Quand l’ultra-écologie bousille l’économie

IMG Auteur
Published : August 21st, 2013
1160 words - Reading time : 2 - 4 minutes
( 19 votes, 4.6/5 ) , 8 commentaries
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
0
Send
8
comment
Our Newsletter...
FOLLOW : France
Category : Opinions

À mesure que la crise prend son ampleur et oblige les uns et les autres à couper dans le luxe, tailler dans les dépenses et envisager quelques économies, l’écologie de combat prônée par les Duflot, Batho et autres sous-marins collectivistes apparaît pour ce qu’elle est : un bon gros boulet économique dispendieux.

clippy2.jpg

Et à lire la presse, en épluchant les articles, les blogs et les sites spécialisés, on a cette impression, de plus en plus précise, d’un retournement de tendance, lent mais inexorable. Alors qu’il y a quelques années, l’opposant à l’écologie politique, le pragmatique anti-vélib ou le climato-sceptique se faisaient chaleureusement refaire la bobine à coup de démonte-pneus dans les forums, et à longueur d’articles finement ouvragés comme ceux de la maison Foucart & Huet (folliculaires approximatifs au Monde et à Libération), la tendance, un peu partout, est maintenant à la pondération : le climato-sceptique sera conspué, mais un peu moins ouvertement.

Car voilà : la muraille de mauvaise foi, de mauvaise science, de mauvais arguments et de mauvaises politiques se fendille et laisse passer un nombre croissant d’éléments qui font déciller les citoyens, notamment ceux qui payent la facture finale, de plus en plus salée à mesure que les lubies écolos montrent leurs limites. Ainsi, même Google, jusqu’à présent farouchement favorable aux réchauffistes de tous crins, change lentement mais sûrement son fusil d’épaule.

Bien sûr, les équipes de propagande sont toujours en place dans les médias, notamment en France, et indépendamment de toute coloration politique ; collectivistes ou corporatistes, même combat : l’État trouvant dans l’écologie un boulevard pour ses interventions, chaque groupuscule politique peut y aller à fond, ce qui explique aussi les phénomènes périphériques du type NKM ou la parution impromptue (mais pas si surprenante) d’articles à charge dans le Figaro, montrant par A + B (ou à peu près) que les climato-sceptiques (i.e. : ceux qui pensent que l’influence de l’homme sur le climat est très modeste) sont, au mieux, des simples d’esprits, au pire, de vieux cons.

Ces charges renouvelées, si elles semblaient former un véritable tapis de bombes intellectuelles il y a quelques années lorsque personne ne doutait que l’Humanité toute entière allait à la catastrophe carbonée et carbonisante, tiennent maintenant plus du baroud d’honneur d’une presse qui se sera bien confite pendant des années dans ses certitudes scientistes sans avoir jamais pris le moindre recul : les lecteurs comprennent finalement qu’aux cris d’orfraie des écolos suivent systématiquement des politiciens malins et leurs cohortes de règlements, qui aboutissent tous, d’une façon ou d’une autre, à des taxations et des dépenses contraintes (l’immobilier et ses normes gouvernementales délirantes sont un exemple criant, parmi tant d’autres).

Petit à petit, ces mêmes lecteurs / contribuables / citoyens — éco-conscientisés à coup de pouvoir d’achat réduit et d’éco-chèques bidons — découvrent effarés que l’ultra-écologie, c’est bien joli, mais non seulement, ça coûte très cher, ça détruit l’environnement, mais en plus, ça bousille l’économie sur le long terme dans des proportions gênantes pour tout le monde.

éolien : des subventions, des pertes, des sous-sous dans la popoche, et un peu d'électricité

Ainsi, et Contrepoints en avait parlé dès 2010, les incitations quasi-pornographiques de l’État espagnol à tout miser sur le photovoltaïque se sont traduites par des investissements aussi hasardeux qu’improductifs dans le secteur, annonçant un désastre prévisible, avec l’endettement parfois insoluble de dizaine de milliers de petites entreprises et de particuliers, dans un pays déjà fort touché par la crise.

L’affaire rebondit à présent avec la réalisation que ces subventions et ces incitations de l’État socialiste espagnol à tout miser sur la chimère photovoltaïque aboutissent à des prêts massifs de banques espagnoles, prêts qui se révèlent … en défaut. Dans un récent article de Forbes, on apprend, pas surpris par la nouvelle mais par les montants en jeu, que les banques ont prêté 38 milliards d’euros dans ces énergies renouvelables, et que les banques espagnoles sont concernées à hauteur de 20 milliards. On nage déjà dans le bonheur en imaginant tout ce que le contribuable va devoir éponger lorsque les pertes seront définitivement constatées.

Le pompon est atteint lorsqu’on apprend, toujours dans la foulée de la catastrophe économique que ces panneaux ont créés, que le même État espagnol a annoncé une réforme portant sur le système énergétique qui inclut un « prélèvement de soutien » de 6 centimes d’euro par kWh sur l’électricité photovoltaïque. Non seulement, le rendement n’est naturellement pas fameux, non seulement, les prêts bancaires nécessaires à l’installation de ces panneaux mettent la misère dans les comptes des banques espagnoles, mais en plus, les utilisateurs vont devoir payer plus de taxes (ce qui va encore diminuer la rentabilité du bazar).

Et tout ça, je vous le rappelle, partait du « constat » d’un réchauffement climatique alors même qu’il n’y a plus eu de réchauffement depuis 16 ans, que l’année 2012 fut l’une des plus fraîches de la décennie, et que les questions s’accumulent sur le bien-fondé tant du « constat » initial que des politiques qui furent menées en prenant appui sur ce dernier.

Tout ceci sent le fiasco monumental.

24hGold - Quand l’ultra-écolog...

Pas étonnant, dès lors, d’entendre parler, à nouveau, d’actions de plus en plus déterminées (lisez : violentes) de la part de ces écolos qui voient leur crédibilité entamée et s’envoler l’avenir qu’ils envisageaient (à base de décroissance, de voiturettes électriques en partage municipal, de pédalo-citoyens et de nourriture macrobiotique pas très fun).

On frémit (et on écarquille un peu les yeux) lorsqu’on se rappelle qu’un train d’Areva fut déraillé, le même jour et de la même façon qu’à Brétigny, déraillement revendiqué dans un mail adressé le 13 juillet au journal local Le Populaire, par un militant antinucléaire anonyme. On s’étonne de lire que des antinucléaires menacent de déboulonner des pylônes à haute-tension, pour en finir avec la méchante dictature du nucléaire (et pour en revenir au charbon et au pétrole, je suppose, les autres alternatives faisant mourir de rire ou de faillite ceux qui se risquent à les utiliser).

Non, tout ceci n’est pas fortuit.

Il n’est pas fortuit que l’écologie collectiviste soit une ruine. Elle n’est que le paravent d’un communisme inavoué, et conduit aux mêmes « solutions », déclenche les mêmes problèmes et les mêmes catastrophes humaines. Il n’est pas fortuit que cette ultra-écologie soit récupérée par les politiciens. Il n’est pas fortuit que cela se termine en drame économique. Il n’est pas fortuit qu’arrivée la crise, les gens se lassent de ces fadaises. Il n’est même pas fortuit que les militants les plus nerveux envisagent maintenant de recourir à la force pour obtenir ce qu’ils veulent.

Ne l’oubliez jamais : l’écologie politique, cette ultra-écologie qui aura motivé tant de désastres éoliens, photovoltaïques ou autres, est l’exemple même d’un totalitarisme meurtrier. Oh, bien sûr, il est tout doux, il est tout tendre, et comme le loup habillé d’une peau de brebis, il est très gentil et ne veut que le plus grand bien de tous. Mais deux minutes d’analyse couplées aux faits divers réguliers dans le domaine ne laissent aucun doute : tout usage prolongé entraîne des maladies graves.


Source : h16free.com
Data and Statistics for these countries : France | All
Gold and Silver Prices for these countries : France | All
<< Previous article
Rate : Average note :4.6 (19 votes)
>> Next article
H. Seize rédige sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
WebsiteSubscribe to his services
Comments closed
  All Favorites Best Rated  
Intéressant article, a mettre en parallèle avec celui de fukushima et ses ravages sur l'écosystème, peu de gens savent que si le directeur mort il y a peu n'avait pas pris contre l'avis du tepco et du gouvernement japonais la décision d'arroser tout de suite, le japon c'était fini, terminato, nada, mais ça ne doit pas être assez grave pour certains intellectuels auto proclamés qui préfèrent continuer à se la raconter comme si de rien n'était, en continuant a nous vanter les mérites effarant du système libéral, après tout pourquoi changer si tout va bien... Les générations futures, si l'on y arrive, auront de quoi disserter en lisant de telles stupidités.

Au passage, elle se réchauffe bien, mais évidemment puisque jesse a décidé qu'elle était plate...!

http://www.les-crises.fr/climat-6-rechauffement-global/
Rate :   1  0Rating :   1
EmailPermalink
Tout à fait d'accord...!
Les écolos - bisous ne sont que des marionnettes de lobbies selon moi...
Pour commencer , la Terre est un organisme vivant , donc régit par des équilibres et des déséquilibres....
Il y a toujours eu des périodes chaudes ( le carbonifère ou le moyen-âge chaud) et des périodes froides (ère glacière)...
Il n'y avait pas d'usines à l'époque et nous étions bien moins nombreux....Selon moi ( je ne suis pas le seul) il faut regarder du côté des activités cycliques du Soleil......
La Vraie écologie relève de la protection de la biodiversité et cette action commence dans nos jardins , mais là , encore , les lobbies du gazon , des tondeuses , des débroussailleuses , des désherbants , des granulés de phosphate et autres sulfates nous assomment à coup de pub ....
Il vaut mieux détruire les lobbies de ces machins afin de protéger les butineurs ...En effet , la disparition des abeilles aurait un coût astronomique pour nous...
Nous perdrions énormément de légumes et de fruits , alors , il vaut mieux faire pointer les fabricants de tondeuses à pôle emploi , ce serait moins coûteux que les conséquences de l'érosion de la biodiversité !
Les gens font tous des jardins morts , ils créent des déserts biologiques .Tout le monde de zombies fait du gazon et quand tout le monde fait pareil , personne ne pense ..
Voici mon jardin qui vole au secours des butineurs, je vous supplie de faire pareil , ceci est de la vraie écologie , les " écolos officiels sont incapables de faire ça :

http://www.dailymotion.com/video/x11jgb8_le-jardin-des-hymenopteres_animals
Rate :   4  0Rating :   4
EmailPermalink
J'ai personnellement un jardin en une sorte de "jachère faussement anarchique", ça ne ressemble a rien, c'est plein d'insectes, et ça n'a pas un super rendement. Mais c'est génial, y a des papillons et des abeilles partout, le composteur grouille de lombrics et cloportes, et y même une grenouille qui barbote dans un pot rempli d'eau de pluie.
J'ai laissé une partie de ma menthe et mélisse monter en fleurs, planté des lavandes, des soucis et du chèvrefeuille pour que les butineurs en profitent.
L'année dernière j'étais le seul de mes connaissances a avoir des pommes de terre sans doryphores, coïncidence ?
La nature fonctionne très bien sans nous, et je dirais même, la fainéantise s'accorde très bien avec l'écologie de petite échelle.
Exemple très simple du jour : La flemme de nettoyer la casserole qui m'a servi a confire des écorces d'orange, les guêpes s'en sont goulument chargé toute la journée dans le jardin, c'est ça de gagné pour leur couvain, et aussi pour la station d'épuration.
Moi ça me semble logique de faire de petits gestes comme ça, c'est ça l'écologie de base !!!

Bon sang, les jardins sans rien d'autre que du gazon bien tondu et arrosé a l'eau du réseau, ou les potagers bien droits sans un brin d'herbe au sol, ça me terrifie.
Rate :   4  0Rating :   4
EmailPermalink
Excellent , Teubass !
Ce que vous me décrivez est exactement la marche à suivre ....
Merci d'avoir agi de manière à ce que votre jardin foisonne de vie ...A+++
Rate :   2  0Rating :   2
EmailPermalink
Il faut reconnaître aux renouvelables une grande qualité:
c'est une occasion de retirer du pain de la bouche des macro-konzern et de prendre un début de virage vers l'auto-consommation.
Avec l'auto-consommation, il n'y a pas de gaspillage, et s'il y en avait il serait assumé par son propre auteur.

Quand un super-marché bien moche en bardage hérisse son toit de modules, on ne peut pas le voir d'en bas.
Il consomme massivement en heures ouvrables, avec des néons partout et des congélateurs ouverts chaque minute.
Ca tombe bien, c'est à ce moment que le panneaux produisent.
La nuit, il consomme peu et tire tranquillement sur le réseau.
Ca tombe bien, le réseau a besoin de consommation nocturne pour s'équilibrer.

Et quand on auto-consomme on ne lâche rien aux parasites TVA/EDF/CGT et autres.

Ne perdons pas le bon sens!
le bon sens historique c'est que n'importe quel forgeron ou meunier a eu son propre moulin et n'a eu besoin des autres (charbon, fioul, courant...) que pour ses pics de consommation.
L'avenir soutenable n'est pas constitué de mégacentrales perdant en ligne des mégawattsheures dans des câbles de centaines de kilomètres.
L'avenir est aux millions de points de production, sur les lieux de consommation, gérés au niveau hyper-local, et reliés par un réseau simplement chargé d'assurer les équilibres autout d'un potentiel convenu (230V...).
Comme l'internet finalement...
Rate :   3  0Rating :   3
EmailPermalink
Bravo Rüss,

Ce n'est pas du 'survivalisme", parfois trop extréme, mais du pur bon sens...

ne pas oubliez, les mini centrales à methane, eh oui, votre merde produira du methane..... A ce jour, je n'en connais pas qui soit vraiment au point.. ces mini centrales tiennent plus du mauvais bricolage ou bien sont proposés à des tarifs astronomiques! l'humain, mange, boit et donc tout cela ressort et tout les jours... Les eleveurs eux ont des systémes assez au point et rentables rapidement, avec des contraintes, le methane, pour ceux qui ne savent pas, c'est le gaz naturel, donc qques precautions à prendre quand mème.

Autre, piste, pour ceux qui ont la chance d'avoir un cours d'eau, les turbines "flottantes", pas de gros rendement, mais investissement minime.

Dans mon cas je n'ai pas de rivière sur mes terres... En revanche, je vais/allons Ch...er tous les jours!

J'ai une petite citerne de 12 m3, pas suffisante pour étre autosuffisant, mais cela diminue ma facture, me refuse à acheter des panneaux car j'ai geré une implatantion sur bureau, tres largement subenventionné ( hors de france) et c'est à peine rentable ( avec les tarifs subventionnés, alors sans???), les eoliennes, de ma petite, pas si petite, experience beaucoup de mauvais produits et de plus toujours soumis au vent... Y compris pour les turbines verticales

Alors il y aussi, les vrai panneaux Photo voltaiques, j'ecrit Photo voltaique, cad qui fonctionne à la lumière du jour, pas avec un soleil de plomb, pas vraiment encore au point, . Ils arrivent, mais avant il fait fourger toutes les merdes en stock et de generation depassées...

Mais, la methanisation, cela marche bien pour des eleveurs, alors pour un particulier ou un groupement de particulier ???

Il faut envoyer se faire foutre, toutes ces grosses sociétés et leurs "elus" politiques affidés et corrompus. Bref, pensez et non plus attendre , subir
La méthanisation, c'est bien à l'échelle industrielle avec une équipe compétente chargée de faire tourner cette usine à gaz.
Mais on ne peut pas recommander ça à un particulier, c'est autrement plus compliqué que de se chauffer au bois !! (ce qui pour certains est déjà une astreinte dure à accepter!)
Il faut des solutions autonomes ou automatiques.
On ne peut pas passer sa journée et ses nuits à recharger le silo en fumier ou en déchets verts et ajuster la richesse du gaz !

Pour un particulier, moulin (à vent, à eau...), PV, brûleur à huile, cogénérateur... c'est déjà bien assez demander.
Rate :   1  0Rating :   1
EmailPermalink
Re bonjour Rüss,

j"ai vu une installation chez un eleveur en mayenne,, cela ne semblait pas trop compliqué, mais c'etait une installation "test", et ce con n'etait pas tres causant donc je n'ai pas insisté;

Pv ???

bruleur à huile, vous parlez des huiles de fritures ,c'est cela ?

cogenerateur = genarateur partagé, c'est bien cela ?

A++

le chauffage ua bois je connais, et oui certains sont trop faienants ou trop cons ou trop riches, ou "mais cela fait de la poussière, ben oui andouille, mais cela chauffe ET Bien, particulieremenr dans les maisons anciennes souvent un peu humides...
Rate :   0  1Rating :   -1
EmailPermalink
Latest comment posted for this article
Re bonjour Rüss, j"ai vu une installation chez un eleveur en mayenne,, cela ne semblait pas trop compliqué, mais c'etait une installation "test", et ce con n'etait pas tres causant donc je n'ai pas insisté; Pv ??? bruleur à huile, vous parlez des huil  Read more
BJL - 8/23/2013 at 12:23 AM GMT
Rating :  0  1
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS