorkaises dont Goldman Sachs, JP Morgan, Bank of America (toujours les mêmes, hein ?) qui ont émis pour 32,5 mille milliards de dollars de ces fameux CDSs sur la dette grecque. L'agence qui décide de ce qui est un défaut de paiement, ISDA, est elle-même pilotée par ces mêmes banques. l'annulation de 50% de la dette n'est pas, à ses yeux, un défaut de paiement.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9802NwSSS6U

Au sujet de ces dettes énormes que les États ont accumulé j'ai le sentiment, mais peut être que je me trompe, que les banques se fichent de récupérer le principal qui est destiné à être détruit au fur et à mesure des remboursements, ce qui les intéresse c'est de toucher les intérêts ad vitam aeternam. Ces intérêts sont tout simplement colossaux.
Je me demande si la décision de la FED de continuer à prêter à taux zéro jusqu'en 2014 n'est pas due au fait que les États-Unis vont tout simplement être incapables de payer les intérêts sur leur dette vis à vis du cartel. Ils vont laisser respirer la nation quelques années jusqu'à la reprise économique et augmenter les taux à nouveau.

Bref, je vois que de plus en plus de gens se rendent compte qu'on vit dans un monde totalement délirant où l'humanité entière a été asservie par les gros intérêts financiers et les politiciens en sont complices et profitent eux-mêmes du système. Alors que faire ?
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Merci de votre commentaire.

En effet, les banques peuvent se donner le luxe de ne pas se faire rembourser la totalité de ce qu'elles ont prêté. Tant qu'elles arrivent à garder assez de liquidités en réserve pour compenser les retraits de liquidité (mais pas nécessairement la totalité des dépôts à vue), elles peuvent laisser tomber une bonne partie de ce qu'elles ont prêté pour assurer que leurs débiteurs continuent à payer. Il faut remarquer que pour ces banques, l'essentiel est d'être solvable et que leur solvabilité s'étale uniformément au long du temps pour qu'elles aient toujours des fonds à réclamer si besoin. En dernier cas, la banque centrale est là pour tout besoin de liquidité supplémentaire...

Que faire? Le mieux à faire est passer le message. Expliquer dans votre entourage la faiblesse fatale inhérente au système de réserves fractionnaires soutenu par une banque centrale. Il faut passer le message surtout à ceux qui n'ont aucune idée du problème. Nous ne devons pas nous limiter à discuter de ce problème entre ceux qui le connaisse déjà. Il faut faire arriver le message au plus grand nombre possible, au point que soutenir le système de réserves fractionnaires de banques centrales devienne gênant pour ceux qui le propose.

Bon courage,

Gabriel A. Giménez-Roche
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Oui. Passer le message, pour faire savoir.
Et bien voter... La fenêtre d'opportunité se réduit car nous ne sommes déjà plus vraiment en démocratie.
Les partis qui dénoncent la loi de 1973, et dont le système médiatique pousse les feux, ne proposent pas de sortir de l'U.E, et donc ne sont pas cohérents avec eux-mêmes, car ladite loi est désormais inscrite dans le Traité de Lisbonne (article 123).
Donc : sortons de l'UE. Abrogeons la loi de 1973. Rendons le pouvoir au peuple.
Le seul à proposer cela est François Asselineau, président de l'UPR.
Asselineau 2012 !
http://www.fichier-pdf.fr/2012/01/15/programme-presidentiel-upr-2012/#
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J'ai donné un nom à ce phénomène, la Bankocratie.

Heureusement que de plus en plus de gens s'en rendent compte, et cela se terminera par une révolution.
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"" et cela se terminera par une révolution. """

Mais pour cela il faut des couil... et je n'en vois pas à l'horizon !
Par contre des "courrons au combat""" il y en a des tonnes ! derrière leur écran !

"" Oui. Passer le message, pour faire savoir. "" jusqu'à trouver assez de clampins pour faire le boulot à notre place ?
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Mon cher Philvar,
Je suis sûr qu'en regardant bien, vous trouverez ce que vous cherchez, dans votre proche horizon. En tout cas je vous le souhaite.
Nul besoin cependant d'en avoir une grosse paire pour faire la révolution. Comme je le disais dans mon précédent message, il suffit d'avoir faim.
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Il existait déjà "ploutocratie", qui revient exactement au même. Le capitalisme financier est fait de telle manière que le pouvoir réel est aux mains des ultra-riches, soit des banquiers.
Je suis d'accord avec vous pour dire que l'on ne s'en sortira par une révolution. Je ne pense pas en revanche qu'elle surviendra parce que de plus en plus de gens se rendront compte qu'ils sont floués. Elle adviendra parce qu'ils auront le ventre vide.
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J'espère vraiment que les gens reprendront en main le système parce qu'ils se rendront compte de la situation. Si ils ont le ventre vide, ce sera trop tard et les banksters auront gagné.

Les ventres vides ne peuvent pas faire la révolution. S'ils la ratent, ils savent qu'ils vont mourir.
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zelectron - 2/7/2012 at 2:54 PM GMT
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