Voici certains points mentionnés par la récente enquête française Ipsos / Steria, Nouvelles fractures françaises, résultats et analyse de l’enquête Ipsos / Steria.
Bien qu’une grande majorité de Français désirent conserver l’euro, ce n’est pas le cas d’une majorité de « travailleurs ».
Conclusions de l’enquête
Kevin O’rourke a publié un commentaire intitulé Class divides and European Integreation, Yet Again sur le blog Irish Economy.
Le briefing Eurointelligence de ce matin m’a conduit vers cet article publié par Les Echos, qui ensuite m’a conduit vers le sondage Ipsos. Certaines de ses révélations nous ramènent durement à la réalité, notamment pour ce qui concerne les étrangers. Mais ce qui m’a le plus frappé – puisque c’est un sujet sur lequel j’écris depuis des années – c’est qu’une majorité des travailleurs français veulent quitter l’euro. Seuls 34% des Français pensent qu’appartenir à l’Union européenne est une bonne chose.
Je trouve intéressant de voir comment des fluctuations d’indicateurs économiques sur le court terme peuvent pousser des gens de pouvoir à croire que l’union monétaire va pour le mieux. Ce sont les variables qui évoluent le plus lentement – le chômage de longue durée, l’opinion publique, et ainsi de suite – qui représentent une menace pour la survie de l’euro. Si l’extrême droite s’en sort aussi bien que ce que les gens semblent croire lors des prochaines élections européennes, les médias présenteront sûrement son succès comme un « choc » pour le système. Il est pourtant évident depuis 2010 qu’une situation comme celle-ci est susceptible de se produire, compte tenu des politiques macroéconomiques de la zone Euro. Et n’est-il pas devenu clair il y a plusieurs années que l’Union monétaire européenne nuit au projet de l’Europe ?
Les dirigeants politiques de l’Europe devraient se rappeler de ce qu’a dit Hemingway au sujet de la banqueroute.
Ernest Hemingway, « Le Soleil se lève aussi »
« Comment est-tu tombé en banqueroute ?, a demandé Bill.
-De deux manières, a répondu Mike. D’abord graduellement, puis soudainement. »
Un choix douloureux
Je vous conseille de lire ceci : Stiglitz: Leaving the Euro Painful but Staying in More Painful; Eurozone Breakup Recap.