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D’après la TV grecque citant un rapport secret de la BCE, le Grexit aurait coûté 1,5 trillion

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Published : April 28th, 2017
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D’après des informations dévoilées en février 2017 par la télévision publique grecque, la facture totale du Grexit s’élèverait à 1,5 trillion d’euros alors que l’Europe croule sous la dette. Les journalistes grecs se sont appuyés sur un rapport secret de la BCE pour lancer ces assertions (vidéo en grec de l’émission).

Dans cette vidéo, on explique que la dette européenne atteint désormais les 21 trillions d’euros. Les pertes paramétriques de l’éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, ou de son incapacité à rembourser sa dette, seraient supérieures à 1,5 trillion pour l’ensemble de la zone euro.

Jusqu’à 2030, l’État grec, dans la situation actuelle, devra payer 322 milliards d’euros, somme composée à hauteur de 160 milliards d’euros d’intérêts (soit une dette en bonne et due forme). Si la Grèce parvient à rembourser ces montants, elle devra payer 300 milliards supplémentaires en 2030 !

Cette information fournit une autre raison qui explique pourquoi la non-sainte alliance (BCE, FMI et Commission européenne) veut cadenasser la Grèce dans la folie qu’est la zone euro, en plus de vouloir finaliser l’expérience brutale néolibérale en cours et le pillage du pays.

De plus, elle met en exergue la très mauvaise stratégie du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui n’a pas compris que la Grèce disposait en réalité d’une position très confortable à la table des négociations vu qu’il était en mesure de faire exploser toute la zone euro. En conséquence, il s’est totalement plié aux demandes absurdes des hyènes de l’euro pour signer un troisième mémorandum catastrophique durant l’été 2015.

Tsipras aurait dû écouter son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qui avait insisté à raison sur la nécessité pour la Grèce de montrer à ses créditeurs qu’elle ne comptait pas se plier à leurs demandes absurdes, et qu’elle était même prête à sortir de la zone euro. Varoufakis a d’ailleurs expliqué en février comment Merkel a sacrifié la Grèce pour sauver les banques françaises et allemandes :

« Le motif de l’énorme prêt à la Grèce de 2010 n’a rien avoir avec le sauvetage du pays de la faillite. En fait, il a mis la Grèce encore plus en faillite. C’est bien simple, il a été accordé afin que le renflouement direct des banques françaises et allemandes ne soit pas nécessaire.

En 2009, Madame Merkel a vécu un gros choc. Certains de ses conseillers l’ont appelée et lui ont dit que les banques de Francfort (surtout la Deutsche Bank, dont l’exposition représente plus de 30 fois le PIB allemand) étaient en faillite en raison de la crise financière démarrée par l’effondrement de Lehman Brothers et de Wall Street.

Mme Merkel fut donc obligée « d’avaler un verre rempli de poison politique » en demandant devant le Bundestag 500 milliards d’euros pour sauver des banques allemandes qui nageaient dans les profits il y a quelques mois encore. Elle était fort en colère, elle ne pouvait pas l’accepter vu qu’elle est une politicienne qui représentait des principes comme l’économie, la dépense sage de l’argent du contribuable. Subitement, elle a dû leur prendre 500 milliards d’euros pour sauver les banquiers. Elle a pensé qu’une fois fait, il fallait oublier ce sauvetage et aller de l’avant.

Quelques mois plus tard, les mêmes personnes l’ont appelée pour lui demander 300 ou 500 milliards supplémentaires, pour les mêmes banques. Ils lui ont dit, apparemment en guise d’excuse, que c’est à cause de la faillite de la Grèce, et que si ce pays fait défaut l’Italie sera le prochain et dans ce cas 500 milliards supplémentaires seront nécessaires.

Ce qui s’est passé est donc très simple : Merkel s’est de nouveau rendue devant le Bundestag, mais cette fois n’a pas osé demander de l’argent pour les banquiers allemands et français. Elle a demandé de l’argent au nom de la « solidarité » avec la Grèce. L’argent a finalement servi à sauver les banques françaises et allemandes via le ministère grec des Finances. Ce fut le premier mémorandum. »

Sources FailedEvolution : ici et ici

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Dans son histoire (relativement) récente la Grèce a fait "faillite" six fois (depuis 1822) !

Les artisans du projet Européen ne pouvaient pas l'ignorer. Nos dirigeants ne pouvaient pas l'ignorer. Les prêteurs, toujours prompts à vérifier la solvabilité des emprunteurs, ne pouvaient pas non plus l'ignorer...

Dès lors, quand un établissement bancaire "too big to fail" a osé prêter à un tel pays, il se doit d'en assumer les conséquences. Et s'il a été "too stupid to live", il doit disparaître...

Seulement voilà, les dures lois du marché libre n'ont pas fonctionné parce qu'il était prévu dès le départ qu'elles ne fonctionneraient pas.

En clair, le scénario était écrit d'avance...

Et il me semble évident que la suite du programme est facile à deviner.

Préparez vous à tout perdre.
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<< la facture totale du Grexit s’élèverait à 1,5 trillion d’euros >>
Je rappelle qu'en bon français, le trillion vaut un milliard de milliard !
Jovanovic, sors du corps de Sannat !!
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Reconnaissons que pour les personnes maniant le français de façon moyenne et nourries aux séries américaines, la chose suivante est compliquée :
- en anglais billion signifie milliard en français
- par contre, en français billion signifie ... mille milliards
- mais ... mille milliards se dit trillion en anglais
- et en français trillion signifie ... milliard de milliards
- un quadrillion en anglais, c'est un million de milliards
- en français ça se dit un billiard
- mais en français un quadrillion c'est un milliard de billiards

Dans la même veine nous avons tous ceux qui utilisent le mot pathétique au lieu d' employer le terme correct (pitoyable, lamentable, déplorable) influencés qu'ils sont par les doublages en français du mot anglais pathetic. Pathetic en anglais signifie pitoyable mais pathétique en français signifie émouvant, poignant, bouleversant. Ce n'est pas la même chose !
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Vous semblez ignorer, monsieur Charlat, que l'establishment a un puissant allié dans la région. Si Chypre ou la Grèce osaient jamais péter de travers, ce puissant allié leur coupera le kiki.

En s'appuyant sur le plus petit prétexte. Du sarin, préparé dans les poulaillers de la Crète et lancés, avec de sarbacanes sophistiquées, je vous prie, contre des poulpes. Ce puissant allié, qui paralyse ces deux pays, s'appelle Armée Turque.

Il faut certes critiquer Tsipras, mais avec (un peu de) modération.
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glanduron - 5/1/2017 at 9:14 PM GMT
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