La Banque nationale suisse possède pour $129 milliards d’actions

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Published : September 04th, 2016
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La Banque nationale suisse est désormais le huitième plus gros investisseur sur les actions cotées en bourse de Facebook, en raison de sa récente frénésie d'achats sur les marchés boursiers :

Facebook

La banque centrale suisse possède désormais plus d’actions cotées en bourse de Facebook que Mark Zuckerberg lui-même, en raison de son récent gonflement de son portefeuille d’actions, qui devrait encore se poursuivre.

Mais le géant de la technologie et directeur de Facebook a d’autres moyens de contrôler sa société : Zuckerberg possède une majorité de ses parts dans une différente classe d’actifs. Il n’en est pas moins que cet exemple illustre la manière dont la Banque nationale suisse a pu investir plusieurs milliards de dollars sur les actions dans le cadre de sa campagne de maintien du franc suisse à la baisse.

Elle est désormais le huitième plus gros investisseur public, comme le montrent les chiffres publiés par l’Official Monetary and Financial Institutions Forum. Bien que de nombreux analystes pensent sa stratégie solide, ces achats exposent la banque centrale suisse à des risques liés au marché boursiers que la BCE et la Réserve fédérale ont tendance à éviter.

« La Banque nationale suisse se retrouve coincée, elle a acheté de grandes quantités de devises étrangères dans ses efforts d’affaiblir le franc, et doit maintenant les investir quelque part, » a expliqué Alessandro Bee, économiste chez UBS. « Le marché des obligations s’assèche, c’est pourquoi elle se tourne maintenant vers les actions. »

Les bilans de la banque centrale suisse sont proportionnellement les plus larges parmi ceux de toutes les banques centrales majeures. Son portefeuille d’actions a aussi augmenté à un rythme deux fois plus rapide que le reste de ses bilans.

Au cours de ces douze derniers mois, les réserves d’actions de la banque centrale suisse ont augmenté de 41% pour atteindre environ 127 milliards de francs, selon les calculs de Reuters. Cette hausse est partiellement due à la hausse de la valeur des actions ces derniers mois, mais est aussi liée aux nouveaux achats de la banque.

La Banque nationale suisse a également diversifié ses investissements au travers des marchés boursiers. Les Etats-Unis sont son marché de prédilection, et ses réserves sur Wall Street sont récemment passées à près de 62 milliards de dollars à la fin juin, contre 38,6 milliards l’année précédente, comme le montre un document de la SEC.

La Banque nationale suisse a accru son investissement sur ses dix sociétés américaines depuis le début de l’année, alors même que de gros investisseurs réduisaient une partie des leurs. Les investissements de la banque sur Apple ont augmenté d’1,07 million d’actions au second trimestre, alors qu’Invesco vendait 9,53 millions de ses actions et que Fidelity se débarrassait de 9,23 millions des siennes.

Des francs à partir de rien

La Banque nationale suisse n’a pas souhaité commenter quant aux détails de sa stratégie, mais a déclaré ne pas sélectionner d’actions individuelles, et plutôt se pencher sur certaines sociétés dépendamment de leur poids sur divers indices.

« La banque centrale suisse crée des francs à partir de rien, » a expliqué James Grant, éditeur de Grant’s Interest Rate Observer, un journal financier américain.

« Une stratégie solide »

  • « Il s’agit pour elle d’une stratégie de diversification, et il lui est de plus en plus difficile de trouver des opportunités d’investissement, » nous explique Alexander Koch, directeur en macroéconomie chez Bank Raiffeisen, à Zürich. « Dans l’environnement actuel de taux d’intérêt très bas, nous avons de fortes chances de voir les prix des obligations fluctuer bien plus que ceux des actions. »
  • « Il est tout à fait sensé pour elle de procéder ainsi, et je m’imagine très bien la voir accroître ses investissements sur les actions au cours de ces prochains mois, ajoute-t-il. Elles pourraient selon lui bientôt représenter 50% de ses investissements.
  • Nannette Hechler-Fayd’herbe, directrice en stratégie d’investissement chez Crédit Suisse, pense que le risque lié au portefeuille d’investissements de la banque centrale suisse est « tout à fait gérable ». La diversification de ses réserves est bien plus importante que le recul potentiel des actions globales, pense-t-elle.

Il semblerait donc qu’acheter les actions de corporations soit tout à fait sensé. Et les risques en seraient gérables.

Fascinant.

Si la Banque nationale suisse cherche vraiment à affaiblir le franc et à générer une inflation, je peux l’aider. Je pourrais même lui offrir une garantie de remboursement de mes frais si elle n’était pas satisfaite de mes performances.

Et voici tout ce que je lui demanderais : me donner 129 milliards de dollars dont je m’efforcerais de gaspiller 128 milliards. Si cela ne suffisait pas, alors je lui demanderais 129 milliards supplémentaires chaque mois, jusqu’à ce que je parvienne à mes fins.

Et pour mes efforts humanitaires, tout ce que j’exigerais serait le versement d’un milliard de dollars d’or au prix actuel. Si mon plan ne générait pas d’inflation après deux ans, je lui rembourserais avec plaisir mes frais d’un milliard de dollars.

 

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Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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