Sur l’impératif de développer une conscience de classe

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From the Archives : Originally published September 13th, 2012
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« Il est indispensable de développer une conscience de classe marquée, non pas dans le sens marxiste du terme, mais dans le sens de reconnaître qu'il existe une nette distinction entre ceux qui paient les impôts (les exploités) et ceux qui les consomment (les exploiteurs). 

 La classe politique et ses gardes du corps intellectuels que sont les enseignants et les professeurs d'université doivent être délégitimés en tant qu'imposteurs préoccupés par leur propre intérêt. »


Hans Hermann Hoppe




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Qui est Hans Hermann Hoppe ?
http://www.wikiberal.org/wiki/Hans-Hermann_Hoppe
Hans-Hermann Hoppe, né le 2 septembre 1949 à Peine, en Allemagne de l'Ouest, est un économiste de l'école autrichienne, professeur au Département d'économie de l'université du Nevada à Las Vegas, Senior Fellow du Ludwig von Mises Institute et rédacteur en chef de la Review of Austrian Economics.

Libertarien de tendance très particulière, il applique simplement la logique et le raisonnement économique afin de comparer le système politique de la monarchie avec celui de la démocratie afin de mettre en lumière les caractéristiques qui sont généralement ignorées par l'école du Public Choice. Il développe le concept d'éthique de l'argumentation d'où il dérive ses convictions libertariennes.
l a fréquenté l'Universität des Saarlandes à Sarrebruck, la Göthe Universität de Francfort s/Main et l'University of Michigan à Ann Arbor pour des études de philosophie, sociologie, histoire et économie. Il a reçu en 1974 son doctorat en Philosophie et son Diplôme post-doctoral (Sociologie et Économie) de la Göthe Universität à Francfort. Il a enseigné dans plusieurs universités en Allemagne, de même qu'à Bologne, au Bologna Center for Advanced International Studies de la Johns Hopkins University.

C'est une surprenante variante des autrichiens anarcho-capitalistes.

En absence d'idéal anarcho-capitaliste, il accepte comme moindre mal la monarchie :

« S'il faut un État, défini comme un organisme qui exerce un monopole territorial obligatoire de la prise de décision ultime (par sa juridiction) et de la taxation, alors il est économiquement et éthiquement avantageux de préférer la monarchie à la démocratie. »

Il soutient que la monarchie est supérieure à la démocratie parce que le Roi, en sa qualité de propriétaire ultime du royaume, est plus incité à protéger le territoire et ses habitants que le président d'une république, dont les incitants s'achèvent à la fin de son mandat. Car, pour Hoppe, l'élu démocratique diffère du monarque non élu par une préférence temporelle tournée davantage vers le présent, de là une consommation plus rapide des ressources confisquées par l'impôt. Au XIXe siècle, Arthur Schopenhauer avançait les mêmes arguments en faveur de la monarchie héréditaire.
Un intellectuel anti-intellectuel

L'adjectif radical est souvent accolé, par les commentateurs détracteurs, aux auteurs cohérents et fidèles à leurs pensées. Malheureusement, s'insinue aussi l'idée d'une associabilité de la personne en question. Si on peut être convaincu par l'intransigeance intellectuelle que garde adroitement Hans-Hermann Hoppe, il serait faux de le présenter comme un épouvantail humain. De nombreux chercheurs lui reconnaissent des qualités humaines et d'empathie, au-delà de son cercle intime d'amis.

Il faut comprendre que le professeur Hoppe adopte une stratégie de long terme pour que la société atteigne un jour son statut digne de Liberté. Succédant à des penseurs prestigieux comme Étienne de La Boétie, David Hume, Ludwig von Mises et Murray Rothbard, Hans-Hermann Hoppe souligne que la propriété privée et la liberté vont de pair.

Le pouvoir de l'Etat repose sur l'opinion publique plutôt que sur sa simple force. Sans un large soutien et une coopération volontaire de la part d'une grande partie d'une population, les gouvernements ne peuvent plus faire respecter leur volonté. En conséquence, une minorité doit convaincre une majorité de mettre fin à son soutien aux dirigeants politiques en place. Cette minorité énergique, Monsieur Hoppe aime à les appeler des « intellectuels anti-intellectuels » puisque les intellectuels « tout court » sont des suppôts du pouvoir. Sans exigence sur soi-même, l'efficacité de la minorité est quasi-nulle puisqu'elle se voit opposée par des contradicteurs affidés au pouvoir. Les intellectuels anti-intellectuels doivent donc être fortement inspirés par un idéal de liberté, patients dans leurs efforts répétés, confiants dans leur connaissance de la littérature libertarienne et convaincants grâce à des arguments issus de la raison. Hans-Hermann Hoppe ajoute, à la raison, un argument de cynisme moqueur pour convaincre les foules :

« En fait, il ne faut jamais avoir la moindre hésitation à s'engager dans un radicalisme (« extrémisme ») idéologique. Non seulement tout le reste serait contre-productif, mais plus important encore, seulement les idées radicales, en effet, des idées radicalement simples peuvent remuer les émotions des masses ternes et indolentes. Et rien n'est plus efficace, pour persuader les masses, que de cesser de coopérer avec le gouvernement et que d'exposer de façon constante et sans relâche, la dé-sanctification et le ridicule des gouvernements et de ses représentants comme des fraudes morales et économiques : empereurs sans vêtements sujets au mépris et cibles de toutes les moqueries »
— Hans-Hermann Hoppe, Democracy — The God that Failed : The Economics and Politics of Monarchy, Democracy, and Natural Order[1]

Comme le signale Philipp Bagus, faire des compromis pour un penseur, c'est finalement contredire ses propres objectifs et trahir sa propre pensée[2]. Mais, l'idéal de la liberté ne s'accommode pas des opportunités de carrière et de promotion de son propre ego. Outre la conviction des foules, l'intellectuel anti-intellectuel doit former les gens qui sont encore sensibles à l'esprit idéal de la liberté.

Belle pensée pour un...professeur au Département d'économie de l'université du Nevada à Las Vegas :-)
Que'il se l'applique à lui-même pour commencer...

"il existe une nette distinction entre ceux qui paient les impôts (les exploités) et ceux qui les consomment (les exploiteurs). "

En France, ceux qui ne paient pas d'impôts se nomment APPLE, par exemple. Un exemple de capitalisation boursière :
Alphabet (Google) atteignait 543,2 milliards de dollars, contre 530,1 milliards pour Apple. Source : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/02/02/97002-20160202FILWWW00230-alphabet-google-surpasse-officiellement-apple-en-bourse.php
Cette distinction entre payer des impôts et les "consommer" (en totalité ???) est d'une crétinerie sans fond.
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Qui est Hans Hermann Hoppe ? http://www.wikiberal.org/wiki/Hans-Hermann_Hoppe Hans-Hermann Hoppe, né le 2 septembre 1949 à Peine, en Allemagne de l'Ouest, est un économiste de l'école autrichienne, professeur au Département d'économie de l'université du  Read more
ungars - 9/18/2016 at 9:42 AM GMT
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