L’or en euros a affiché
des gains depuis un moment
Les cours de
l’or ont baissé à 1 573 dollars l’once mardi matin à Londres, quelques
dollars au dessus du niveau bas de la semaine passée. Les actions et les
matières premières ont suivi, alors que les bonds du Trésor américain sont
restés plats et les bonds allemands ont chuté après que la notation du crédit
de l’Allemagne ait fait face à une perspective négative.
Les cours de l’argent-métal ont
brièvement diminué en dessous des 27 dollars l’once, soit 1,2% en dessous de
leur niveau de début de semaine.
Sur le marché des devises,
l’euro a baissé brièvement sous 1,21 dollars pour le second jour consécutif,
alors que les cours de l’or en euros ont tourné autour des 1 300 euros
l’once, soit 3,2% en moins sur son niveau le plus haut de six mois. Le prix
de l’or en euros a gagné 8% depuis le milieu du mois de mai.
« Grâce à la dépréciation
de l’euro par rapport au dollar, l’or en termes d’euros a affiché des gains
depuis un moment maintenant », affirme un rapport de la Commerzbank.
L’agence de notation Moody’s a
déclaré la nuit dernière qu’elle considérerait à la baisse les notations des
trois pays de la zone euro encore notés AAA, c’est-à-dire l’Allemagne, le
Luxembourg et les Pays-Bas.
« Il y a de plus en plus
de chances que des soutiens collectifs plus importants pour les nations de
l’espace européen, notamment l’Espagne et l’Italie, soient
nécessaires », déclare Moody’s dans un communiqué.
« Etant donné la plus
grande aptitude pour absorber les coûts associés à ce soutien, le fardeau
tombera probablement le plus sur les états membres les mieux notés si la zone
euro doit être préservée sous sa forme actuelle. »
Le ministre allemand des finances
a répondu en insistant que « l’Allemagne défendra, avec des mesures
économiques et financières solides, son statut de « refuge » et
continuera de maintenir son rôle d’ancre responsable au sein de la zone
euro. »
Moody’s a aussi annoncé
qu’elle « évaluera les implications » des développements récents de
la zone euro pour l’Autriche et la France, dont la notation triple A a été
remise en doute par l’agence en février.
« Dans tous les grands
pays industrialisés, le AAA est une espèce en voie d’extinction »,
affirme l’économiste en chef de la Commerzbank, Joerg Kraemer.
« Ils sont tous sur la
sellette. »