Le cartel de l’or joue-t-il sa dernière manche ?

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Published : December 04th, 2015
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Par Bill Murphy, directeur
Gold Anti-Trust Action Committee Inc.
Silver Summit & Resource Expo 2015
Park Central Hotel, San Francisco, Californie
Mardi 24 novembre 2015

J’aimerais commencer par remercier Hayward Securities pour la généreuse réception d’hier soir.

Au tout début de notre siècle (à croire que je parle de quelque chose qui s’est passé il y a très longtemps), je me suis rendu dans la campagne sud-africaine en le nom du GATA. C’était au début de l’année 2001, avant la conférence du GATA qui s’est tenue en mai de la même année. J’ai parcouru de nombreux kilomètres, depuis Cape Town jusqu’à Johannesburg, en passant par Pretoria, et enfin Durban, où a eu lieu la conférence.

Je n’oublierai jamais ce moment, où le GATA s’est rendu pour la toute première fois à l’étranger pour exposer la suppression des prix de l’or et de l’argent.

Au cours de notre aventure sud-africaine, les partisans du GATA sont parvenus à lever 50.000 dollars afin de publier une annonce dans le Wall Street Journal South Africa. Elle a été publiée lors de la très attendue conférence sur l’or d’Indaba, et décriait les pratiques de couverture de Barrick Gold et AngloGold qui étaient à l’époque pour beaucoup responsables de la suppression du prix de l’or. L’annonce a causé un véritable tollé.

Quelques années plus tard, Barrick et AngloGold ont enregistré quelques 17 milliards de dollars de pertes sur leurs couvertures, ce qui a grandement affecté le prix de leurs actions.

A l’occasion de ma visite en Afrique du Sud, j’ai pu rencontrer le PDG de South African Airways et deux directeurs adjoints de la Banque de réserve d’Afrique du Sud à Pretoria.

La société médiatique sud-africaine South African Broadcasting Co. a rediffusé la conférence du GATA, alors même que l’or enregistrait un record à la baisse sur plusieurs années, avec 252 dollars l’once. Les représentants de cinq nations étaient présents.

Après avoir organisé deux autres conférences  - dans le territoire du Yukon et à Washington – le GATA a tenu une nouvelle conférence à l’hôtel Savoy de Londres en août 2011. Toutes les places disponibles ont été vendues, et les participants sont venus de 39 pays.

Un mois plus tard, le prix de l’or a atteint un record de 1.900 dollars.

Il y a une raison pour laquelle je reviens là-dessus.

Depuis notre première conférence alors que l’or était au plus bas, jusqu’à un mois après notre plus récente conférence, le cartel de l’or – la Fed, le Trésor, la BRI, les banques commerciales et une poignée d’autres banques centrales – ont permis à l’or de gagner du terrain. Graduellement. Pendant douze ans.

Mais en septembre 2011, la situation a changé.

Le cartel de l’or est passé du laisser-faire à des attaques en série, dont la réduction du prix de l’or de 200 dollars en un seul weekend au mois d’avril 2013, à une heure où seuls très peu de traders étaient présents sur le marché.

Cette offensive a été mise sous stéroïdes il y a six semaines, suite à la publication du rapport du Federal Open Market Committee, avec une attaque qui a fait s’effondrer l’or et l’argent alors même que le Dow gagnait 200 points.

Je donnais ce jour-là un discours à l’occasion de la Conférence sur l’investissement de Nouvelle-Orléans. Le prix de l’or était de 1.175 dollars. Les intérêts ouverts de l’or sur le Comex ont grimpé, et le prix de l’or a plongé. Il est évident que le cartel de l’or ait été derrière ces ventes. ET pour l’or et l’argent, la situation restera désespérée jusqu’à ce que le cartel de l’or implose.

Le jour même de ma présentation, le cartel a orchestré un renversement du prix de l’or à la hausse. C’était un piège. Il a ensuite perdu 110 dollars au cours des semaines qui ont suivi. Sur cette période, l’argent a chuté pendant quinze jours d’affilée, un évènement jusqu’alors sans précédent.

L’intensité de ces ventes suffit à prouver de la responsabilité du cartel de l’or. En conséquence des actions prises par le cartel au cours de ces quatre dernières années, les plus gros producteurs de l’industrie de l’or et de l’argent sont en difficulté, et les juniors et sociétés d’exploration ont été mises sous respiration artificielle. Ceux d’entre nous qui ont investi sur ces firmes ne le savent que trop bien.

Mais assez de mauvaises nouvelles.

Si je prends la parole aujourd’hui, c’est pour vous paire part d’une bonne nouvelle qui a le potentiel de faire bouger les choses dans un avenir proche.

Prenons tout d’abord un peu de recul.

Suite à ma présentation lors de la conférence de Nouvelle-Orléans, nous avons pu entendre dire que le GATA avait baissé les bras. Rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité. Nous avons simplement décidé de nous montrer réalistes face à ce qui se passait :

1. Face entre autres à l’évidence de l’action des prix, qui peut sembler désespérée.

2. Dix-sept années durant, les médias grand public ont refusé de prêter attention au GATA, peu importe les preuves de manipulation que leur a envoyé mon collègue Chris Powell. La spécialiste de l’or de Bloomberg nous a elle-même décrété qu’il lui était interdit de mentionner le GATA.

3. L’industrie minière de l’or et de l’argent refuse de se dresser face à ce qui la détruit. Le supposé porte-parole de l’industrie, le Conseil mondial de l’or, refuse lui-aussi d’avoir affaire avec le GATA.

Il n’en est pas moins que le GATA continuera de se battre pour répandre la vérité, mais avec des attentes différentes, comme je l’expliquerai dans un instant. Nous sommes loin d’avoir baissé les bras.

Voici d’abord ce que nous avons appris du marché de l’or ces quatre dernières années :

- le quantitative easing n’a nulle part bénéficié au prix de l’or,

- les taux d’intérêt proches de zéro pourcent non plus,

- ni la demande physique de l’Inde et de la Chine.

- Ou encore la dette des Etats-Unis,

- et la dévaluation des devises.

Le cartel de l’or est parvenu à mobiliser suffisamment de métal physique, au travers des banques centrales et autres institutions, pour satisfaire la demande. Oui, ce sont les marchés papiers et de produits dérivés qui mènent la danse, mais en fin de compte, 90% des transactions sont évaluées grâce au prix de l’or de Londres. Si le marché papier était complètement bidon, le marché physique le forcerait à être rejeté.

Pour ce qui est du marché de l’argent, nous ne parvenons pas à comprendre d’où provient tout le métal utilisé par le cartel et JPMorgan pour satisfaire la demande. Le marché de l’argent est le plus lourd que j’aie pu observer en quarante ans. Il se comporte comme s’il avait une ancre attachée autour du cou.

Les ventes d’or et d’argent survenues sur les marchés papiers sont les plus intenses que nous ayons pu observer en dix-sept ans. Elles sont si intenses que le cartel de l’or transforme les spectateurs habituellement haussiers en positions à découvert en les poussant à profiter du marché, alors même que les membres du cartel couvrent leurs propres positions à découvert. L’or est récemment passé sous la barre des 1.073 dollars, un record à la baisse sur plusieurs années, qui a poussé davantage de spéculateurs à ouvrir des positions à découvert et encouragé de nouvelles vagues de ventes.

Où est donc la bonne nouvelle dans tout ça ?

Le camp du GATA se demande depuis longtemps ce qui viendra mettre fin à la suppression de l’or et de l’argent par le cartel de l’or. Il ne pourra pas continuer son petit jeu indéfiniment. Sa combine a maintenu les prix de l’or et de l’argent artificiellement bas. Si le prix de l’or avait simplement suivi l’inflation aux Etats-Unis, il serait aujourd’hui de plus de 2.500 dollars.

Ces prix ne seront pas maintenus artificiellement bas indéfiniment. Le cartel de l’or finira bien par ne plus pouvoir poursuivre ses opérations.

A suivre…

 

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William J. Murphy III is the Chairman of the Gold Anti-Trust Action Committee and owner of www.LeMetropoleCafe.com. A graduate of the School of Hotel Administration at Cornell University in 1968, he went to become a starting wide receiver with the Boston Patriots of the American Football League. Mr. Murphy, who now resides in Dallas, Texas, spent much of his business career in the Futures Industry with such firms as Drexel Burnham and Shearson Hayden Stone. Today, he writes gold market commentary for his financial web site that features the precious metals and contrarian economic analysis.
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Le marché à toujours raison ; à terme .
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Les acheteurs d'or et d'argent d'aujourd'hui seront les grands gagnants de demain .
Plus de 300 or papiers pour 1 or réel ... C'est du délire mais la triste réalité .

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