Le plus grand échec de Lincoln

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Tom DiLorenzo
From the Archives : Originally published January 25th, 2013
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Tous les autres pays du monde ont mis fin à l’esclavage sans passer par une guerre civile… pourquoi avoir tué 600.000 Américains pour que la haine persiste encore un siècle plus tard ?

~Ron Paul à Tim Russert, ‘Meet the Press’, 2007.

Le nouveau film de Steven Speilberg sur la vie de Lincoln est entièrement basé sur une fiction, et je pèse mes mots. Un éditeur du magazine Ebony du nom de Leronne Bennett Jr. explique dans son livre intitulé Forced into Glory: Abraham Lincoln’s White Dream, que ‘selon certaines rumeurs, Lincoln serait devenu un avocat du treizième amendement et aurait utilisé le pouvoir de son administration pour acheter les voix qui lui ont permis l’accès à la présidence. Comme l’a noté David H. Donald, il n’existe aucune preuve qui permette de vérifier ces dires’.

A dire vrai, comme l’explique Bennett, ce sont les abolitionnistes du Congrès qui ont forcé Lincoln à apporter son support au treizième amendement à l’origine de l’abolition de l’esclavage, une chose qu’il a refusé de faire 44 heures durant à la fin de ses 56 années de vie. Et c’est tout le contraire que relate le film de Spielberg, qui est basé sur le livre Team of Rivals écrit par l’historienne et plagiaire Doris Kearns-Goodwin. (Mon propre commentaire de son livre était intitulé ‘A plagiarist’s contribution to Lincoln idolatry’).

Mais qui est ce fameux David H. Donald que cite Bennett ? Il est un historien de l’Université de Harvard, auteur d’une biographie de Lincoln ayant obtenu le prix Pulitzer, et plus grand spécialiste de Lincoln de notre temps. On aurait pu espérer que Goodwin prenne son travail en considération, étant elle-même diplômée de Harvard (en sciences-politiques).

Le thème du film de Spielberg est le sous-titre du livre de Goodwin : ‘The Political Genius of Abraham Lincoln’. Rien n’endolorit plus les jambes d’un gauchiste que quelqu’un de très doué pour le racket, le pillage, le subterfuge et l’intimidation politique. L’historienne Goodwin a dévoué sa vie entière à écrire les hagiographies des pires brutes politiques qui soit – FDR, Lyndon Johnson, Kennedy, et Lincoln. (Son livre sur les Kennedy lui a causé quelques problèmes et l’a forcée d’admettre avoir plagié des douzaines de paragraphes. Elle a ensuite été forcée de payer une somme à six chiffres à sa victime avant d’être retirée du comité du prix Pulitzer et du PBS pour quelques temps).

Le 'génie politique’ de Lincoln est sur-exagéré dans le livre de Goodwin qui, comme une majorité des autres ouvrages qui ont été écrits sur le sujet, passe complètement à côté du problème. Si Lincoln était un génie politique, peut-être aurait-il dû utiliser son ‘génie’ pour mettre fin à l’esclavage comme l’ont fait les Anglais, les Français, les Espagnols, les Hollandais, les Danois, les Suédois et les Etats du Nord des Etats-Unis au XIXe siècle, c’est-à-dire par la paix. Mais plutôt que de régler les choses pacifiquement, les esclaves ont été utilisés en tant que pions politiques dans une guerre qui a entraîné la mort de plus de 800.000 Américains selon les plus récentes estimations. A ce nombre doivent être ajoutés des dizaines de milliers de citoyens du Sud des Etats-Unis. Rapporté à la population Américaine d’aujourd’hui, cela représenterait 8 millions de morts et plus de 16 millions de blessés.

Le ‘génie’ qu’était Lincoln a remercié le commandant naval Gustavus Fox pour l’avoir aidé à convaincre les confédérés d’ouvrir le feu sur Fort Sumter, où personne ne fut blessé ou tué. Lincoln utilisa cet évènement pour se donner le droit d’ignorer la définition constitutionnelle de la trahison (Article 3, section 3) et déclarer la guerre contre les Etats du Sud afin de leur prouver une fois pour toutes que l’Union des Etats-Unis n’était pas une Union volontaire basée sur le principe du consentement des gouvernés. Le principal objectif de cette guerre était de détruire la vision Jeffersonienne de droit des Etats et de la remplacer par la vision Hamiltonienne d’un Etat centralisé et dictatorial chargé de mener une politique domestique mercantiliste (dont le financement est placé entre les mains des Fédéraux et des tarifs protectionnistes et de la banque nationale Républicaines) et une politique étrangère impérialiste. L’objectif – et le résultat – de cette guerre était de consolider le pouvoir politique de Washington et de faire de tous les Etats, qu’ils soient du Nord comme du Sud, des appendices de leurs maîtres de Washington. C’est bien entendu ce qu’il s’est produit après la guerre - parce que c’est ce qui était prévu, et non par coïncidence.

Un homme d’Etat digne de ce nom, contrairement à un monstre égocentrique comme Abe Lincoln, aurait eu recours à l’émancipation pacifique si son objectif réel avait été de mettre fin à l’esclavage. Bien entendu, Lincoln a toujours insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas là d’un projet qu’il avait en tête. Il l’a précisé très clairement dans son adresse d’inauguration en mentionnant son soutien à l’amendement Corwin, qui visait à empêcher le gouvernement fédéral d’interférer avec l’esclavage dans les Etats du Sud. Lui – et le Congrès des Etats-Unis – ont décrété à plusieurs reprises que l’objectif de la guerre était de ‘sauver l’Union’, bien que la guerre ait détruit le principe d’union volontaire imaginé par les Pères Fondateurs.

L’ouvrage de Jim Powell intitulé Greatest Emancipations: How the West Ended Slavery, explique comment les hommes d’Etat du monde ont, contrairement à Lincoln, mit fin à l’esclavage sans mener de guerre contre leurs propres citoyens. Parmi les tactiques employées par les Anglais, les Français, les Espagnols, les Hollandais, les Danois et d’autres, nous pouvons compter les rebellions d’esclaves, les campagnes abolitionnistes, l’élection d’hommes politiques opposés à l’esclavage, l’assistance aux esclaves en exil, la mise en place de fonds privés chargés du rachat de la liberté d’esclaves. Nous comptons bien entendu quelques épisodes de violence, mais rien qui puisse être comparé à la guerre civile ayant tué plus de 800.000 Américains.

La manière dont le Royaume-Uni a mis fin à l’esclavage est le point central du livre de Powell. Il fut un temps où le Royaume-Uni comptait plus de 15.000 esclaves et des centaines de milliers si l’on prend en compte tout son Empire. Les abolitionnistes Britanniques ont combiné religion, politique, campagnes de publicité, législation et système judiciaire pour mettre fin à l’esclavage deux décennies avant la guerre civile.

Celui à qui en revient le mérite est l’homme d’Etat et membre de la Chambre des Communes William Wilberforce. Après avoir organisé une campagne éducative destinée à convaincre le public Britannique que l’esclavage était immoral et barbare, Wilberforce est parvenu à faire voter le Slavery Abolition Act en 1833. En moins de sept ans, 800.000 esclaves furent libérés. Cela coûta bien entendu très cher, mais comme le note Powell, rien ne coûte plus cher qu’une guerre.

Powell écrit également au sujet de l’opposition contre l’abolition de l’esclavage dans les Etats du Nord des Etats-Unis, tout particulièrement le Connecticut, le Maine, le New Hampshire et Rhode Island. Des manifestants mécontents ont détruits les ateliers d’impression des abolitionnistes, une école du New Hampshire qui éduquait des enfants Noirs a été réduite en un amas de briques, les Noirs libres étaient interdits de résidence dans l’Illinois, l’Iowa, l’Indiana et l’Oregon. Les abolitionnistes étaient punis de coups de fouet, et les orphelinats dédiés aux enfants Noirs étaient brûlés. Mais les abolitionnistes ont persévéré, et l’esclavage a finalement été aboli dans le calme. New York et la Nouvelle-Angleterre n’ont pas souffert de mouvements esclavagistes destructeurs.

Cuba, le Brésil et le Congo ont pacifiquement mis fin à l’esclavage au cours du XIXe siècle. Mais ce n’est pas le cas des Etats-Unis. ‘Certains ont dit que les Etats-Unis n’auraient jamais pu racheter la liberté de tous les esclaves, parce que cela leur aurait coûté trop cher’, écrit Powell. ‘Mais racheter la liberté des esclaves n’aurait pas été plus cher que de mener une guerre. Rien n’est plus cher qu’une guerre !’. Le coût de la guerre pour les Etats du Nord aurait suffi à racheter la liberté de tous les esclaves des Etats-Unis et à mettre fin à l’esclavage de manière constitutionnelle.

Que Lincoln ait peiné à pousser le Congrès à voter en faveur du treizième amendement n’est que pure fiction. Ce qu’il a fait, c’est passer son temps à contrôler la guerre contre les citoyens des Etats du Sud qu’il a toujours considérés comme étant des citoyens Américains – puisqu’il a toujours nié la légitimité de leur droit à faire sécession. Plus important encore, comme l’ont indiqué les historiens Phillip Magness et Sebastion Page dans leur livre Colonization After Emancipation, Lincoln aurait passé de longs jours à communiquer avec les gouvernements étrangers et à comploter avec William Seward au sujet de la colonisation des ‘Africains’, comme il les appelait.

 

 

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Il est, pour moi, certain qu'ABRAHAM LINCOLN a masqué sa Haute trahison et sa violation caractérisée, de l'esprit comme de la lettre, de la CONSTITUTION de l'UNION au prix d'une guerre. Le but était d'établir, comme par la terreur en France de 1793-1794, la machine totalitaire prévue antérieurement par certains FOUS et leur Secte Noire, la Franc-Maçonnerie. NB : 2.000 loges en France ont organisé l' "AGIT-PROP" destinée à renverser le Roi, avant de s'emparer du pouvoir. Les autres régimes totalitaires de la planète : Kémaliste, Bolchevique et nazi plus le socialisme fasciste de MUSSOLINI ont tous claironné se mettre dans la ligne de la révolution française, revendiquant moins d'atrocités que celle-ci qui fit un grand massacre de la Vendée avec 815.000 morts, étendu à la Normandie, l'Île de France, et bien d'autres régions terrorisées.

De nos jours, la machinerie tourne à plein régime et terrorise les gens par la terreur intellectuelle, l'abandon de toute morale, la promotion du VICE contre la VERTU. L'abus d'arrêts politiques des tribunaux révolutionnaires dits "républicains" et supposés officiellement "démocratiques". En fait toutes les "républiques occidentales sont des "Républiques démocratiques Populaires" de type bolchevique, communiste, totalitaire et génocidaire, la France en tête, bien sûr qui a montré le plus mauvais exemple qui fut jamais dans l'Humanité aux USA, à l'URSS, à l'Italie, à la TURQUIE, à l'Allemagne... Et en Asie et en Afrique...
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Bonjour LMDM
Votre commentaire est très intéressant.

Vous pensez alors que la franc-maçonnerie est la seule responsable des guerres et des révolutions modernes???

Pouvez vous développer votre argumentation. Je vous rassure je ne suis pas FM, mais aimant l'histoire j'ai lu beaucoup de livres et parfois j'ai remarqué des coïncidences douteuses. Je cherche des réponses mais les preuves manquent.

En tout cas un grand merci de parler librement !!!
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Pour ceux qui s’intéressent au sujet voir là :
http://www.barruel.com/
Bonne lecture
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Spielberg a toujours depuis ces débuts défendu le même beefsteack, dans "Retour vers le futur 1 "apparaissent déjà de méchants palestiniens qui visent très mal, dans Indiana Jones des nazis sont cachés dans les pyramides, c'est un excellent propagandiste hollywoodien qui se moque bien de la réalité, dans "son" Tintin, repris de l'album d'Hergé "Le secret de la Licorne" les frères Loiseau ont complètement disparu ! Lincoln fait parti de ses valeurs et peut importe le nombre de tués ou sa manière d'abolir l'esclavage, il suffit de ne pas parler du nombre de mort ! le combat continue aujourd'hui encore, bientôt sur vos écrans "Georges W. Bush libère l'Irak" ou "Obama savonne Alep" La force à toujours primé sur le débat dans le camps des démocrates forcenés, le Sud traditionnel présenté comme un indécrottable péquenot incapable de se remettre en question aurait pu évoluer comme tous pays esclavagiste vers une société plus "créoles", avec une identité propre au fil du temps, au lieu de ça du nord au sud ce fut la ségrégation la plus complète. Aujourd'hui les USA sont menacés d'éclatement, alors on désarme les nouveaux sudistes, simplement parce que ce pays ne pratique pas les valeurs que ces représentant de commerce, tel monsieur Spielberg nous vendent si bien.
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"dans le camps des démocrates forcenés"

Ce ne sont PAS des démocrates, ce sont des républicains (je ne parle évidemment pas des partis). Ils prétendent "défendre" ou "apporter" la *démocratie* alors que ce sont des REPUBLIQUES qu'ils mettent en place. Dans une démocratie on vote ses lois, on n'abdique pas ses droits et devoirs à un "représentant/élu" qui en ferra ce qu'il voudra ensuite (confusion des plus communes entre "voter" et "élire").

edit : je salue mes fans, courageux anonymes qui adorent les flèches rouges :)
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Parce que les gens ne savent pas ce que signifie Démocratie.
Dans les écoles, on privilégie actuellement la propagande visant à déployer gaiement la théorie du "gender" ou "genre" en français.
Théorie bien plus intéressante, selon laquelle il n'y a pas de différences entre les garçons et filles et que peut-être un garçon est une fille, ou qu'une fille est un garçon. Il est effectivement plus important d'enseigner à la populace que définitivement, l'individu n'existe pas, qu'il ne restera à terme qu'une masse informe, asexuée et décérébrée, malléable à volonté. Une masse devenu marchandise, utilisable pour les plus basses oeuvres et dans la quelle, l'élite pourra prélever, qui un membre, qui un rein ou un coeur.
Oui, il est effectivement plus important pour la machine à décérébrer et à ses sbires de transformer l'humanité en une masse indifférenciée, que d'enseigner aux individus que démocratie à pour racines "dêmos" qui signifie pouvoir et "kratos" qui signifie peuple. Il ne faudrait surtout pas, que l'idée, que le pouvoir puisse appartenir au peuple, se propage. Combien de gens confondes la démocratie avec une élection. Alors qu'étymologiquement, elle en est tout l'inverse. La démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Et surtout pas la transmission de ce pouvoir à une oligarchie corrompue et de plus en plus incontrôlable.
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Je suis d'accord, les "démocrates forcenés" ne sont pas des démocrates.
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"dans "Retour vers le futur 1 "apparaissent déjà de méchants palestiniens qui visent très mal"

Des Libyens !!!


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En voilà un qui vise assez bien...http://www.youtube.com/watch?v=GwPqWSkaatE
Mais y a moins de DeLorean et moins de voyage dans le temps, alors c'est moins drôle.
Bien sur ce n'est pas un scénario hollywoodien et le futur dont ils parlent semble être un futur proche, alors c'est forcément moins drôle, mieux vaudrait en faire un film.
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ERWIN - 1/28/2014 at 8:00 PM GMT
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