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Faire un choix clair dans les dépenses publiques

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Published : December 31st, 2013
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Si l’objectif est bel bien de parvenir à des baisses de dépenses, toutes les méthodes ne se valent pas si on veut garantir le retour à l’équilibre budgétaire. En effet, dans un cas, la baisse des dépenses passe par des coupes budgétaires qui ne sont rien d’autre que des rabotages. Elles risquent alors d’être perçues comme arbitraires et donc illégitimes. Dans l’autre, elles sont l’instrument d’une vision plus globale, concernant ce que l’État doit continuer à faire et ce qu’il doit rendre, au contraire, à l’initiative privée.



C’est tout le contraire des rabotages envisagés au cours des derniers mois dans le budget de la défense.


Le mois dernier, la question a encore été posée de réduire le budget de la défense. Or, cela a évidemment suscité d’importantes tensions et se révèle emblématique de la situation actuelle.


Car réduire les moyens de la Défense, c’est toucher aux fonctions régaliennes de l’État français. C’est évidemment une possibilité à envisager mais cela suppose d’avoir et de partager une vision claire de ce qu’on attend de l’État français. Or, cette coupe budgétaire est plus apparue comme une variable d’ajustement que comme la mise en œuvre d’une stratégie visant à réformer l’État.


D’ailleurs, d’autres pays sont passés par là. Le Canada est ainsi un pays qui pourrait inspirer la France car les canadiens semblent avoir expérimenté un certain nombre de stratégies, notamment celle des rabotages budgétaires pour réduire le déficit. Entre 1984 et 1993, dans les 10 années précédant la grande réforme canadienne, pas moins de 22 coupes budgétaires furent mises en œuvre par le gouvernement fédéral.


Chaque nouvelle coupe fut plus difficile que la précédente et plus démoralisante pour la fonction publique. Et en dépit de ces efforts importants, le déficit budgétaire est reparti à la hausse en 1992-1993 pour atteindre 5,6% du PIB. Autant dire que ce furent beaucoup d’efforts pour rien.


Pourtant, le pays a ensuite su inverser la tendance. Quand la baisse des dépenses est devenue un véritable projet de société impliquant toute la population, le déficit a disparu, la dette a considérable diminué et la croissance est repartie à la hausse.


De fait, les coupes budgétaires affectant de façon indifférenciée tous les programmes et tous les services publics ne sont pas une solution efficace car elles érodent la qualité des services publics tout en démoralisant la fonction publique. Finalement, le public finit par perdre confiance dans la capacité du gouvernement à mener des réformes.


La remise à plat de la fiscalité doit se comprendre dans ce cadre. Elle devrait faire partie intégrante d’une réflexion plus large sur l’importance relative de l’ensemble des programmes gouvernementaux. Il s’agit de décider clairement de ce qui doit être maintenu et ce qui ne peut pas l’être.

 

 



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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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J'ai bien peur qu'il n'y ait pas grand chose à attendre d'un Gouvernement, dont l'une des premières mesures a été de défaire les mesures de 2008 visant à réduire le "mille-feuille", la Réforme des collectivités territoriales françaises par la fusion départements-région et communes-intercommunalité qui ne faisait que débuter..

Ils n'ont retenu que la création des métropoles, c'est à dire l'ajout par endroit d'une strate supplémentaire. Ils n'ont donc rien compris à part leurs intérêts personnels.

En pratique, même les Régions n'ont pas la taille nécessaire, je n'ai rien contre les Corses et les Limousins, mais ces région sont plus petites que des départements. 7 régions semblent plus adaptées au lieu des 26 actuelles. j'ai déjà développé ce point dans mes commentaires précédents.

L’échec du " Général " et l'exemple récent de l'Alsace montre que cette réforme ne peut-être soumise au Peuple, bien trop conservateur au niveau structurel, mais qui malgré tout trouve qu'il paie trop d'impôt ( contradiction qui ne le choque pas les efforts c'est pour les autres ). L'intérêt National doit passer avant les intérêts particuliers.




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J'ai bien peur qu'il n'y ait pas grand chose à attendre d'un Gouvernement, dont l'une des premières mesures a été de défaire les mesures de 2008 visant à réduire le "mille-feuille", la Réforme des collectivités territoriales françaises par la fusion dép  Read more
Idée à liste - 1/7/2014 at 10:51 AM GMT
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