Les choses changent. Parfois
pour le meilleur, et parfois pour le pire. Mais toujours dans les yeux des
spectateurs.
C’est ce que nous avons pu voir
mercredi.
Suite aux attaques qui ont
frappé Bruxelles, la Premier ministre polonaise, Beata Szydlo, a annulé les
accords passés par la Pologne avec l’Union européenne dans lesquels son pays
s’était engagé à accueillir des réfugiés Syriens. « Nous ne pouvons pas
risquer que des évènements tels que ceux qui ont frappé l’Europe se
produisent sur notre territoire », a-t-elle décrété.
Ce retournement de veste est bon
pour tout le monde, exception faite de la chancelière allemande, Angela
Merkel.
Voici un extrait de l’article de
Bloomberg intitulé Poland Abandons Pledge to Shelter Refugees After Brussels
Blasts :
La Pologne est revenue sur sa
promesse d’accueillir des migrants dans le cadre du projet de relocalisation
de l’Union européenne, comme l’a annoncé la Premier ministre polonaise le lendemain
des attentats terroristes qui ont fait des douzaines de morts dans la capitale
de l’Union européenne.
« Que ce soit clair :
je ne vois pour le moment aucune possibilité pour des réfugiés de venir s’installer
en Pologne », a expliqué Szydlo mercredi à Superstacja TV. Son
porte-parole, Rafal Bochenek, a plus tard annoncé aux journalistes que le gouvernement
polonais « ne peut pas risquer que des évènements tels que ceux qui se
ont frappé l’Europe se produisent sur son territoire ».
La Pologne est ainsi revenue sur
sa promesse, faite l’année dernière, d’accueillir 160.000 réfugiés, et sur un
accord passé la semaine dernière dans l’objectif de réduire le flux de
réfugiés arrivant sur les côtes grecques depuis la Turquie. Dans le cadre de
cet accord, tout Syrien arrivant sur les côtes égéennes sera renvoyé en
Turquie et ajouté à la fin d’une liste d’attente, alors qu’une autre personne
vivant dans un camp et enregistrée sur les listes d’attentes sera autorisée à
entrer dans l’Union. Quelques 857.000 réfugiés ont survécu la traversée en
2015, et 114.000 personnes de plus ont déjà effectué la traversée depuis le
début de l’année.
Il est malheureux qu’il ait
fallu de nouvelles attaques terroristes pour que la Pologne s’éveille aux
risques encourus. D’autres nations suivront son exemple.
Toute personne qui accepterait
encore une entrée de la Turquie dans l’Union européenne, une intégration qui
donnerait à 80 millions de citoyens musulmans le droit de se déplacer
librement dans le bloc, n’a pas la pensée claire.