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Draghi : pour sauver l’euro, il va falloir sacrifier vos salaires !!

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Published : November 28th, 2014
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24hGold - Draghi : pour sauver...

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Vous pourrez me retrouver ce matin à 11h00 sur BFM Business où je serai l’invité de Guillaume Sommerer pour « Le Face à Face ». Pour vos réactions, n’hésitez pas à m’écrire à charles@lecontrarien.com ou pour réagir en direct, à BFM.

Alors que les deux économistes franco-allemands viennent de rendre leur rapport appelant à nouveau à l’idée de « dérégulation » au sens large, que Macron notre ministre de l’Économie va tenter de faire passer sa loi pour « plus de crôassance » en tentant de créer plus de postes de notaires, ce qui ne changera rien au problème du chômage de masse, je trouve que le coup de grâce a été porté par Mario Draghi, notre grand timonier monétaire à la barre de la BCE. Les propos de Draghi révèlent également la pensée réelle de ceux qui nous dirigent. Lui peut se permettre de le dire publiquement puisqu’il n’a pas été élu par les peuples mais désigné et nommé par les gouvernements.
Nos dirigeants, eux, ont besoin de l’onction populaire à travers les élections et les votes qui ne sont, hélas, plus qu’un alibi à la démocratie et sont obligés à une certaine forme d’hypocrisie. Difficile pour les socialistes (moins pour la droite) de dire qu’il va falloir baisser les salaires.

Pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit. Organiser une dévaluation compétitive géante non pas monétaire mais salariale.

Draghi appelle à pouvoir ajuster les salaires pour aider l’euro

C’est important l’euro mes braves mougeons, alors vous savez, il va falloir que vous sauviez l’euro. Bon, sauver l’euro comme le quitter cela a un prix. Si nombreux sont ceux qui poussent des cris d’orfraie lorsque l’on envisage une sortie de l’euro en disant « c’est impossible cela coûterait trop cher », ce qui est peut-être vrai, on les entend nettement moins nous parler du vrai coût pour rester dans l’euro ! Or ce coût du maintien à tout prix de la monnaie unique c’est aussi bien des coûts économiques, que des coûts en perte de croissance ou encore des coûts sociaux (demandez donc ce qu’ils en pensent aux Grecs, aux Italiens, aux Espagnols ou aux Portugais qui sont allés jusqu’à embastiller leur dernier Premier ministre).

Il faut donc calculer les deux facettes du problème, à savoir conserver ou supprimer l’euro, pour avoir un débat sain sur ce sujet. Évidemment, le coût du maintien de l’euro n’est jamais, mais alors jamais abordé vraisemblablement parce que le conserver coûte plus cher à terme que de le quitter, seulement ce n’est pas ce qui a été décidé pour vous.

Voici ce que Mario Draghi a déclaré dans les grandes lignes.

« Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a appelé la zone euro à pouvoir répondre aux crises « par l’ajustement des salaires », afin de renforcer la viabilité de la monnaie unique. »

« Tous les pays de la zone euro doivent être capables de prospérer indépendamment. Cela signifie que chaque économie doit être assez flexible pour trouver et exploiter ses avantages comparatifs, afin de bénéficier du marché unique », a déclaré M. Draghi lors d’un discours à Helsinki. »

« Et ils doivent être assez flexibles pour répondre rapidement aux chocs de court terme, y compris par l’ajustement des salaires ou la réallocation des ressources entre les secteurs », a estimé M. Draghi.

Il a expliqué que l’union monétaire, quoique « irrévocable », restait « toujours incomplète » sans « transferts budgétaires permanents entre pays » ni forte mobilité des chômeurs à travers les frontières.

« Le manque de réformes structurelles fait naître le spectre d’une divergence économique permanente entre les membres. Et dans la mesure où cela menace la cohésion essentielle de l’Union, cela a des conséquences potentiellement dommageables pour tous les membres de l’union monétaire européenne », a affirmé le président de la BCE.

« Interrogé lors d’une discussion à l’université d’Helsinki sur le « risque que nous revenions au système du XIXe siècle » où les salaires et les prix pouvaient fortement baisser ou augmenter, M. Draghi a défendu la nécessité de la « dévaluation interne » (abaisser les coûts d’un pays quand il n’est pas possible d’abaisser le taux de change).

Il a rappelé que des pays avaient dû abaisser leurs coûts quand la crise économique mondiale avait souligné leur manque de compétitivité face à d’autres économies de la zone euro.

« La principale leçon que je tirerai de cette expérience est que nous devons être très attentifs au sein d’une union monétaire à ne pas laisser dévier nos salaires et nos prix. Nous devons être très attentifs à maintenir ces pays compétitifs au sein de l’union », a déclaré l’Italien. »

Sans ajustement monétaire, il ne reste que l’ajustement des salaires…

La monnaie unique retire aux pays qui divergent en termes de compétitivité de recourir à la dévaluation monétaire puisqu’ils n’ont plus de souveraineté monétaire. C’est une évidence. Dès lors, la seule façon relativement rapide de retrouver de la compétitivité c’est évidemment de baisser les salaires, comme cela a été fait rapidement et brutalement en Grèce mais aussi en Espagne. Pourtant, cela n’a pas créé pour le moment, dans ces deux pays précis, un « choc » de croissance monumental si vous voyez ce que je veux dire.

L’Espagnol coûte désormais 675 euros par mois et le petit Grec pédalant dans le yaourt environ 480 euros. Dans ces deux pays, le chômage ne s’effondre pas et reste à des niveaux historiques jamais atteints. Si le taux de chômage espagnol semble vouloir montrer une très légère inflexion, les résultats obtenus n’ont rien à voir avec les efforts consentis (d’office) par les populations.

Cependant, théoriquement, cela aurait dû marcher.

Je pense qu’un phénomène autre rentre en jeu, en fait plusieurs.

1/ Je ne reviens pas longuement sur ce sujet mais évidemment les délocalisations ont eu lieu, et ce n’est pas parce que le coût du travail baisse depuis deux ans en Espagne que l’on ferme l’usine que l’on a fait construire il y a 5 ans en Chine pour la rapatrier dans la banlieue de Madrid. Il y aura donc une inertie très longue avant de voir des relocalisations massives parce que nos salaires seraient presque aussi bas que ceux des Chinois, ce qui est bien le mouvement d’ajustement par le bas en cours.

2/ Les relocalisations, lorsqu’elles se font (cas américain), se font sans emploi ou presque avec une automatisation extrême. Cela a donc un effet certes très positif sur la balance commerciale (différence entre la quantité produite et les quantités importées) mais très très faible pour ne pas dire un effet inexistant sur le niveau d’emploi et de chômage. Ce sera de plus en plus le cas avec les progrès exponentiels de la robotique au sens large.

3/ Enfin, troisième phénomène : la baisse des salaires en Europe ne s’accompagne pas de la baisse des prix nécessaire pour pouvoir véritablement retrouver de la croissance économique ou plutôt, dirons-nous, de l’activité économique.
Prenons un exemple. Si aujourd’hui mon salaire est de 1 500 euros et que mon loyer est de 600 euros par mois, si demain mon revenu passe à 700 euros mais que mon loyer, lui, devient 70 euros alors en réalité… je suis gagnant !! Devenant gagnant alors je suis en capacité à dégager une marge de dépenses pour irriguer l’activité économique. Dans la zone euro, ce phénomène de déflation généralisée qui devrait avoir lieu dans cette logique de baisse des salaires ne se produit pas.
Ce qui est vendu 20 euros est vendu 20 euros partout en Europe ou avec des différences assez minimes. Les prix restent donc désespérément hauts. La conséquence ce n’est pas la relance de l’économie mais le laminage en règle du niveau de vie des populations et leur paupérisation massive.
Plus grave encore : si la BCE par la voix de Mario Draghi nous demande de baisser nos salaires, le même Mario Draghi veut maintenir de l’inflation, c’est-à-dire une hausse des prix !!
En clair, il faut que nos salaires baissent mais il faut aussi que les prix continuent de monter !! Or il s’agit là d’une aberration économique historique. Si les salaires moyens baissent, alors les prix moyens doivent baisser et se réajuster au nouveau pouvoir d’achat moyen. En tout cas, c’est la logique de base économique. Mais si les prix baissent, cela veut dire que les bénéfices des entreprises vont baisser et si les chiffres d’affaires baissent ainsi que les bénéfices, cela veut dire que le cours des actions va baisser et l’ensemble de ce processus de réajustement serait économiquement parfaitement cohérent.

Mais non. Nous sommes des mougeons. De la piétaille. Des sans-dents illettrées, condamnés à gagner moins et à payer plus cher des produits de plus en plus mauvais dont, de surcroît, nous n’avons pas vraiment besoin et que nous achèterons avec de l’argent que nous n’avons pas… Il y a donc un énorme trou dans l’équation économique posée par Mario Draghi et généralement par les autorités européennes, et la seule variable d’ajustement capable d’équilibrer l’équation de Draghi c’est la paupérisation massive des peuples d’Europe. Cela fait 7 ans que le mouvement a commencé. Il va se poursuivre.

J’espère que vous commencez à comprendre pourquoi il est déjà trop tard, préparez-vous.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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"Mais si les prix baissent, cela veut dire que les bénéfices des entreprises vont baisser et si les chiffres d’affaires baissent ainsi que les bénéfices, "

Si les prix baissent, alors l'ensemble de ceux qui vivent d'un pourcentage sur l'activité des autres perdent.
Les banquiers, les gouvernements, les notaires...
Ceux qui vivent de leur propre activité devraient moins souffrir, mais ceux-la ne sont pas les copains des décideurs.
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"Sans ajustement monétaire, il ne reste que l’ajustement des salaires…"

Bien sûr ! dans la compétitivité, seuls les salaires entrent en lice !
Le tribut financier, les charges obligatoires, les impôts, le coût du sol ou les différentes contraintes légales/environnementales etc sont sans AUCUNE influence sur la compétitivité.
Bien sûr !
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"« risque que nous revenions au système du XIXe siècle » où les salaires et les prix pouvaient fortement baisser ou augmenter"

Pour moi, le XIXè c'est surtout l'Union Latine et une même pièce de 20 unités de devise qui est acceptée dans chaque pays parcequ'elle a la même valeur intrinsèque.
Chacun a plus ou moins de pièces dans sa poche suivant qu'il exporte ou importe, mais la monnaie unique/commune est une réalité.
Et celle-ci n'est dangereuse pour personne.
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La monnaie unique est l'euro et la monnaie commune est le dollar. C'est ce qu'il faut savoir distinguer. L'euro aurait pu être une monnaie commune - voir les débats antérieurs à 1992 surtout menés par Sir Jimmy Goldsmith- si nous avions gardé nos monnaies nationales.
Il faut surtout mentionner que nous avions à l'époque deux grands "économistes-monétaristes" en F Mitterrand et J Chirac qui ont endetté chacun la France de 600 et 585 milliards. Ils voulaient surtout contrarier jusqu’à l’obstruction l'Angleterre, mais ont-ils eu raison. A l'évidence non. Mais en France, on aime bien Tonton et celui qui tape-sur-le-cul-des-vaches...
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"F Mitterrand et J Chirac qui ont endetté chacun la France de 600 et 585 milliards."

La dette c'est le déficit
le déficit c'est le budget
et le budget, ce sont les députés. Pas les présidents.

Même s'il y a du vrai dans votre raccourci, c'est par ce genre d'imprécision qu'on isole les députés de leurs responsabilités. ils font n'importe quoi se pensant couverts par le président.
Non. Le vote est personnel. Le député qui vote s'engage personnellement.

Il rendra des comptes personnellement, si un tribunal populaire venait à lui en demander.
Je suis pleinement d'accord avec vous, cependant la majorité parlementaire dans les deux cas cités était aux ordres du président car l'investiture doit être adouber par le parti qui est dirigé par les hommes du président.
J Chirac a été bien connu pour l'achat de la paix sociale, souvenons-nous
" sans « transferts budgétaires permanents entre pays » ni forte mobilité des chômeurs à travers les frontières"

Comme ni l'un ni l'autre ne sont ni une bonne chose ni un désir des intéressés, l'union complète ne se fera pas.

Prenons le pour acquis et bâtissons autres chose.
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L'ajustement des salaires préconisés par Mario DRAGHI me fait penser à l'étude remise à l'Elysée (courant 2013) par la Banque GOLDMAN SACHS...
Cette étude préconisait,ni plus ni moins,de baisser les salaires en moyenne de 30% dans le but de rendre la France à nouveau compétitive...

Mario DRAGHI est moins précis que l'étude de GOLDMAN SACHS, mais comme il a fait une partie de sa carrière chez eux, on peut penser que ce à quoi il pense est largement au-delà du "gel" des salaires qui a été évoqué récemment!

Quoi il en sera, les coups rudes sont encore à venir...La crise n'est évidemment pas derrière nous!

Tant pis pour ceux qui le pensent ou qui mettent la tête dans le sable.

Salut cordial à tous!
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On est évidemment dans la suite, la continuité, la retranscription progressive, bref dans l'obéissance à cet ordre donné.

Quand j'ai lu ça en 2013, je n'ai eu aucun doute sur l'application. Juste une incertitude sur les mots et les moyens qui seront mis en oeuvre pour y parvenir.
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Yep, la voix de son maitre.
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Italie :
Chômage : 13,2%. Record historique battu.
Chômage des jeunes : 43,3%. Record historique battu.

Vendredi 28 novembre 2014 :

Italie: le chômage atteint un niveau record en octobre à 13,2%.

Le taux de chômage en Italie s'est établi en octobre au niveau record de 13,2% de la population active, selon des chiffres provisoires publiés vendredi par l'Institut national des statistiques (Istat).

Il s'agit du taux de chômage le plus élevé enregistré depuis la création des statistiques mensuelles (en 2004) et trimestrielles (en 1977).

http://www.romandie.com/news/Italie-le-chomage-atteint-un-niveau-record-en-octobre-a-132/541370.rom
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Est-ce que ce sont des chiffres "corrigés" comme en France ?

Parce que si ce n'est pas le cas, on est bien meilleurs qu'eux avec nos vrais chiffres (~9.5 Millions) :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-juillet-155966
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21 février 2014 :

Mario Draghi est deux fois mieux payé que la présidente de la Fed !

Oubliée la grave crise de l'euro ! La BCE se porte bien financièrement et son président Mario Draghi est l'un des banquiers centraux les mieux payés du monde... Selon le rapport annuel 2013 de la banque centrale européenne, qui vient d'être publié, le salaire de Mario Draghi a atteint l'an dernier 378.240 euros, en hausse certes modeste de 1,1% par rapport à 2012.

Deux fois plus élevés que celui de Janet Yellen !

Cette rémunération est cependant plus de deux fois supérieure à celle de la présidente de la Fed, Janet Yellen, qui touchera un salaire de 179.900 dollars (133.200 euros) et elle est aussi bien supérieure au salaire du patron de la Banque du Japon...

http://www.boursier.com/actualites/economie/mario-draghi-est-deux-fois-mieux-paye-que-la-presidente-de-la-fed-23089.html

En clair :

1- Mario Draghi, qui travaillait auparavant pour Goldman Sachs, est payé 378 240 euros par an.

2- Autrement dit, Mario Draghi est payé 31 520 euros par mois.

3- ET DONC Mario Draghi veut que les salaires des pays européens baissent encore plus !

4- Mario Draghi est l'incarnation de la nouvelle aristocratie. La nouvelle aristocratie subira le sort de l'ancienne aristocratie : la Terreur et les lynchages.
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"la seule variable d’ajustement capable d’équilibrer l’équation de Draghi c’est la paupérisation massive des peuples d’Europe."
Je pense que lorsque l'Euro a vu le jour on a mis en marche de façon pratique l'appauvrissement et donc l'asservissement des peuples européens. Tout cela est voulu. Si on rajoute par dessus, et depuis des années, une immigration massive de musulmans dont la culture et le mode de fonctionnement sont incompatibles avec notre continent, on peut affirmer sans risque de se tromper beaucoup que le monde occidental chrétien est foutu. Appauvrissement et dilution de la population.
Non pas qu'une évolution de notre civilisation me dérange, même avec des gens d'autres cultures. Ce qui me gêne, c'est qu'il ne s'agit pas d'une évolution destinée à nous faire évoluer vers des choses meilleures, non, c'est qu'il s'agit d'un assassinat programmé destiné à nous conduire à l'esclavage, physique comme intellectuel.
Je le dis et le répète, rien de bon pour les peuples ne sortira des urnes qui ne sont qu'un prétexte, un sauf-conduit pour les escrocs qui élisent des gens comme Mario Draghi ou les dirigeants de l'UE. Il faudra sortir le fusil pour sauver ce qui pourra l'être !
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@merisier

"rien de bon pour les peuples ne sortira des urnes qui ne sont qu'un prétexte..."

Qu'il ne faille pas attendre d'importants changements à travers le processus électoral me paraît aussi évident...
Cela dit,j'ai testé à titre perso,l'abstention,le vote nul et...le vote anti-système (dans le désordre:Le Pen,Dupont-Aignan,Asselineau)!

Aucune attitude ne me paraît très convaicante.Cela dit, depuis quelque temps,sans grande illusion il est vrai,de privilégier l'option vote anti-UE...Quelque part je pense que donner un peu plus de consistance au vote dit anti-UE (et non anti-européen) ou protestataire n'est pas totalement inutile...

A coté de cela, il me paraît indispensable de d'abord compter sur nous-même et de se préparer à des temps qui ne pourront qu'être bien plus difficiles,voire très difficiles pour ceux qui n'ont rien vu venir...


J'espère que je pourrai me passer d'un engin qui "crache" le feu...

Bien cordialement.
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@Merisier et Attilio

-" Si les élections pouvaient changer quelque chose, il y a longtemps qu'elles auraient été interdites. " ( FLYTOX, 24hgold )

Amicalement Christus
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La techno-dépendance suit son cours : au USA, 45 états ont aboli l'apprentissage de l'écriture cursive, laissant seule l'écriture en caractères d'imprimerie.

Aujourd'hui on apprend que la Finlande fera pareil d'ici 2016.

Fini les cahiers et les stylos, bonjour les tablettes et autres PC dans les cartables des élèves.

Depuis des siècles nous écrivons à la main, c'est la méthode la plus pratique pour noter des idées, effectuer un rapide calcul, imaginer un schéma (la légende veut que le voyage sur la Lune ait été schématisé sur un set de table dans un resto, snack, truc du genre).
Maintenant, pour créer la moindre trace écrite, nous serons dépendants d'un ordinateur.

Ordinateur qui sera obsolète d'ici un an ou deux, donc à remplacer régulièrement avec - au passage - perte de la plupart des traces écrites. (Faites des recherches sur la question de la conservation des données numériques, c'est affligeant).
Moi j'ai encore mes cahiers de primaire, avec mon écriture quasi illisible, trop maladroite... mais les traces sont là, dans une caisse au grenier. Pas besoin de consommer de l'électricité pour les rendre visibles.

Bientôt, nous aurons tous des boîtiers vocaux comme Stephen Hawkins. Nous n'aurons même plus besoin d'apprendre à parler. Bébé n'aura qu'à pousser les bons boutons et la boîte fera "maman" à sa place.
Ou enverra un texto à maman pour lui signaler que son bébé vient de pousser son premier mot.

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....Chépa si c'est ce monde qui nous pend au nez.... Mais le jour où il y aura le fameux grain de sable dans les engrenages, il n'y aura que peu de survivants et retour à l'âge de pierre. Si l'on en croit certaines traditions (mais comme on ne peut rien prouver, ça fait rigoler !) ce ne sera pas la première fois.
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Dépendre d'un réseau électrique pour juste fixer une idée quelquepart...

Ca peut faire peur, mais RIEN n'empêche une mère d'enseigner le crayon à son enfant avant de déléguer la suite de son instruction aux écoles.
Bien au contraire !
Elle seule sait quand l'enfant a cette envie d'apprendre ou pas.
(et évidemment, l'enfant à envie d'imiter. Qu'à-t-il sous les yeux? une mère au clavier ou entrait de gratouiller des hyéroglyphes mystérieuses?)
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Pour ceux qui ont la chance de naître de l'utérus de la bonne mère...

Par contre ceux naissant dans une famille d'esclaves, trop occupés à se tuer au boulot et en formations complémentaires, ou bien drogués à des divertissements divers (télé, jeux virtuels), ils n'auront peut-être pas la chance d'apprendre l'écriture cursive.

Depuis que j'étais à l'école, les profs se plaignent de plus en plus de voir les parents délaisser l'éducation de leurs enfants, "délocalisant" cette tâche à l'école.

Le monde du tout virtuel est tellement plus "facile" : enfant hyperactif ? au lieu de consacrer des efforts à le guider, lui imposer une structure dans sa vie, on le plante devant la télévision - seul lieu où il se calme temporairement - et si vraiment ça ne va pas, un psy fera l'affaire.

Des études empiriques ont démontré que la lecture d'un texte sur papier permet une meilleure compréhension et mémorisation. De même, la prise de note à la main (donc rapide, donc cursive) permet à l'étudiant de plus facilement retenir ce qu'il note que s'il le fait sur un ordinateur.
Malgré le caractère officiel et irréfutable de ces preuves scientifiques, le monde s'entête à forcer nos enfants vers l'abrutissement, la pauvreté intellectuelle.

Combien de fois ne vois-je pas sur facebook un statut du genre "donnez moi vos numéros SVP, j'ai perdu la liste des contacts" ?
N'était-ce pas plus sûr de doubler la liste virtuelle par un agenda réel ? (j'écris tous mes numéros dans un agenda solide, qui ne quitte pas ma chambre. Cela demande un gigantesque effort interminable de +- 1 minute à chaque fois, sans parler de l'aberrante consommation d'encre).

On se croirait dans une secte où le dogme incontournable est la Foi dans le virtuel : crois dans la toute-puissance de l'ordinateur.
Préparation à la soumission aux robots ?
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@ RalphZ
"On se croirait dans une secte où le dogme incontournable est la Foi dans le virtuel" : Je crois que c'est un bon résumé de la situation actuelle.
Même dans les métiers manuels, tout est axé vers le numérique, sophistication des machines et formation adéquate des personnels. Mais le jour où il y a la moindre "cagade", TOUT s'arrête. Car maintenant les "manards" savent essentiellement appuyer sur des boutons (je schématise). Mais ils n'ont pas la culture générale de leur métier.
Je prends au pied levé n'importe quel menuisier travaillant dans une boîte qui fait de l'escalier et je le défie de me sortir un plan d'exécution au 1/10ième et de réaliser l'ouvrage derrière. Il n'y aura pas beaucoup de monde à l'arrivée !
Attention ! Il ne s'agit pas de renier les évolutions, ni la robotisation souvent nécessaire. Mais on a écrêté ceux qui savent. Juste quelques connaissants, et de la main-d'oeuvre à peine qualifiée. Entre les 2, la commande numérique !
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@ Pâris
L'éducation nationale est chargée d'instruire nos enfants, ce n'est pas aux parents de le faire, même si on a tout à fait le droit de se substituer à l'éd' nat' pour faire la classe à nos gamins. Seule l'instruction étant obligatoire.
Mais vu comment les choses évoluent, encore faudrait-il que la mère en question ait la volonté d'enseigner à son gamin si tant est qu'elle même ait un niveau suffisant..... Pas gagné ! Le nivellement par le bas a encore de beaux jours devant lui !
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@Merisier

-" Le père de l'enfant (on ne parlait pas encore des parents) est seul responsable de l'éducation et de l'instruction de son enfant. L'Etat lui propose de déléguer une partie de cette noble tâche aux écoles et aux instituteurs, sans que cette délégation neréduise la responsabilité du père. " (Lois de Jules Ferry)

Personnellement, j'aime bien cette loi de Jules Ferry. J'aurai tendance à la respecter.

Dernièrement, j'ai appris à ma fille à faire des additions et des soustractions. Elle est actuellement en grande section de maternelle.

Voyant que ma fille apprenait facilement, j'ai voulu pousuivre avec les multiplications mais je me suis retrouvé confronté au refus de ma femme.

Mon épouse m'a répondu que si je continuais ainsi notre princesse allait se retrouver perdue. Il y aurait un risque d'ennui dans la poursuite de ses études.

Pas plus tard qu'hier soir, ma fille m'a demandé d'écrire des mots (des attachés papa des attachés papa). Elle connait bien l'alphabet et semble vouloir écrire elle-même une lettre au père Noël.

Pas possible !!! Après un vif échange avec ma femme, j'ai finalement préparé le repas du soir, lasagnes maisons (elles étaient excellentes), ma femme a fait la lessive et le bain du monstre, enfin la petite a fini devant Robin des bois, une histoire, un gros bisous et au lit.

Je suis d'accord avec toi, on nous tire vers le bas. Les générations futures doivent ne plus avoir la capacité de réfléchir d'elles-mêmes.

Assistanat, paupérisation, esclavagisme...

Amicalement l'Ami !!!
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Lisez les lois Ferry (vers 1880) qui sont toujours en vigueur.
Le père (aujourd'hui les parents/tuteurs) est responsable de l'éducation de son enfant.
Il peut déléguer tout ou partie à autrui ou à l'école, sans réduire pour autant sa responsabilité.

Quand le caiptaine ou le sergent fait une boulette ou exécute mal ou n'a rien compris, le colonel reste responsable du résultat.
(c'est d'ailleurs cette responsabilité qui lui donne le droit de donner des ordres...)


PS: désolé Christus, j'avais pas lu...
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@ Pâris
Je n'ai pas lu les lois de ce pauvre Jules Ferry qui doit par ailleurs faire des pirouettes dans sa tombe.
Donc nous déléguons à l'éducation nationale et il n'est pas simple de faire autrement... J'avoue que pour le primaire ya un gros souci. Par rapport à qq1 de ma génération, les petits actuels font grosso modo l'équivalent d'une année scolaire en moins. Et si on leur fait faire beaucoup de découverte, c'est aussi et forcément au détriment de la lecture, de l'écriture et du calcul. Les fondamentaux n'étant pas vraiment maîtrisés, ce n'est pas le problème des intits' qui ne font qu'appliquer. En amont il y a bien une volonté politique de casser les futurs citoyens.
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Je suis pleinement d'accord avec vous, cependant la majorité parlementaire dans les deux cas cités était aux ordres du président car l'investiture doit être adouber par le parti qui est dirigé par les hommes du président. J Chirac a été bien connu pour  Read more
CLAUDE F. - 12/1/2014 at 11:59 AM GMT
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