Les investisseurs ont perdu toute confiance, tant dans les banquiers centraux manipulateurs des monnaies de papier que dans les dirigeants politiques intervenant constamment dans les mécanismes économiques. Au ridicule du pseudo “sauvetage” de la Grèce et de la zone euro s’est rajouté la tragicomédie du relèvement du plafond de la dette américaine et de la fausse remise en cause de la notation triple A des USA par les agences spécialisées, qui n’ont jamais eu l’intention de s’y résoudre tant elles sont manipulées par le gouvernement US. Rien n’a été solutionné, tout s’est aggravé. Voilà pourquoi l’or et accessoirement l’argent-métal montent en euros et en dollars US et les marchés d’actions presque partout dans le monde chutent. Indépendamment des deux métaux précieux, il n’y a que les US Treasury Bonds à monter en raison de la baisse des taux d’intérêt US à long terme, puisque tout indique que les USA sont retombés en récession (pour autant qu’ils en soient sortis il y a quelques temps, ce dont nous avons toujours douté), avec en arrière plan l’effondrement du marché obligataire européen qui concerne aussi maintenant, par effet de contagion, les Etats du cœur de la zone euro (Italie et Espagne) et non plus seulement les Etats périphériques de ladite zone. Toutes les mauvaises recettes (en particulier le Quantitative Easing, la monétisation des dettes publiques et privées comme les plans dits de “relance” rigoureusement sans effets qui ont coûté des montants considérables) pour tenter d’éviter les évènement précités ayant été déjà vainement utilisées, les pouvoirs publics sont maintenant impuissants. Nous restons long SDS (pour bénéficier de la chute du S+P 500) et long TLT (pour bénéficier de la hausse des obligations d’Etat US) mais aussi long or et accessoirement argent-métal. Sans position en euros mais avec des positions principalement en francs suisses et accessoirement en dollars US. Le marché des changes quant à lui est dominé par la hausse du franc suisse contre toutes les monnaies (ce qui empêche pour le moment la hausse de l’or en franc suisse), qui se poursuivra quelles que puissent être les mesures adoptées par la Banque nationale suisse impuissante à en limiter l’appréciation tant que les crises européennes et US ne se décanteront pas d’une façon ou d’une autre, et la chute de l’euro également contre toutes les monnaies (sauf contre le dollar US par rapport auquel la monnaie unique européenne s’est temporairement stabilisée pour plus tard à nouveau dévisser quand l’éclatement de la zone euro actuelle deviendra inévitable vers la fin 2011).
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Pierre Leconte
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