La foule se presse à l’intérieur du magasin Cai Bai à Pékin pour acheter 5 à 10 grammes de débris et de bijoux d’or et d’argent de toute taille. Voici un exemple pour le moins spectaculaire de la ruée vers l’or telle qu’elle se présente aujourd’hui en Chine, après avoir été officiellement et non-officiellement promue par le gouvernement. Les revendeurs de métaux précieux Chinois sont un peu l’équivalent des magasins Abercrombie & Fitch dans lesquels les adolescents Occidentaux se pressent dans le but d’acheter le dernier t-shirt en vogue.
Quelques officiels Chinois sont d’avis que plus de 5000 tonnes d’or seront amassées en Chine au cours de ces 5 prochaines années. C’est un chiffre pour le moins important, surtout lorsqu’on le compare aux 8133 tonnes d’or de réserves du gouvernement Américain ou encore aux 1200 tonnes, d’une valeur de 65 à 70 milliards de dollars, des ETF GLD, qui sont le moyen d’investissement sur l’or le plus utilisé par les investisseurs Américains.
Depuis 2002, alors que le prix de l’or commençait à grimper, la Chine a encouragé l’achat de métal jaune comme investissement de choix. Ce fut lorsque la banque populaire de Chine établit le marché d’échange de Shanghai que cette alternative devint un choix privilégié pour 1,5 million de personnes clientes de la banque industrielle de Chine, qui a dans la foulée commencé à exécuter des commandes de l’ordre de 10 à 20 dollars par jour. Avant 2002, toute commande de métal physique se faisait grâce à la banque populaire.
Personne ne sait réellement quelle quantité d’or est détenue par la Chine dans la mesure où les producteurs et les importateurs ne reportent pas toujours leurs achats. De plus, la banque populaire de Chine achète de manière irrégulière au fil des années. En réalité, la Chine a pour habitude de camoufler ses achats d’or en omettant de les reporter, ce dans le but de ne pas en affecter le prix marché.