Un homme riche, un homme pauvre.

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From the Archives : Originally published February 24th, 2016
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Category : Fundamental

 

 

 

 

Faire de l’argent : L’article le plus populaire que j’ai publié en quarante ans est sans conteste celui que j’ai intitulé « Un homme riche, un homme pauvre ». J’ai reçu des douzaines de demandes de republication et de redistribution auprès de diverses organisations commerciales.

 

Faire de l'argent demande bien plus que de prédire simplement dans quelle direction se dirigent les marchés des actions et des obligations ou de déterminer quelle option verra sa valeur doubler sous quelques années. Pour une grande majorité d’investisseurs, faire de l’argent demande l’établissement d’un plan d’action, et une certaine dose d’autodiscipline et de volonté. Je dis bien pour « une majorité », parce que si vous êtes Bill Gates ou Steven Spielberg, vous n’avez pas besoin d’en savoir long quant au Dow, aux marchés ou aux rendements. Vous êtes un phénomène dans votre propre branche, et vous êtes capable de tirer beaucoup d’argent de votre talent et de vos connaissances. Mais ce genre de génie est plutôt rare.

 

Pour l’investisseur moyen comme vous et moi, l’investisseur qui n’est pas doté d’un certain génie, un plan d’action financier est indispensable. Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de points auxquels prêter attention si vous voulez réellement faire de l’argent.

 

Règle première : la composition : L’une des leçons les plus importantes que nous enseigne le monde moderne est que pour survivre, il faut de l’argent. Mais pour mener une vie heureuse, il faut de l’amour, une bonne santé mentale et physique, un certain degré de liberté et de stimulation intellectuelle, et de l’argent. Quand j’ai appris à mes enfants ce qu’était l’argent, la première chose dont je leur ai parlé a été la « bible de la monnaie ». Qu’est-ce donc que la bible de la monnaie ? Rien de plus qu’un volume du tableau des intérêts composés.

 

La composition est un premier pas vers la richesse. Un premier pas sécurisé et, heureusement, qui peut être entrepris par tous. Afin d’achever une composition à succès, vous aurez besoin de : persévérance afin de pouvoir vous ancrer fermement dans le monde de l’épargne, d’intelligence afin de comprendre ce que vous faites et pourquoi, et de connaissances en matière de tableaux mathématiques, afin de comprendre l’ampleur de la récompense que vous pourrez obtenir en respectant la voie de la composition. Vous aurez bien entendu aussi besoin de temps pour que votre composition puisse porter ses fruits. Souvenez-vous que la composition ne peut fonctionner qu’avec le temps.

 

Mais il y a deux pièges dans le processus de composition. Le premier est évident – la composition peut impliquer un sacrifice (vous ne pouvez pas dépenser et épargner). Deuxièmement, la composition est extrêmement ennuyeuse, du moins jusqu’à ce que (sept ou huit ans) de l’argent commence à rentrer. Après ces quelques années, je vous assure qu’elle devient très intéressante. Je dirais même fascinante.

 

Afin de souligner l’importance de la composition, j’inclurai à cet article une étude extraordinaire, avec l’accord de Market Logic, de Ft. Lauderdale, FL 33306. Dans cette étude, nous imaginons qu’un investisseur B ouvre un compte de retraite personnel. Sur sept périodes consécutives, il ajoute 2.000 dollars à ce compte, qui a un taux de croissance moyen de 10% (7% d’intérêts plus croissance). Après sept années, cet investisseur cesse de contribuer.

 

Un investisseur A ne commence à contribuer qu’à partir de ses 26 ans (l’âge auquel notre investisseur B a cessé de contribuer). Il contribue 2000 dollars par an jusqu’à ses 65 ans (le même taux théorique de 10%).

 

Mais venons-en désormais aux résultats. B, qui a commencé à contribuer avant A et n’a contribué que sept fois consécutives, a désormais plus d’argent que A, qui a effectué quarante contributions, mais plus tard. La différence réside dans le fait que B ait entamé sa composition sept ans avant A, et que ces sept années aient valu plus que les trente-trois contributions additionnelles de A.

 

Je vous conseille de présenter cette stratégie à vos enfants. Je l’ai respectée moi-même, et je peux vous le dire aujourd’hui, elle fonctionne. Vous pouvez établir votre composition grâce à des fonds du marché monétaire, des obligations, ou des obligations sur cinq ans.

 

 

 

 

Règle numéro 2 : ne perdez pas d’argent : Voilà qui peut sembler naïf, mais qui ne l’est en réalité pas du tout. Si vous voulez devenir riche, vous devez ne pas perdre trop. Règle absurde ? Peut-être. Mais une majorité de gens perdent de l’argent suite à des investissements désastreux, des paris, de mauvaises affaires, et j’en passe. Après cinq décennies à investir et à m’adresser aux investisseurs, je peux vous dire que la plupart des gens perdent de l’argent – sur le marché des actions, sur les marchés à terme, sur l’immobilier, dans les paris, et au travers de leurs propres entreprises.

 

Règle numéro 3 : homme riche, homme pauvre : Dans le monde de l’investissement, les investisseurs les plus riches ont un avantage sur les autres, sur le marché amateur et les traders néophytes. L’avantage dont profitent les investisseurs les plus riches est qu’ils n’ont pas besoin des marchés. Je ne peux même pas vous expliquer l’ampleur de la différence que cela représente, à la fois pour le mental d’une personne et la manière qu’elle a de gérer son argent.

 

Les investisseurs les plus riches n’ont pas besoin des marchés, parce qu’ils disposent déjà des revenus dont ils ont besoin. Ils tirent de l’argent de leurs obligations, de leurs fonds monétaires, de leurs actions et de l’immobilier. En d’autres termes, ils ne ressentent jamais le besoin pressant d’aller faire de l’argent sur les marchés.

 

Les investisseurs les plus riches tendent à être experts des valeurs. Quand les obligations sont peu chères et que leurs rendements sont élevés, ils achètent des obligations. Quand les actions sont bradées et que les rendements des actions sont intéressants, ils achètent des actions. Quand l’immobilier offre de bonnes opportunités, ils investissent sur l’immobilier. Quand les bijoux ou l’or se vendent à prix cassé, ils achètent des diamants ou de l’or. Le riche investisseur place son argent sur les meilleures valeurs.

 

Si aucune valeur exceptionnelle n’est disponible, les investisseurs les plus riches attendent. Ils peuvent se permettre d’attendre. Ils gagnent de l’argent tous les jours, toutes les semaines, tous les mois. Ils savent ce qu’ils recherchent, et ne se soucient pas d’avoir à attendre des mois ou des années pour leur prochain investissement (ils appellent ça la patience).

 

Mais qu’en est-il des autres ? De ceux qui ressentent le besoin de faire de l’argent, qui font pression sur le marché pour qu’il fasse quelque chose pour eux ? Malheureusement, le marché n’est pas intéressé. Quand notre petit investisseur n’est pas en train d’acheter des actions qui lui rapporteront 1 à 2%, il part à Las Vegas ou Atlantic City pour tenter sa chance à la roulette. Ou il dépense 20 dollars par semaine en tickets de loterie, ou investit sur une combine dont lui a parlé son voisin.

 

Et parce que ce petit investisseur essaie de forcer le marché à faire quelque chose pour lui, il n’a d’autre choix que de perdre. Il ne comprend pas les valeurs et ne cesse jamais de trop payer. Il ne comprend pas le pouvoir de la composition, il ne comprend pas l’argent. Il n’a jamais entendu dire que « celui qui comprend l’intérêt en gagne, et celui qui ne le comprend pas en paie ». Ce petit investisseur est l’Américain typique, et il est surendetté.

 

En conséquence, il ne cesse plus de suer – pour rembourser son prêt immobilier, son frigo, sa voiture et sa tondeuse. Il est impatient, il est constamment sous pression. Il se dit qu’il doit faire rentrer de l’argent – et vite. Il rêve de richesses. Alors il gaspille sont argent sur le marché, ou le perd dans les jeux. Il passe sa vie à tenter de grimper en courant l’escalator descendant de la finance.

 

Mais voici où se trouve l'ironie: s'il avait dès le début adopté la règle simple qu’est de ne pas dépenser plus que ce qu’il gagne, s’il avait investi son épargne superflue de manière intelligente, il recevrait des revenus quotidiens, hebdomadaires et mensuels, comme les plus riches. Il serait devenu un gagnant plutôt qu’un pathétique perdant.

 

Règle numéro 4: les valeurs: La seule fois qu’un investisseur moyen devrait rester hors du système de composition est lorsqu’un marché offre une valeur exceptionnelle. Une valeur est exceptionnelle lorsqu’elle offre a) une certaine dose de sûreté, b) des rendements intéressants, et c) une possibilité d’appréciation de prix. En dehors de ça, la composition est la voie à suivre, et est certainement plus profitable, du moins sur le long terme.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

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Celui qui place 20800 à 10% possède finalement autant que celui qui épargne 2000. Pas besoin d'être grand-druide.
Le placement à 10% sans travail et sans risque, et susceptible d'être ouvert à la masse du lectorat... s'appelle comment et se trouve où ?
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excellente démonstration, valable en 1957, 1967, 1977, 1987, encore un peu en 1997, plus tellement en 2007, et pas du tout en 2017....

POL
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