555 trillions de raisons pour lesquelles les taux ne seront pas normalisés

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Published : January 16th, 2015
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La plus importante question que se posent aujourd’hui les investisseurs est de savoir si les taux grimperont en 2015.

Cette question repose sur le mauvais aspect du problème : l’économie. Elle devrait en effet reposer sur le véritable problème : la bulle sur les obligations.

La Fed pourrait faire grimper les taux d’intérêt cette année, mais cette hausse, si elle survient, ne sera que symbolique. Avec plus de 100 trillions de dollars d’obligations et plus de 555 trillions de dollars de produits dérivés basés sur les taux d’intérêt, la Fed n’est pas prête de normaliser les taux.

L’ancien gouverneur de la Fed, Ben Bernanke, l’a lui-même admit derrière porte close l’année dernière à l’occasion d’un déjeuner avec un certain nombre de gestionnaires de hedge funds. Ses mots exacts auraient été que les taux d’intérêt ne seraient pas normalisés de son vivant.

La Fed pourrait bien faire passer les taux de 0,25 à disons 0,3%, voire même 0,5%. Mais pas plus.

La raison en est simple… une normalisation des taux ferait imploser le marché des obligations.

Le fait est qu’une grande partie des pays du monde, notamment l’Occident développé, sont dans la dette jusqu’au cou. Et cette affirmation n’est basée que sur la dette officielle. Si nous y ajoutions les passifs non-capitalisés, alors les Etats-Unis, l’Europe, le japon et même la Chine présentent un rapport dette – PIB de plus de 300%.

Aux Etats-Unis, une hausse de 1% des taux d’intérêt signifierait plus de 100 milliards de dollars de paiements d’intérêts supplémentaires. Les Etats-Unis sont déjà en déficit (ce qui signifie qu’ils dépensent plus que ce qu’ils ne tirent de recettes fiscales) depuis vingt ans.

Bien entendu, ce déficit pourrait gonfler pour permettre au remboursement d’intérêts accrus, mais puisque les Etats-Unis ont déjà à générer de la nouvelle dette pour rembourser la plus ancienne, c’est une solution qui n’en finit plus. Les Etats-Unis ont émis plus d’un trillion de dollars de nouvelle dette en seulement huit semaines juste pour cette raison.

Voici ce que nous savons :

1)   Les obligations sont la plus grosse bulle de l’Histoire, et éclipsent même la bulle sur l’immobilier du milieu des années 2000.

2)   Cette bulle englobe également la bulle sur les politiques des banques centrales. Chaque politique établie par les banques centrales a pour objectif de maintenir en place la bulle sur les obligations et les banques too big to fail qui sont le plus exposées aux produits dérivés.

3)   Lorsque la bulle sur les obligations éclatera, des nations entières feront faillite, ainsi que leurs banques centrales. Draghi, Yellen, Kuroda et compagnie feront tout en leur pouvoir pour que cela ne se produise pas, peu importe quel en sera le coût pour les citoyens ordinaires.

4)   Les taux ne commenceront à augmenter significativement qu’après que la bulle sur les obligations aura éclaté. Nous pourrons voir des hausses symboliques ici et là, mais avec plus de 555 trillions de dollars de produits dérivés basés sur les taux d’intérêt, vous pouvez être certain que nous n’assisterons jamais à une hausse brutale des taux.

5)   Cette bulle, comme toutes les autres, finira par éclater, peu importe ce que feront les banques centrales. Et lorsqu’elle le fera, le monde de la finance tout entier sera perçu pour ce qu’il est : un système qui repose uniquement sur l’idée que les banques centrales puissent le contrôler.

 

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autre cygne noir: le BDI, Baltic Dry Index, qui était le 21 mars 2014 à 1.559,00 est tombé à 739 aujourd'hui ( -2%)
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Il faut faire attention avec cet indicateur, il peut évoluer très violemment. Au cours de la dernière décennie, il a varié entre 700 et 11000 points.

Pour ceux qui ne connaissent pas trop, cet indice est censé refléter le coût de transport des matières premières par voie navigable.
Ses facteurs sont :
- L'offre : nombre de navires en service (c'est peu élastique quand ça prend des années pour en construire un, et ça coûte tellement cher qu'on les garde en service aussi longtemps que possible)
- La demande : donc la production et les besoins en matières premières à travers le monde (donc, un reflet direct de la santé de l'économie mondiale)
- Les facteurs de coût dont, forcément, le prix du pétrole

Etant donné que le pétrole a chuté, il est normal que le BDI ait suivi la même tendance.
Mais comme on voit que le prix du cuivre baisse aussi... on peut imaginer que cela pèse sur l'index BDI également.
La question est de savoir quelle partie de la baisse est attribuable au pétrole, et quelle est attribuable à la demande. (Sans oublier de garder un oeil sur l'offre, si jamais de nouveaux navires ont été mis en circulation récemment)
attention, cet article n'est pas de Ch Sannat mais de Phénix capital.
Quant à l'annonce de la cata annoncée pour fin 2014, là aussi elle venait d'un US spécialiste de l'Or, conforté par l'avis de Bernanke: " Achetez de l'or !". Il est évident que donner une date exacte était risqué, mais les "cygnes noirs" s'accumulent : la chute brutale du Baril, la réévaluation brutale et inattendue du Franc Suisse, les élections en Grèce qui vont avoir un impact inoui, car ce sera le premier "défaut" souverain en Europe probablement suivi d'une cascade d'autres, la montée brutale elle aussi du cours de l'Or, l'échec du plan Valls-Macron déjà manifeste, les impôts locaux qui vont faire un bond gigantesque aggravé par les emprunts DEXIA toxiques indexés sur le Fr Suisse, la déflation qui se voit à vue d'œil, et même le QE de Mario Draghi qu'on attend en haut lieu comme le Messie, alors que les Allemands sont on ne peut plus réticents, qu'il est question que ce soit chaque banque nationale qui rachète ses obligations souveraines pourries ( si j'ai bien compris, et ce qui serait la mort avérée de l'Euro, car cela prouverait que la BCE ne maîtrise plus rien et que chacun fait sa cuisine perso), de plus les avis sur ce QE oscillent entre 300 Milliards ce qui serait ridicule et 2.000 milliards, ce qui serait suicidaire, en un mot, il me parait que nous allons dans le mur de plus en plus vite. Et la preuve: nos jeunes n'ont plus de boulot et ne savent où se tourner, les supermarchés sont vides, , les stations de ski aussi ( le manque de neige a bon dos), les soldes sont un échec, les écriteaux "à vendre et à louer" fleurissent. Je crois que nous allons vers une cascade de "défauts souverains" et des paniques bancaires du style Chypre à l'échelon européen pour démarrer... L'unanimisme autour de "la liberté d'expression" ne va pas flamber bien longtemps. En général ce genre de grands raouts se termine mal: Fête de la Fédération du 14 Juillet 1790, où tout le monde s'embrassait, Roi en tête, suivie des massacres de septembre en 1792 ! Libération de Paris suivie de 3 ans ( au moins) de privations , épurations, exécutions sommaires, spoliations diverses, début de la guerre d'Indochine !... 4,5 et 6 juin 1958 à Alger, Oran et Mostaganem où la liesse populaire s'est transformée en exode massif et massacre de 150.000 harkis, 4 ans après. Certes, il est classique de dire que le pire n'est pas inéluctable, mais hormis un miracle ?
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Il faut faire attention avec cet indicateur, il peut évoluer très violemment. Au cours de la dernière décennie, il a varié entre 700 et 11000 points. Pour ceux qui ne connaissent pas trop, cet indice est censé refléter le coût de transport des matières  Read more
RalphZ - 1/20/2015 at 6:17 PM GMT
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