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Stéganographie et atteintes aux libertés

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Published : September 08th, 2012
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La stéganographie, qu’est-ce ? Ce terme de prime abord hermétique ne signifie rien d’autre que « l’art de la dissimulation de communication. Son objectif est de pouvoir dissimuler des données qui doivent être tenues secrètes dans un support paraissant anodin. Ces données ne doivent pouvoir être récupérées que par une personne ayant connaissance de l’algorithme utilisé pour la dissimulation ».


Internet est un outil rêvé pour ceux qui souhaiteraient s’adonner à un tel art. La stéganographie s’est développée de cette façon. De nombreuses entreprises (Windows, Linux, Mac) proposent ainsi des logiciels permettant de stéganographier les documents.


Les forces policières sont très attentives à la stéganographie au point d’avoir même mis en place de véritables unités d’investigation en la matière. Il est vrai qu’Al-Qaïda, pour ne citer qu’elle, avait une maîtrise magistrale de la stéganographie. Toutefois, le risque d’atteinte à la liberté et à la confidentialité des données est, de ce fait, bafoué, de nombreuses personnes – physiques et morales – étant attachées à ce secret et voulant se servir d’Internet comme d’une sorte de « cyber-coffre », ce qui n’a rien d’illégitime. Les forces policières invoqueront, de leur côté, l’atteinte à la sécurité, voire à la souveraineté.


Il est vrai qu’Internet représente un terrain de jeu rêvé pour les terroristes et les fraudeurs de tout poil. Dans un tel contexte, un grand nombre de personnes, de plus en plus inquiètes face à une supposée absence de cadre juridique de ce moyen de communication, réclament une réglementation.


Toutefois, les gouvernements, sous le prétexte de la protection de la sécurité des réseaux, en ont surtout profité pour mettre le Net sous surveillance. Le décret publié au Journal officiel de la République française du 1er mars 2011 en était la preuve flagrante puisqu’il contraignait les fournisseurs d’accès à Internet, les hébergeurs et prestataires de services Web et de réseaux sociaux à conserver les données permettant d’identifier les personnes allant sur le Net. L’objectif était bien évidemment de lutter contre la cryptographie et la stéganographie abusives.


L’État français s’est, de la sorte, opposé au Parlement européen qui, dès juillet 2001, avait refusé la conservation des traces de connexion au juste motif que cela reviendrait à « donner carte blanche dans l’intrusion dans la vie privée des citoyens, en dérogation des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Le 11 septembre 2001 a tout changé et instauré, en France comme à l’étranger, un climat nauséabond de dérive sécuritaire, particulièrement bien illustré par les propos du sénateur socialiste, Michel Dreyfus-Schmidt : « Il y a des mesures désagréables à prendre en urgence, mais j’espère que nous pourrons revenir à la légalité républicaine avant la fin 2003 ».


 Le changement de majorité ne s’accompagna d’aucune rupture en la matière, le duo Estrosi-Sarkozy gravant dans le marbre, en cette année 2003, le principe de surveillance préventive des internautes. La loi HADOPI ne fera que parachever cette triste évolution. Et, malheureusement, comme le rappelle Philip Zimmermann, les grands perdants de ces diverses législations ne seront pas les pirates du Web qui trouveront toujours un moyen de les contourner. Non, ce seront les honnêtes internautes, dépassés par ce cadre juridique de plus en plus complexe. Ces lois ne peuvent qu’encourager la stéganographie malsaine puisque, quoi qu’il arrive, les utilisateurs d’Internet seront surveillés à la loupe par les autorités sécuritaires du Web.


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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Noyer le poisson, dans un discours c'est souvent le cas. L'orateur ne peut pas être accusé de dissimulation mais les mots d'importance sont traités comme ordinaires ou bénins y compris sous forme de plaisanterie.
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Il y a aussi la nanographie. Mais vu sa simplicité, on ne pas dire que c'est un art. Son utilisation concerne surtout le monde des bureaux d'études. Apparue au début des années 90 en France, aujourd'hui, son utilisation s'est répandue sur l'ensemble de notre globe. Sa simplicité et son indétectabilité sont les concéquences de son succès. L'état pourrait s'investir, mais cette technique n'est pas une menace à sa sécurité. Il serait cependant très regrétable qu'elle tombe entre des mains peu scrupuleuses. Donc de ce point de vue restont vigilants.
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zelectron - 9/7/2012 at 11:14 AM GMT
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