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L’insupportable idéologie de monsieur Hollande

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Jean de Selzac
Published : April 11th, 2013
793 words - Reading time : 1 - 3 minutes
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L’idéologie est insupportable, surtout lorsqu’elle est bête. La désormais tristement célèbre taxe à 75% est un engagement idéologique, bête de surcroît. Mais c’est le genre de poil à gratter dont on se débarrasse difficilement. La preuve en est que François Hollande l’a ressorti de son chapeau présidentiel lors de son interview télévisée du 28 mars dernier sur France 2.


D’aucuns la croyaient presque mise au rebut ou alors plafonnée à 66,6%, en tout cas subissant le sort de ces promesses électorales qui s’estompent et s’oublient au fil du temps. Que nenni ! C’était sans compter les inexplicables sursauts idéologiques d’un Président qui, pourtant, ne se veut pas socialiste – il l’a dit durant l’interview.


Désignant les grandes entreprises, celles où l’on trouve des rémunérations à plus d’un million d’euros, François Hollande décrit ce qui se passera : « l’assemblée générale des actionnaires sera consultée sur ces rémunérations. Lorsque la rémunération dépasse un million d’euros, l’entreprise aura une contribution à payer qui, toutes impositions confondues, atteindra 75%. Donc, je respecte pleinement l’engagement que j’ai pris. » Parce que ça, c’est le plus important pour François Hollande : respecter son engagement auprès de la gauche du parti socialiste, satisfaire les collectivistes de tout poil au détriment des entrepreneurs.


Rien de plus irresponsable pour un politique que de vouloir faire plaisir à ce qu’il croit être sa clientèle électorale. Car à vouloir à tout prix imposer sa taxe, il envoie un signal plus que négatif aux grandes entreprises. Or, si je ne me trompe, ces sont les entreprises qui créent des emplois et de la richesse, pas le Front de Gauche, encore moins la CGT.


La réalité est qu’en déplaçant la responsabilité de la taxe à 75% des contribuables sur les responsables de grandes entreprises uniquement, François Hollande non seulement irrite encore plus les chefs d’entreprises, mais il divise alors qu’il voulait rassembler. Thibault Lanxade, PDG d’Aqoba et candidat à la présidence du Medef, déclarait au lendemain de cette annonce que « c’est une mesure qui concerne 2 000 personnes. Le Président de la République mène une politique de fracture et dresse l’opinion contre les chefs d’entreprise qui sont pourtant des partenaires incontournables pour faire redémarrer la croissance. »


Une politique de fracture qui détruit la confiance. Dans ce cas comment attirer les investisseurs, surtout lorsque les décisions du Président incitent à l’exil fiscal. Car François Hollande est assez naïf en somme lorsqu’il dit que « beaucoup de grandes entreprises qui pouvaient être tentées de rémunérer certains cadres dirigeants, très peu d’ailleurs, plus de 1 million d’euros, ces entreprises-là feront, j’imagine, pendant deux ans – sauf à payer cette contribution qui sera au plus de 75 % – feront en sorte, peut-être, d’expliquer à ces cadres dirigeants que mieux vaut, pendant deux ans, faire cette pause. » Une pause ? Une pause de quoi ? Il n’y aura pas de pause, mais un déménagement des cadres hors de France, c’est tout. Croire que les cadres de ces entreprises resteront dans l’Hexagone pour faire plaisir au Président est tout simplement ridicule. Le monde est ouvert, Monsieur Hollande !


Si on voulait faire partir de France les entrepreneurs et les cadres supérieurs, on ne s’y prendrait pas autrement. C’est d’ailleurs ce que confirme David Jouin, avocat associé chez Gide Loyrette Nouel, qui analyse : « beaucoup d’entreprises ont réalisé, en menant des études comparatives approfondies cet hiver, combien c’était coûteux de localiser leurs cadres supérieurs en France par rapport à d’autres pays. » Un constat appuyé sur une logique économique imparable : « Le différentiel est considérable au point qu’il permet aux entreprises de payer davantage leurs talents qui s’expatrient, ce qui augmente leurs chances de les conserver. » En toute logique un nouvel exode entrepreneurial se prépare : « une nouvelle transhumance cet été est très probable. Les cerveaux, il faut les payer. » Conclusion sur la taxe à 75% brandie par François Hollande : « cette mesure fiscale est un frein à l’attraction des talents en France. » Peut-on être plus clair ?


Et puis François Hollande a oublié un grand principe fiscal : quand on met une taxe sur les vaches, ce ne sont pas les vaches qui paient. Alors quand le Président dit : « pour ne pas être sur le champ fiscal des ménages, on va le faire du côté de l’entreprise », que croit-il ? Que l’entreprise est une entité douée d’une vie indépendante de celle des dirigeants et des employés ? Faire payer l’entreprise, comme il le dit si bien, c’est ni plus ni moins faire payer les dirigeants, donc des ménages.


Une nouvelle fois se vérifie ce que l’économiste Frédéric Bastiat disait : « le travail produit, la politique détruit. » Et là, elle détruit l’élite des cadres supérieurs français.

 

 

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Bonsoir

Confirmation ou pas, des fortes odeurs de delocalisation et de plan social chez American Express a Rueil Malmaison se font entendre. Greves surprises en France du service client, rebasculé en urgence sur Brighton (UK), ou, comme par magie, des francais residants en Angleterre, reprennent des appels sans discontinuer. La raison donnée aux clients: problemes techniques... Cette equipe n'est pas la par hasard. Quel est le but si ce n'est de preparer le terrain pour un transfert pur et simple du service client francais d'Amex dans le magnifique batiment situé a Brighton, siege europeen d'American Express? Apres tout, c'est vrai, le monde est ouvert, et je ne vois pas pourquoi, des grands patrons americains prendraient le risque d'y perdre des plumes, pour la seule raison de faire plaisir a un "president", qui d'ailleurs, dans la presse ne manque pas d'etaler son imcompetence et sa betise. Ils bougent simplement leurs pieces sur l'echiquier. Et personne ne vas les en empecher... 200 chomeurs de plus... Et les syndicats, que j'ai essaye de prevenir de reagissent pas... Incroyable ! Ils attendent la punition sans se rebeller. Avec des inepties pareilles, Monsieur Hollande nous dit droit dans les yeux qu'il va faire baisser le chomage ? On est dans la folie pure. Indirectement nous aussi, le peuple, puisque que pour le moment, nous n'en sommes toujours pas a la Revolution... Nous attendons juste que l'orage passe et acceptons tant bien soit peu de se serrer la ceinture... Mais la c'est plus un orage. C'est un cyclone qui s'annonce. Ingerable. Et tres problematique sur la question de la gestion du peuple et ses revoltes. Nos hautes instances prennent donc ce chemin ? Tiens donc ! Des CRS et des gazs sur des familles de France qui protestent ? Nous y allons tout droit, et le cirque continue. Je vous le repete, nous sommes dans la folie pure. Pure.
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Tout petit , je ne mets plus les pieds en socialie...
Alors , si vous avez de l'argent et que vous voulez investir , vous restez pour vous faire tondre ?
France 2025 : comment Hollande, capitaine de pédalo, a voulu devenir capitaine au long cours . La France allait mal. Et François Hollande ne se sentait pas très bien. Le chômage était au plus haut. Le déficit budgétaire aussi. Et la popularité du chef de l’Etat était, elle, au plus bas. Mais ce qui rongeait le plus François Hollande, ce qui lui causait d’indicibles souffrances c’était le qualificatif que lui avait décerné ce salopard de Mélenchon : "capitaine de pédalo". Il en avait perdu le sommeil. Et chaque nuit c’était le même cauchemar. Il pédalait, pédalait et pédalait encore. Et le pédalo n’avançait pas. Un psy consulté par lui, lui suggéra de se projeter vers l'avenir pour échapper à ce Golgotha nocturne. Hollande trouva ce conseil utile. Il pensa à la fin de 2013. Pas bon : tout ce qu’il avait annoncé et promis pour cette année-là était d’ores et déjà démenti par toutes les prévisions. 2014 ? Impossible de rêver : ce serait pire encore. Alors 2017 ? L’horreur d’un échec électoral le laissa pantelant et abattu. C’est alors que Valérie, émue par sa tristesse, l’interpella. Elle était futée et connaissait ses classiques. "Mais François sais-tu combien d’années a duré le voyage d’Ulysse ? Fais comme lui. Vois loin, très loin". Dans ses jambes fatiguées par des nuits de pédalages, il sentit comme des fourmis. Oui, il braverait les sirènes et triompherait du Cyclope.
Partout, sur toutes les places de France, s’élèveraient des statues à la gloire de "François, le visionnaire". A la « Une » de tous les journaux de gros titres proclameraient : "Hollande, l’homme du futur". Les ministres ayant consciencieusement travaillé. Ayrault revint à l’Elysée. "Alors ? En 2025 quoi ?" demanda Hollande, impatient. La réponse tint en une phrase. "En 2025, monsieur le Président, vous aurez 71 ans" ! Il faudrait la fougue romantique d’un Victor Hugo ou les sombres accents d’un Lautréamont pour dépeindre le désespoir du chef de l’Etat. La vision était horrible. Il siégerait au Conseil constitutionnel aux côtés de Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing (champions du cinquième âge) ronflants et somnolents. Et, pire encore, Nicolas Sarkozy, un peu plus jeune que lui, lui lancerait des boulettes de papier. Alors François Hollande se rendit dans ses appartements. Il enfila un bermuda à fleurs, chaussa des tongs et se fit conduire au lac d’Enghien. Là, il loua un pédalo.
atlantico
http://www.dailymotion.com/video/x13y52l_kosovo-mali-libye-syrie-on-a-deja-vu-le-film_news?start=146

Du grand Zemmour !
La France est-elle un pays en faillite ? La réponse est non. Aujourd’hui l’Etat se finance sans problème sur les marchés.

Mais derrière la question, on comprend l’inquiétude. La France pourrait-elle faire faillite ? La réponse est oui, malheureusement.

Cependant il faut bien s’entendre sur les termes. Un Etat ne fait pas faillite, il fait défaut.

On n’a jamais vu un Etat disparaître, comme une entreprise, parce qu’il ne pouvait pas payer sa dette. Un Etat fait défaut, c'est-à-dire il annonce à ses créanciers qu’il ne peut pas les payer. Et comme il détient le monopole de la force légale, personne ne peut l’y obliger.

La BNP ne peut pas faire faillite, sinon l’économie française s’écroule. Son bilan se monte à 2.000 milliards d’euros, c’est le même chiffre que le PIB de la France (même si on compare un stock et un flux). Les chiffres sont équivalents pour le Crédit Agricole et la Société Générale.

L’effet de levier du Crédit Agricole est de l’ordre de 1 sur 30, c'est-à-dire 1 euro de cash pour 30 euros d’engagement…

Mais cet aléa moral, et cela on en parle moins, il existe aussi pour l’Etat. L’Etat n’est pas incité à diminuer son déficit et sa dette, étant donné qu’il peut faire défaut justement, et échapper à la faillite c'est-à-dire au démantèlement.

Normalement la "sanction" pour l’Etat, enfin ceux qui le dirige, c’est les élections. Il est vrai que le gouvernement qui annoncerait un défaut sur tout ou partie de la dette, ce qui se traduirait par des pertes de 50% ou plus sur les plans d’assurance-vie des Français, ainsi que des ponctions sur les comptes bancaires comme on l’a vu à Chypre, aurait du mal à se faire réélire.

Alors que faire, pour éviter d’attendre passivement le moment fatidique où l’Etat se servira dans nos économies ?

On connait les Pigeons qui se sont élevés contre la taxation des plus-values de cession des entreprises, les Poussins qui défendent le statut d’autoentrepreneur. Il y a aussi les Dupés qui protestent contre les pesanteurs administratives et les charges, les Plumés qui protestent contre les contrôles administratifs abusifs. Le dernier mouvement en date est les Tondus qui protestent contre le poids des charges sociales.

Ce mouvement affirme que 15.000 patrons ont arrêté de payer la part patronale, et qu’ils seront bientôt 100.000. Voici une entreprise en croissance !

Les jacqueries fiscales font partie de l’histoire de France et le pouvoir aurait tort de minorer ce qui se passe en ce moment.

20 millions de foyers devraient payer plus d’impôts que l’année dernière (création d'une nouvelle tranche d'impôt à 45%, l'abaissement du plafond du quotient familial ou encore le gel du barème de l'impôt sur le revenu) !

La dépense publique ne cesse d’augmenter en France depuis le début des années 70, en valeur comme en proportion du PIB, c’est devenu une machine folle qu’aucun gouvernement ne parvient à maîtriser.

Face à cette réalité, une révolte fiscale de grande ampleur peut provoquer un électrochoc salutaire.

Sinon, un jour ou l’autre, ce sera le défaut pour l’Etat et la ruine pour les épargnants et nombre d’entreprises, quand la France se fera "chypriotisée".


Philippe Herlin

L'insupportable idéologie de Sylvain Charat ne vaut pas mieux
(je le dis d'autant plus facilement que je ne suis certes pas pro-Hollande).


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C'est dommage, vous m'avez devancé! lol. Alors permettez que je lui dise de se casser.
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